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Elle tente ChatGPT… et décroche 100 000 $ : l’histoire insolite de Tammy, la joueuse du Michigan qui a misé sur l’IA

Publié par Killian Ravon le 22 Oct 2025 à 18:05

Deux clics, un soupçon d’audace et une IA qui n’a rien d’un porte-bonheur… Le 6 septembre 2025, Tammy Carvey, 45 ans, a joué au Powerball et raflé 100 000 $ grâce à une combinaison de chiffres proposée par ChatGPT. Un gain tombé en plein emballement du jackpot, ce qui l’a poussée à tenter sa chance. Et le plus surprenant n’est pas forcément ce que vous croyez…

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Ticket Powerball sur table, à côté d’un smartphone affichant « Suggestion de numéros », éclairage chaleureux en soirée.

Alors que le jackpot du Powerball flirtait avec le milliard, une Américaine du Michigan a demandé à ChatGPT de lui souffler des numéros. Résultat : quatre bons chiffres, un Power Play bien senti… et un chèque de 100 000 $. Une histoire incroyable, racontée mi-octobre, qui relance la question : l’intelligence artificielle peut-elle vraiment peser sur le hasard ?

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Une mise pas comme les autres

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Tammy Carvey n’est pas une joueuse invétérée. Elle l’a dit sans détour : elle ne joue au Powerball « que lorsque le jackpot est énorme ». Le 6 septembre 2025, la cagnotte dépassait le milliard ; c’est ce contexte précis qui l’a poussée à s’offrir un ticket. Elle a alors pris une décision qui surprend autant qu’elle intrigue : confier à ChatGPT le soin de générer une série de chiffres. Pas d’anniversaires, pas de grilles fétiches, juste une suite proposée par un outil d’IA grand public.

Ce choix, qui peut sembler anecdotique, dit quelque chose des usages qui se banalisent. Plutôt que d’ouvrir un tableau de nombres ou de griffonner des chiffres à l’instinct, elle a posé sa question à un assistant conversationnel et s’en est tenue à sa réponse. Un geste simple, qui donne à cette histoire son parfum d’époque. Et qui va, très vite, prendre un relief inattendu.

Deux tickets à gratter « California Jackpot » de 1985 non utilisés, posés sur une surface claire, mention « Win up to ,000 ».
Premiers tickets à gratter californiens (1985) : une archive qui montre l’essor des loteries d’État.
Crédit : Bdviets
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Quand l’IA croise la chance pure

Le soir venu, quatre numéros de la grille de Tammy ressortent lors du tirage. À ce stade, l’outil n’a évidemment « prédit » rien du tout : comme toute loterie, le Powerball repose sur des tirages aléatoires. Mais ce qui compte, c’est la concordance : parmi toutes les combinaisons possibles, celle proposée par ChatGPT a coché quatre cases. Un alignement rare qui suffit à déclencher un premier palier de gain : 50 000 dollars.

Beaucoup de joueurs s’arrêtent là, mais un détail change tout : l’option Power Play. En choisissant cette fonctionnalité, Tammy a accepté de payer un petit supplément au moment de valider sa grille. Cette option ne promet pas la lune ; elle propose simplement de multiplier certains gains hors jackpot. Or ce soir-là, le multiplicateur a doublé la mise : de 50 000 $, le chèque grimpe à 100 000 $. Un coup de théâtre discret, rendu possible par un clic au moment de l’achat… et qui va redessiner les projets du couple.

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L’instant d’incrédulité… et des projets très concrets

« Mon mari et moi étions complètement incrédules. » La phrase résume l’onde de choc à la maison. Une somme pareille, on l’imagine souvent comme une invitation à la fête ; ici, elle devient surtout un levier de sérénité. Tammy n’a pas parlé de voitures, de voyages ou d’achats compulsifs : elle a annoncé vouloir rembourser sa maison et renforcer son épargne. Une manière de ramener l’extraordinaire à quelque chose de très concret : transformer un heureux hasard en sécurité financière.

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Ce qui frappe, c’est la simplicité du parcours. Pas de méthode secrète, pas de martingale : un tirage, quatre numéros en commun, un Power Play activé, et l’argent qui vient consolider des priorités de vie. Dans cet enchaînement, ChatGPT n’est ni un oracle ni un « hack » : il a servi d’outil d’inspiration au moment de remplir une grille, rien de plus. Mais ce « rien de plus » suffit à nourrir l’imaginaire collectif.

Gros plan sur deux tickets Mega Millions posés côte à côte, montrant des combinaisons et logos, contexte loterie américaine moderne.
Tickets Mega Millions, autre grande loterie américaine : visuel contemporain d’un bulletin et d’un reçu.
Crédit : Lieutenant Ramathorn / CC0.

Loterie et algorithmes : le mirage d’une équation gagnante

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On le sait : le hasard ne se dompte pas. Pourtant, dès qu’une histoire relie intelligence artificielle et numéros gagnants, la tentation est grande de voir une formule cachée derrière la chance. Dans le cas de Tammy, la chaîne des faits est claire : la joueuse a demandé à ChatGPT une série de chiffres, elle les a joués, et quatre sont sortis. Des millions de combinaisons auraient pu tomber ; celle-ci est tombée, et l’option Power Play l’a propulsée à 100 000 $.

Mais saviez-vous que, bien avant l’ère des chatbots, d’autres s’en remettaient déjà à des stratégies tout aussi irrationnelles ? Chiffres porte-bonheur, dates chères au cœur, séquences trouvées au dernier moment… La nouveauté, ici, tient surtout au récit : une IA populaire intervient à l’étape de la sélection, et cette intervention devient le fil rouge de l’histoire. Ni preuve d’efficacité, ni promesse de répétition : le cas Tammy ressemble davantage à un coup de chance raconté avec les mots de 2025.

Grand panneau d’affichage en bord de route indiquant les jackpots Powerball et Mega Millions, pris en journée sous un ciel nuageux.
Panneau de jackpots Powerball/Mega Millions dans le Missouri : l’attrait des cagnottes record au quotidien.
Crédit : Tony Webster / CC BY 2.0
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Main cochant des cases sur un bulletin de loterie avec un stylo rouge, vue rapprochée sur la grille chiffrée.
Le geste qui précède le tirage : choisir ses numéros, entre hasard, habitudes… et parfois IA.
Crédit : Santeri Viinamäki / CC BY-SA 4.0.

« Je joue quand la cagnotte explose » : le contexte qui fait basculer

Un autre détail mérite l’attention : Tammy « ne joue au Powerball que lorsque le jackpot est énorme ». Cette phrase, prononcée après coup, éclaire son déclic du 6 septembre. Le fait que la cagnotte dépasse le milliard crée un contexte d’exception. C’est dans cette fenêtre-là qu’elle achète son ticket, qu’elle active le Power Play, et qu’elle se laisse guider par l’IA pour remplir la ligne.

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Ce choix circonstanciel vaut autant que l’outil lui-même. Beaucoup passent à l’acte quand une cagnotte record fait la une ; ceux-là ne remportent souvent rien. Tammy, elle, est tombée au bon endroit du tableau. Ce détail que peu de gens connaissent : entre « je tente parce que c’est le moment » et « je gagne un complément de salaire XXL », il n’y a aucune causalité, seulement un enchaînement où chaque case (ticket, numéros, Power Play) a compté.

Gravure de Hogarth représentant une scène liée à la loterie, perspective artistique et historique du jeu.
La loterie vue par Hogarth (1721) : un écho historique à notre fascination pour le hasard.
Crédit : National Gallery of Art / CC0.

UPI, un récit et… une fin étonnamment prosaïque

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L’agence UPI a relayé l’information mi-octobre, près de six semaines après le tirage. C’est à ce moment que l’histoire de Tammy a pris de l’ampleur, parce qu’elle concentre tout ce que l’époque adore : le frisson d’un tirage, l’aura mystérieuse de l’IA, et l’idée qu’un outil numérique puisse, d’un coup, changer le quotidien. Pourtant, derrière les grands mots, on retrouve un schéma presque banal : quelqu’un a joué, a gagné un lot conséquent, et a décidé de l’utiliser avec pragmatisme.

Ce pragmatisme, c’est la vraie signature de ce récit. À l’heure où certains s’emballent, Tammy explique calmement qu’elle va rembourser une partie de son crédit immobilier et mettre de côté le reste. Pas de posture, pas d’esbroufe : une gestion prudente qui dit peut-être plus de choses sur l’époque que l’anecdote de départ.

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Et la « méthode ChatGPT », alors ?

Il serait tentant d’imaginer une « méthode ChatGPT » pour dégoter des numéros gagnants. Tentant… mais trompeur. Rien, dans l’histoire rapportée, ne laisse penser que l’outil a fait autre chose que suggérer une combinaison parmi des milliards possibles. C’est justement ce qui rend l’épisode captivant : l’IA apparaît ici comme un générateur parmi d’autres, et le hasard a fait le reste. Demain, Tammy aurait pu s’aligner sur des dates d’anniversaire et connaître le même destin… ou aucun gain.

Faut-il, pour autant, balayer l’intelligence artificielle d’un revers de main ? Pas du tout. Ce que son exemple illustre, c’est l’intégration croissante de ces outils dans des gestes quotidiens, y compris les plus ludiques. On les consulte pour rédiger, organiser, vérifier… et, parfois, pour choisir des chiffres. Que ces chiffres s’avèrent payants une fois sur un grand nombre d’essais ne dit rien de la capacité de l’IA à prédire, mais beaucoup sur notre façon de lui faire confiance dans des micro-décisions.

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On a beaucoup parlé de l’IA. Pourtant, le secret le mieux gardé de l’histoire est ailleurs : sans l’option Power Play, la grille inspirée par ChatGPT valait 50 000 $… c’est bien ce multiplicateur activé au moment de l’achat qui a doublé la mise et transformé l’essai en 100 000 $.

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