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Démission d’un proviseur menacé de mort pour avoir demandé à une élève d’enlever son voile

Publié par Elodie GD le 28 Mar 2024 à 17:32
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L’information est largement relayée par les médias. Pour cause, le départ du proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, située dans le XXe arrondissement de Paris, questionne. Que s’est-il vraiment passé et où en est l’affaire aujourd’hui ?

proviseur tue college Clément Roussenq (1) Un proviseur tué dans son collège Un proviseur tué dans son collège

Un proviseur violent ?

Le proviseur « n’a pas démissionné », il est en retrait. Des précisions apportées par la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet. Une mise au clair qui fait suite aux nombreuses rumeurs qui circulent depuis plusieurs jours. Menacé de mort, le proviseur d’une cité scolaire parisienne aurait déposé sa démission. Mais il semblerait que les choses soient plus compliquées.

Tout commence fin février. Un matin, une altercation éclate en entre le proviseur et une élève de BTS. La raison ? Il aurait enjoint l’élève à enlever son voile dans l’enceinte de l’établissement avec des gestes brutaux. Une version que le responsable d’établissement conteste, mais que la victime confirme. Alors qui dit vrai ?

« Devant la montée de tension et pour éviter l’altercation », il « s’est retiré et la police est intervenue », communique l’Éducation nationale à l’AFP. Toutefois, les élèves qui ont assisté à la scène ne sont pas de cet avis. « Il l’a interpellée très violemment pour lui dire de dévoiler ses cheveux », rapporte un élève avant d’ajouter : « Il a levé la main sur elle puis lui a porté un coup très violent sur le haut du corps ». Une version confirmée par un camarade de la jeune femme, qui affirme s’être interposé. « Le coup est parti, tout le monde l’a vu et on était tous choqués […] Il l’a littéralement tapée ».

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Un proviseur quitte son poste après une altercation avec une élève

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Les versions des deux parties se contredisent

Les déclarations des élèves vont dans le sens du témoignage de l’étudiante. Cette dernière raconte : « J’avais mon bonnet et ma capuche sur la tête ainsi que mon voile, mais qui n’était pas mis complètement. Le proviseur est arrivé vers nous et a commencé à crier sur ma copine. Il a vu qu’elle enlevait son voile, donc il est venu directement vers moi ». Elle explique ensuite qu’elle aurait été « poussée » et « tapée violemment » par le chef d’établissement.

Dans la foulée, la jeune femme porte plainte pour « violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail ». Pour sa part, le proviseur porte plainte pour « acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service ».

Très vite, l’affaire est médiatisée. Et sur les réseaux sociaux, il est question d’une gifle portée à l’élève par le proviseur. Une information que la directrice de l’académie dément immédiatement. « Ce n’est pas comme ça que les choses se sont déroulées », s’indigne Valérie Baglin-Le Goff. Elle stipule ensuite que l’élève a déclaré elle-même qu’elle n’aurait pas été giflée et qu’il lui aurait « simplement mis une main dans le dos. Mais il n’y a pas eu de violences tel que cela a pu être relayé par certains médias ».

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Deux hommes interpellés

Malgré l’application du rectorat et de l’Éducation nationale à démentir les faits de violence, les réseaux sociaux s’enflamment. Des menaces de mort fusent. « Depuis ces faits, des menaces de mort à l’encontre du proviseur ont été constatées en ligne », rapporte le parquet de Paris.

Des menaces qui auraient conduit le chef d’établissement à quitter son poste. Lui qui devait partir à la retraite au mois de juin prochain.

Concernant les menaces de mort, un homme de 26 ans a été interpellé. Originaire des Hauts-de-Seine, il doit être jugé le 23 avril pour « provocation publique suivie d’effet à commettre une atteinte volontaire à la vie ». Il risque jusqu’à cinq d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Il est placé sous contrôle judiciaire en attendant le jugement. Un autre homme a été interpellé dans le Calvados. Il a été relaxé après avoir été jugé en comparution immédiate.

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