Un bébé est né ni garçon ni fille, ses parents veulent qu’il choisisse son genre quand il le souhaitera
C’est une première dans le monde, un bébé est né sans genre défini. Ni garçon ni fille, ce bébé canadien aura le choix de grandir en choisissant son identité. Ses parents veulent que l’enfant développe son identité sans subir les influences liées à l’attribution d’un genre. Sur son certificat de naissance et sa carte d’identité canadienne, un « U » apparait à côté de son sexe, pour indiquer qu’il est indéterminé (« unspecified », en anglais).
L’Allemagne est le seul pays d’Europe à autoriser le 3e genre
Dans certains pays, il existe un troisième sexe. Celui-ci se définit comme ni masculin ni féminin. En Europe, seule l’Allemagne reconnait la non-binarité des genres. Mais ce troisième sexe ne peut être choisi que si le bébé est né hermaphrodite et donc que son sexe n’est pas clairement défini. Là où dans la plupart des pays, il faut que les parents prennent une décision à la naissance, l’Allemagne laisse la possibilité à l’enfant de grandir pour choisir au mieux son identité. Ce troisième sexe peut aussi être choisi par les personnes majeures qui le souhaitent ou qui sont en période de transition.
Searyl n’est ni un garçon ni une fille
Normalement, seules les personnes qui le choisissent volontairement ou qui sont vraiment nées avec les deux appareils reproducteurs (comme les hermaphrodites) peuvent devenir officiellement du troisième genre. Mais ici, c’est un cas totalement différent qui se présente. Le bébé canadien est bien né avec l’un des deux sexes, ce sont ses parents qui ont décidé de ne pas indiquer le genre de l’enfant lié au sexe physique apparent. Searyl est né(e) hors du système médical traditionnel et n’a pas été soumis aux tests habituels. Les médecins ne lui ont donc pas attribué de certificat de naissance. Ce sont les parents qui ont dû entreprendre toutes les démarches. Les parents ont dû aller au tribunal de la Colombie britannique pour obtenir le fameux « U » sur la carte d’identité de Searyl. C’est une avocate spécialisée dans les Droits de l’homme qui a défendu leur cause.
Le premier bébé à être né d’un genre non-déterminé
Finalement, la carte d’identité de Searyl est arrivée par la poste et le sexe est bien indiqué comme non-spécifié ou inconnu (« U », pour « unspecified » ou « unknown »). L’expression du genre est protégé depuis 2016 par les Droits de l’homme et vient d’être ajouté au Human Rights Act du Canada. Searyl pourra grandir comme il/elle le souhaite et choisir son sexe sur sa carte d’identité, en accord avec son évolution naturelle.