Les boulangeries autorisées à ouvrir le 1er mai ? Le sujet divise
Le 1er mai en France est un jour très spécial : c’est la fête du travail et la plupart des salariés ne travailleront pas. Mais cette année, une question divise les politiques : faut-il autoriser les boulangeries à ouvrir ce jour-là avec des salariés volontaires ?
Des politiques favorables à l’ouverture des boulangeries
C’est la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF) qui a lancé ce débat. Elle demande à ce que les boulangers puissent ouvrir leurs commerces le 1er mai avec certains de leurs employés qui aimeraient travailler en ce jour de fête. La loi interdit en effet aux boulangeries d’employer des salariés le 1er mai, mais cette règle a été peu appliquée jusqu’à présent. En 2024, des verbalisations en Vendée ont eu lieu et ont suscité l’indignation.
Depuis, de nombreuses personnalités politiques ont réagi. Surtout à droite et à l’extrême droite, des politiques comme Marine Le Pen ou Éric Ciotti ont beaucoup défendu cette idée. Ils trouvent qu’interdire aux boulangers de faire travailler leurs salariés ce jour-là est injuste et « antiéconomique. »
Marine Le Pen a écrit ce mercredi 16 avril sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « Je soutiens les boulangers qui souhaitent ouvrir leur commerce le beau jour du 1er mai, avec des salariés évidemment volontaires. »
Un projet de nouvelle loi ?
« Qu’y a-t-il de plus Français que le boulanger avec sa baguette, accueillant petits et grands dans sa boutique ?« , a déclaré Philippe Moreau Chevrolet au HuffPost, en janvier 2023. Pourquoi ce débat prend-il autant d’ampleur ? Parce que le pain et les boulangers représentent une place importante dans la culture française. Pour beaucoup, c’est un symbole de la France « qui se lève tôt » et de la France qui travaille dur.
Pour l’instant, la loi est simple : le 1er mai est un jour férié et chômé pour tous les salariés, sauf en cas d’exceptions dans les métiers liés à la santé. Un boulanger chef d’entreprise a le droit d’ouvrir seul mais il n’a pas le droit de faire travailler ses employés, sauf en cas de dérogation spéciale.
Certains membres du gouvernement semblent prêts à faire évoluer cette règle. La ministre Astrid Panosyan Bouvet affirme trouver cette loi « difficilement compréhensible » et qu’il était probable que celle-ci évolue si les salariés étaient en accord avec ce changement.