77 % des Français favorables à la suppression des allocations familiales des parents de mineurs délinquants
Réalisé pour CNews, Le JDD et Europe 1, le sondage CSA* publié ce 9 février suscite de vives réactions dans la presse.
Des chiffres inattendus
Les chiffres ont parlé. Dans leurs colonnes, CNews, Le JDD et Europe 1 communiquent des données chocs : 77 % des Français seraient favorables à la suppression des allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants. Une menace brandie à plusieurs reprises par Gabriel Attal dans le cadre de l’absentéisme scolaire. Si elle n’a pas été mise à exécution, elle n’en reste pas moins plébiscitée par certains politiques, comme Bruno Retailleau, et par quelques citoyens.
Une impression confirmée par les récents chiffres d’un sondage CSA réalisé pour les trois médias cités plus haut. Dans le détail, on constate que les personnes interrogées n’ont pas le même avis en fonction de leur âge. En effet, plus il avance et plus elles sont favorables à la mesure.
Ainsi, « 64 % des personnes âgées de 18 à 24 ans y sont favorables, contre 75 % des 25 à 34 ans et 81 % des 35 à 49 ans. Une proportion quasiment identique chez les 50 ans et plus (78 %) », note CNews.
Une proposition rejetée en commission
Autre élément important, plus les sondés se situent à droite sur l’échiquier politique, plus ils sont favorables à la suppression des allocations familiales. De cette manière, 37 % des partisans LFI soutiennent la mesure, 47 % de proches du Parti socialiste et 59 % de sympathisants Europe Écologie les Verts.
Sans surprise, la proportion augmente quand il s’agit des sympathisants Renaissance (83 %), Républicains (90 %) et Rassemblement national (93 %).
Toutefois, les sondés favorables à un tel changement devront prendre leur mal en patience. Soutenue par LR à l’Assemblée nationale, la suppression des allocations familiales des parents de mineurs délinquants a été rejetée en commission des affaires sociales ce 5 février.
*Sondage réalisé les 6 et 7 février par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon national représentatif de 1.000 personnes âgées de plus de 18 ans, selon la méthode des quotas.