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Adieu le papier toilette : l’alternative venue d’Asie séduit de plus en plus l’Europe

Publié par Killian Ravon le 19 Oct 2025 à 8:05

Depuis des décennies, le papier toilette fait partie des habitudes européennes. Pourtant, de plus en plus de voix pointent son coût, son impact environnemental et ses limites en matière d’hygiène. Entre les variations de prix, la qualité parfois inégale et la quantité utilisée par foyer, le budget pèse au fil des mois. Côté écologie, la production de pâte, l’eau consommée, l’énergie mobilisée et le transport génèrent une empreinte que l’on ne peut plus ignorer. Enfin, sur le plan sanitaire, beaucoup reconnaissent que le nettoyage à l’eau procure une sensation de propreté plus complète que le papier seul.

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Salle de bains contemporaine avec WC suspendu et douchette hygiénique chromée fixée au mur, carrelage beige et lumière naturelle douce.

Cette remise en question ne sort pas de nulle part : elle est portée par un intérêt grandissant pour des solutions plus responsables, déjà répandues ailleurs et désormais étudiées en Europe.

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Ce que fait déjà une partie de l’Asie

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Au Japon, en Corée ou encore en Asie du Sud-Est, une solution basée sur l’eau s’est imposée au quotidien. Là-bas, l’idée n’est pas de tout révolutionner dans la salle de bains, mais d’ajouter un geste simple : rincer avant d’essuyer. Selon les pays, cela passe par des équipements intégrés à la cuvette, ou par un petit accessoire discret installé près des toilettes. Le principe est identique : l’eau remplace l’essentiel du papier toilette, avec un résultat perçu comme plus propre et plus confortable.

Cette pratique a façonné des habitudes où l’on manipule moins de rouleaux, où l’on remplit moins souvent la corbeille, et où l’on réduit la quantité de déchets liés au papier. Ce n’est pas un gadget futuriste : c’est une routine quotidienne, aussi banale qu’ouvrir un robinet.

Toilettes publiques à Tokyo avec siège washlet et commandes latérales
Japon, exemple de WC lavant installé dans des sanitaires urbains. Crédit : Antti T. Nissinen, Wikimedia Commons (CC BY 2.0).
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Écologie, confort, budget : pourquoi l’Europe regarde de près

Les arguments en faveur de cette approche parlent à tous. D’abord le confort : l’eau tiède et des réglages adaptés rendent le geste naturel et non agressif. Ensuite l’hygiène : le rinçage améliore la sensation de propreté, notamment pour les peaux sensibles. Côté écologie, diminuer fortement l’usage du papier réduit la pression sur la pâte à papier, le transport et les déchets. Sur un an, un foyer qui remplace l’essentiel du papier par l’eau fait une différence visible dans sa poubelle… et sur sa facture.

Pour les ménages, l’argument économique est concret : une installation simple coûte peu, se pose en quelques minutes dans la plupart des salles de bains, et permet de réduire l’achat de papier. Les modèles plus élaborés représentent un investissement, mais ils transforment l’expérience avec des fonctions de confort appréciées par les utilisateurs.

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Ce qui bloque encore chez nous

La première barrière est culturelle : en Europe, on a longtemps assimilé propreté et papier. Changer un geste ancré demande du temps, de l’information et des essais. Vient ensuite l’aspect technique : toutes les salles de bains n’ont pas une arrivée d’eau ou une prise électrique idéalement placées, même si des solutions sans alimentation existent. Enfin, il y a la perception : certains redoutent les éclaboussures, d’autres imaginent une installation complexe. En réalité, l’éventail de produits couvre du très simple au très complet, avec un point commun : faciliter l’usage, pas compliquer la vie.

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Douchette d’hygiène inox montée près d’un WC dans une salle de bains d’hôtel
: Douchette d’hygiène utilisée comme alternative au papier toilette. Crédit : Alicia Fagerving, Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0).

Une question d’usage, pas de dogme

Cette alternative ne demande pas de renoncer totalement au papier toilette : elle invite à s’en servir autrement, après un rinçage à l’eau. Beaucoup d’utilisateurs combinent les deux et constatent qu’ils consomment nettement moins de rouleaux. L’adoption se fait souvent en douceur : on teste, on ajuste la pression, on trouve ses réglages, puis on ne revient plus en arrière.

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Côté entretien, rien de sorcier : un rinçage ponctuel, un coup de chiffon, parfois un filtre anticalcaire si l’eau est dure. Les versions plus avancées s’auto-nettoient partiellement et proposent des buses rétractables, pensées pour rester propres entre deux utilisations.

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Douchette d’hygiène dans une salle de bains décor grec
Installation européenne discrète d’une douchette hygiénique. Crédit : Karyev, Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0).

Des modèles pour tous les profils

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Les besoins ne sont pas les mêmes dans un studio loué, une maison familiale ou une salle de bains haut de gamme. On trouve donc des solutions sans électricité qui se fixent en T sur l’arrivée d’eau, des abattants avec petites buses discrètes, et des WC complets intégrant chauffe-siège, orientation du jet, pression réglable et réglages mémoire. Les personnes à mobilité réduite y trouvent aussi un geste plus ergonomique qu’un usage intensif du papier.

Le regard des autorités et des aménageurs

Ce mouvement n’est pas qu’une curiosité. En Europe, l’alternative est désormais prise au sérieux par des acteurs de l’habitat, de l’hôtellerie et par des collectivités qui s’interrogent sur la sobriété des usages quotidiens. Les normes évoluent, les fabricants adaptent leurs gammes, et des architectes intègrent ces dispositifs dans des programmes neufs comme dans la rénovation.

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Douchette d’hygiène fixée à côté d’un WC en Italie
Exemple d’adoption du rinçage à l’eau en Europe. Crédit : Carnby, Wikimedia Commons (CC BY-SA 3.0).

Et au quotidien, ça change quoi ?

Dans les foyers qui ont franchi le pas, on constate souvent trois effets. D’abord une sensation de propreté différente, plus proche de la douche que du simple essuie-tout. Ensuite, un panier de courses allégé sur la ligne « papier ». Enfin, des habitudes qui se simplifient : moins de cartons, moins de stock, moins de stress quand un rouleau se termine. La transition ressemble moins à une révolution qu’à une mise à jour du geste le plus banal de la journée.

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Le vrai sujet : eau contre papier

On oppose parfois l’eau et le papier comme si l’un devait éliminer l’autre. En pratique, l’eau fait l’essentiel du travail, et un essuie-tout léger termine l’opération. On passe d’une logique « tout-papier » à une logique « eau d’abord », qui réduit très fortement la consommation de papier sans imposer de rupture brutale. L’enjeu est autant écologique que confortable : moins de ressources gaspillées, plus de bien-être.

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Panneau de commande d’un washlet japonais avec pictogrammes
Réglages de jet, température et pression, courants sur les WC lavants. Crédit : Stéfan Le Dû, Wikimedia Commons (CC BY-SA 2.0).

Ce que l’on vous a gardé pour la fin

Si l’Europe regarde de près l’alternative asiatique, c’est parce qu’elle a un nom simple et un usage évident : la douchette hygiénique — souvent appelée bidet shower — et, dans sa version intégrée, les WC japonais ou washlets avec buse de rinçage. Autrement dit, remplacer le tout-papier par l’eau au bon moment, avec un petit équipement qui se pose en quelques minutes ou un abattant dédié, c’est la piste sérieusement étudiée en Europe aujourd’hui.

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1 commentaire

  • J
    Jani
    21/10/2025 à 16:50
    Ayant beaucoup séjourné en Asie, je confirme que l'utilisation des toilettes dites "Japonaises" est hygiénique,pratique et confortable. Ce qui nous a retenus jusqu'à présent c'est le prix de ces toilettes. Je lis dans votre message qu'il existe des ajouts pour transformer nos actuelles toilettes. Je vais donc me renseigner. Bien cordialement.

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