Longines relance son icône des sixties : l’Ultra-Chron Classic (et son prix surprend)
Un mythe des années 1960 revient au poignet en 2025. Avec l’Ultra-Chron Classic, Longines dépoussière sa légende « haute fréquence ». Et la réinvente en deux tailles, 37 et 40 mm, tout en conservant le charme du modèle de 1967.
Lignes épurées, proportions équilibrées, précision certifiée : une montre pensée pour aujourd’hui… au prix contenu de 3 700 € en cuir. Ce retour, dévoilé à l’automne, fait résonner une histoire technique que peu de gens connaissent vraiment.
L’ADN de 1967, sans le poids de la nostalgie
Dès les premiers regards, l’Ultra-Chron Classic affiche ce qui a fait la singularité de son ancêtre. Son boîtier en acier inoxydable mêle flancs polis et lunette brossée. Pour un rendu volontairement sobre, presque discret, qui laisse le style s’exprimer par petites touches. Les attaches, plates et légèrement coudées, prolongent élégamment la boîte et assurent un tombé naturel sur le poignet. Au-dessus, un verre saphir bombé traité antireflet reproduit l’illusion du plexiglas d’époque. Avec la robustesse et la résistance aux rayures d’un matériau moderne. C’est cette jonction entre passé et présent qui donne le ton : un hommage de style qui ne fige rien.
Sur le cadran argenté, la trame en lignes croisées au centre renvoie clairement au modèle de 1967. Le guichet de date trapézoïdal à trois heures, l’inscription à six heures. Et le dessin des index appliqués composent une scène familière pour les amateurs. Mais le soin du détail est d’aujourd’hui : aiguilles fines rehaussées de noir, équilibre des volumes, lisibilité nette. Il n’y a rien de démonstratif, juste ce qu’il faut de caractère pour murmurer l’histoire plutôt que la crier. Et comme souvent chez Longines, c’est dans la retenue que le charme opère.
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Crédit : Roland Zumbuehl / CC-BY-SA 4.0
Deux tailles, un même esprit : 37 mm fidèle, 40 mm affirmé
Longines fait un choix stratégique en déclinant son icône en deux diamètres. La version 37 mm colle aux proportions historiques : c’est la taille « puriste ». Celle qui restitue le porté des années 60 et ravira les poignets en quête d’une élégance mesurée. La variante 40 mm s’adresse à ceux qui souhaitent un peu plus de présence sans basculer dans l’ostentation. Dans les deux cas, l’épaisseur reste contenue, suffisamment plate pour glisser sous une manche de chemise. Et passer du bureau au diner sans formalité.
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Ce détail que peu de gens connaissent : le choix du diamètre ne sacrifie ni la finesse ni la tenue de poignet. Les attaches travaillées assurent une répartition harmonieuse, tandis que les finitions — polies ici, satinées là — jouent avec la lumière pour réduire l’impression de masse. Le résultat est étonnamment polyvalent : une montre « habillée » qui n’a pas peur du quotidien.
Crédit : Reuben Mallaby / CC-BY-SA 3.0
Bracelets au choix : alligator classique ou acier cinq rangs inédit
La personnalité de l’Ultra-Chron Classic se module aussi par le bracelet. En version bracelet en alligator noir, la montre s’inscrit dans un registre chic et intemporel, parfait pour accompagner un costume ou relever un style minimaliste. La nouveauté la plus visible se trouve toutefois du côté du bracelet en acier inoxydable : un maillage à cinq rangs, dont la bande centrale à fine rainure apporte du rythme et de la texture. L’alternance de maillons polis et satinés souligne le travail de surface et dynamise l’ensemble.
La boucle déployante, avec réglage précis, mérite d’être mentionnée. C’est l’un de ces « petits » détails qu’on réclame sans toujours y penser, mais qui change la vie au porté : micro-ajustements, confort accru, mise à taille sans prise de tête. Et pour ceux qui aiment varier les plaisirs, ce bracelet acier donne à la pièce un accent plus contemporain, plus « urbain », sans trahir la ligne d’origine.
Crédit : Wikimedia Commons / CC-BY-SA
Haute fréquence sous le capot : précision, endurance et certification
Là où l’Ultra-Chron s’est faite une réputation, c’est évidemment dans le cœur mécanique. En 1967, Longines surprenait avec un mouvement battant à 36 000 alternances/heure, soit 5 Hz, un rythme alors révolutionnaire. L’Ultra-Chron Classic reprend cette signature avec le calibre L836.6, un automatique haute fréquence que la marque a pensé pour affronter le monde moderne. La cadence élevée stabilise l’isochronisme et améliore la régularité, surtout dans la vie réelle, quand la montre vit, bouge, se cogne parfois.
Ce moteur n’avance pas seul. Son spiral en silicium lui confère une résistance accrue aux champs magnétiques, aux écarts de température et aux chocs. Résultat : la précision n’est pas seulement une promesse d’atelier, elle suit au poignet. La certification ultra-chronomètre par Timelab, conforme à la norme ISO 3159:2009, vient d’ailleurs entériner cette ambition. La montre terminée est testée pendant 15 jours à différentes températures ; une procédure exigeante, pensée pour valider les performances dans le boîtier, donc dans la vraie vie.
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La réserve de marche de 52 heures s’inscrit dans les standards actuels, suffisante pour poser la montre le vendredi soir et la retrouver en état le dimanche. Quant à l’étanchéité 50 mètres, elle signe une vocation au quotidien : lavage de mains, pluie, usage normal sans angoisse. Rien d’ostentatoire, encore une fois, mais l’essentiel est là.
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Crédit : Wikimedia Commons / CC-BY-SA
Prix, dispo et positionnement : le sérieux qui ne s’excuse pas
Sur le papier, la proposition est claire. L’Ultra-Chron Classic est disponible dès maintenant en deux tailles. Le tarif commence à 3 700 € avec le bracelet cuir alligator, et passe à 3 850 € avec le bracelet acier à cinq rangs. Le delta de prix reste raisonnable au regard du travail sur le maillage et du confort au porté. Surtout, Longines réussit ce numéro d’équilibriste devenu rare : offrir une icône rééditée avec une vraie substance technique, sans surenchère tarifaire.
Dans le paysage actuel, où la cote des « montres de légende » flambe à la moindre évocation historique, cette Ultra-Chron Classic se distingue par son rapport contenu/prestations. On achète une esthétique vintage solide, une mécanique haute fréquence de 36 000 alternances/heure, une certification ultra-chronomètre de laboratoire indépendant, et un design polyvalent réellement portable. Il y a une logique de fond, presque pédagogie, dans cette montre : rendre la haute fréquence accessible, intelligible et… désirable.
Mais saviez-vous que cette appellation « Ultra-Chron » ne doit rien au hasard ? Au-delà du marketing, elle renvoie à un vrai protocole de tests, encore trop méconnu du grand public. Et c’est justement la norme ISO 3159:2009, mentionnée noir sur blanc, qui fait la différence : ici, la précision n’est pas une promesse de vitrine, c’est un engagement mesuré.
Crédit : Wikimedia Commons / CC-BY-SA
L’essentiel à retenir
L’Ultra-Chron Classic n’est pas une énième réédition « album de famille ». C’est une pièce pensée pour porter un héritage technique dans le quotidien 2025, avec des choix concrets : deux diamètres, un cadran travaillé mais lisible, des bracelets au service du style, un verre saphir bombé au clin d’œil vintage, un spiral en silicium pour l’endurance, et un calibre L836.6 haute fréquence pour la régularité. Les amateurs souriront à la structure en lignes croisées du cadran, aux index appliqués, à la date trapézoïdale ; les nouveaux venus y verront une montre chic, précise, facile à vivre.
La révélation finale ? Au-delà du prix de 3 700 € en cuir et 3 850 € sur acier, l’Ultra-Chron Classic cache un atout discret : sa certification ultra-chronomètre (tests sur 15 jours à différentes températures selon l’ISO 3159:2009), rare à ce niveau, qui entérine la promesse de précision… façon retour gagnant de 1967.