« Les femmes, c’est comme les juments… » : grosse polémique suite à la diffusion d’une diapositive sexiste lors du collège national des gynécologues
Lors des journées du Collège national des Gynécologues et Obstétriciens Français, un jeune agrégé diffuse une diapositive sexiste qui déclenche une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Une diapositive sexiste
Si le contexte n’était pas si tendu, on en aurait presque rigolé. Mais ce jeune agrégé a largement sous-estimé la répercussion de la diffusion de sa diapositive sexiste.
«Les femmes c’est comme les juments, celles qui ont de grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c’est celles qui mettent bas le plus facilement»
Voilà, voilà… Et branle-bas de combat avec en réponse le hashtag #jenesuispasunejument. Alors évidemment, le président Israël Nisand se confond en excuses : «C’était totalement inapproprié, déplacé et j’ai éprouvé le besoin de présenter mes excuses au nom du collège des gynécologues.» Et il ajoute que «pour le jeune agrégé, il s’agissait de montrer comment on s’occupait des femmes au Moyen Age et combien cela a changé aujourd’hui. C’était à tout le moins maladroit. Il a tout de suite compris qu’il avait fait une grosse bêtise et il en est très malheureux.»
Une polémique sur une diapositive sexiste qui en dévoile une autre
Mais, cette diapositive sexiste issue de l’ouvrage «Le Seigneur de Châlus» du Xème siècle provoque une telle polémique, que même les excuses promulguées n’y changent rien. Et pour cause, elle en réveille une autre bien plus enfouie mais tout aussi violente : les violences obstétricales faites aux femmes.
Selon Marie-Hélène Lahaye, auteure du livre «Accouchement : les femmes méritent mieux», de nombreuses femmes sont régulièrement victimes de violences de ce genre. Un fait avéré dont certains témoignages sont effarants. Comme cette femme qui raconte son accouchement : «arrêtez de crier comme ça, vous allez effrayer les voisines». Suite à la diffusion de cette diapositive, l’association Osez le féminisme est également montée au créneau et s’est mise à décortiquer le programme du congrès. Elles se sont alors rendu-compte que deux conférences portaient un titre pour le moins douteux : «Ces prétendues violences obstétricales: les enjeux juridiques» et «Comment se prémunir des plaintes pour attouchements sexuels».