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« Ça sent le chinois » , « l’amendement des PD » : cette députée LREM au coeur d’un scandale après des révélations de Mediapart

Publié par Tom le 13 Mai 2020 à 10:54

A quelques heures de présenter son projet de loi devant l’Assemblée Nationale, Laetitia Avia se retrouve au coeur du débat. Accusée de propos racistes, sexistes ou homophobes par d’anciens collaborateurs, cette députée LREM depuis 2017 annonce porter plainte pour diffamation.

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Aujourd’hui devait être un grand jour pour cette députée. En effet, elle présente aujourd’hui la Loi Avia devant l’Assemblée Nationale, loi destinée à lutter contre la haine sur Internet. Publiée ce mardi soir, une enquête Mediapart révèle des propos insultants et injurieux envers 5 de ses anciens proches assistants ou collaborateurs qui témoignent. Selon Laetitia Avia, la publication de cette enquête à ce moment-ci n’est pas un hasard et relève de l’acharnement.

Une députée LREM visée pour racisme, sexisme et homophobie

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«Avia, c’est une gamine de 4e B au collège qui n’a pas grandi et pour qui la vie est une cour de récré. Mais ça peut faire très mal quand c’est vous qui êtes ciblé», explique un de ses anciens collaborateurs. En tout, ce sont 5 d’entre eux qui témoignent de «  humiliations à répétition  » de la part de la députée. Des échanges de textos dévoilés par Mediapart, dans laquelle Laetitia Avia tient de nombreux propos sexistes, racistes ou homophobes.

« Tu es un faux Chinois, tu ne maîtrises pas Mac » ou bien « ça sent le chinois » sont des insultes prononcées à l’encontre d’un ancien salarie d’origine asiatique. Celui-ci qui était devenu « le bouc-émissaire » de la députée. Quand cela ne sont pas des propos racistes, ce sont des propos homophobes retrouvés sur ces fameuses conversations. « On a voté l’amendement des PD » écrivait Laetitia Avia. Des propos tronqués selon la députée.

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Des missions hors du cadre du travail

Au-delà de ces propos humiliants, ces collaborateurs témoignent d' »une emprise«  qu’avait cette membre LREM. « Avia, c’est un système qui vous broie » raconte l’un d’eux. « Travailler pour elle, c’était être sollicitée de 7 heures à 1 heure du matin. Même le week-end. » complète une ancienne assistante.

Enfin, ces anciens collaborateurs témoignent également avoir effectué des missions dans un cadre privé ou des pratiques illégales. Un assistant devait « réserver une place pour son mari à Roland-Garros » tandis qu’un autre corrigeait ses copies [elle donnait certains cours à Sciences Po, NDLR]. « J’ai accepté à l’époque car je voulait faire bonne figure » raconte cet ancien employé. Une autre de ses salariés témoigne de gestes toujours plus privés.

« Elle avait prévenu l’équipe qu’elle ne supportait pas la chaleur et m’avait demandé d’avoir une bouteille d’eau et un brumisateur toujours sur moi pour elle, lorsqu’il faisait chaud. En juin 2018, j’ai dû brûmiser ses jambes à plusieurs reprises.« 

Une défense bien maigre

Tard dans la soirée de ce mardi, Laetitia Avia réagit à cette enquête sur Twitter. Cette avocate de formation qui ne nie pas avoir tenu ses propos. Des propos décontextualisés selon la jeune femme.  » Des bouts de messages privés ont été tronqués, détournés et décontextualisés. C’est de la manipulation honteuse » explique-t-elle. Jugée homophobe, elle raconte reprendre les propres mots d’un de ses collaborateurs.

« L’amendement des pd » ? C’est l’expression qu’utilisait mon ex-collab, lui-même homosexuel, pour désigner cet amendement que j’ai soutenu. J’ai repris ses mots dans un message sans imaginer qu’il puisse être détourné. Ce détournement heurte, j’en suis conscience et désolée.« 

Des excuses que la jeune femme présente à plusieurs reprises. Pour elle, il n’y a aucun doute, cette publication n’a rien au hasard et veut lui nuire. Elle annonce porter plainte pour diffamation.

« Un acharnement qui conduit à publier des accusations mensongères et incohérentes à la veille du vote final de la #PPLCyberhaine. Ce n’est pas un hasard. […] Je vais donc déposer plainte pour diffamation. Et nous nous en expliquerons devant le juge.« 

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Source : Le Parisien