Mauvaise nouvelle confirmée si vous êtes client d’Auchan : ces supermarchés vont changer
Auchan s’apprête à changer de visage. Confrontée à des résultats en berne et à des habitudes d’achat bousculées. L’enseigne révise son modèle et prévoit de réduire la surface de nombreux hypermarchés en France.
Objectif : retrouver de la performance dans des bâtiments devenus trop grands, trop coûteux. Et parfois mal adaptés à l’ère des achats rapides et du digital.
Pourquoi Auchan réduit la voilure
Depuis plusieurs années, la fréquentation des grandes surfaces s’érode. Les paniers se fragmentent, les courses se font plus souvent, plus vite, et les arbitrages budgétaires pèsent sur le non-essentiel. Cette tendance s’ajoute à la montée des achats en ligne. Et au succès des formats plus compacts, capables de s’implanter au plus près des bassins de vie. Dans ce contexte, Auchan a lancé un plan d’ensemble. Qui consiste à ramener une partie des hypermarchés à environ 8 000 m². L’idée est d’éviter de chauffer, éclairer et entretenir des mètres carrés qui ne créent pas assez de valeur. Puis de réallouer l’espace à des univers qui performent et à des services utiles.
Ce que cela va changer pour vos courses
Concrètement, une réduction de surface ne rime pas avec perte d’attractivité. L’enseigne veut au contraire densifier l’offre utile : recentrage sur les produits frais, montée en gamme du bio et du local là où la demande est réelle, rationalisation des rayons trop redondants, et mise en avant de prix repères plus lisibles. Les rayons non alimentaires, parfois très étendus dans les hypermarchés, devraient être réorganisés, avec moins de références mais plus de profondeur sur les tops ventes. Le tout s’accompagnera d’un travail sur le parcours client : allées plus directes, têtes de gondole plus claires, et click & collect mieux intégré pour récupérer vos commandes web sans tourner pendant vingt minutes dans le magasin.
Une équation économique sous tension
La facture énergétique, l’entretien des bâtiments, la logistique interne : tout augmente. Dans un hyper de 12 000 à 15 000 m², chaque mètre carré a un coût. Ramener des sites autour des 8 000 m² permettrait de réduire les frais fixes, de gagner en productivité et de renforcer les marges sur les catégories qui comptent. À l’échelle du réseau, Auchan vise des économies significatives qui doivent aider à stabiliser ses prix et à financer l’expérience d’achat : bornes de scan, caisses plus fluides, espaces frais modernisés, et systèmes froid plus sobres en énergie.
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Moins de mètres carrés, mais des rayons plus lisibles
Dans les magasins concernés, les parcours devraient être plus courts et plus intuitifs. Les clients retrouvent plus vite l’essentiel : primeur, boucherie, pains, épicerie sèche, hygiène, bébé, puis l’équipement de la maison en format resserré. Les assortiments sont revus à partir des ventes locales pour éviter les « doubles » et concentrer l’offre sur ce qui part. L’ambition : moins d’hésitations, moins de ruptures, et des prix qui reprennent de la clarté dans un contexte où chaque euro compte.
Le casse-tête social et les emplois
Un tel réaménagement ne se fait pas sans contrepartie. La rationalisation des mètres carrés entraîne une réorganisation des équipes. Certains postes bougent, des métiers évoluent vers la préparation de commandes, l’animation commerciale et la relation client. D’autres seront supprimés, avec des mesures d’accompagnement. Pour les clients, la question est simple : est-ce que ces magasins plus compacts seront aussi complets qu’avant ? C’est tout l’enjeu du calibrage des assortiments et de l’articulation avec le e-commerce.
Pourquoi maintenant ?
Parce que la grande distribution vit un moment charnière. Entre l’inflation qui a bousculé les budgets, la sophistication du drive, la montée des acteurs spécialisés et la concurrence des enseignes à bas prix, les hypers traditionnels doivent se réinventer. Auchan choisit donc d’adapter son empreinte : réduire quand c’est trop grand, mieux investir là où la demande est forte, et continuer à se battre sur les prix tout en gardant de la qualité perçue.
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Quid de la concurrence ?
Partout en France, les géants de la distribution se posent les mêmes questions. Certains ferment des adresses peu performantes, d’autres vendent des actifs pour mieux se recentrer. Les enseignes de proximité progressent, les distributeurs à prix cassés gagnent des parts de marché, et les historiques expérimentent de nouvelles tailles de magasins. Dans ce paysage mouvant, Auchan veut reprendre l’initiative avec des sites plus compacts et plus rentables.
Ce que vous verrez en rayon
À court terme, attendez-vous à des travaux et à des zones temporairement neutralisées pendant les réaménagements. Les rayons frais seront souvent les premiers à être modernisés, avec un accent sur la lisibilité et la traçabilité. Les univers comme la mode, le bricolage ou le multimédia seront resserrés, mais l’enseigne promet une sélection plus pertinente et un meilleur suivi des stocks. Côté services, click & collect, drive piéton et retrait web gagneront en visibilité et en délais.
Le calendrier et l’ampleur du chantier
Le plan se déploie par vagues. Des hypermarchés emblématiques sont concernés dès 2025, puis une deuxième vague suivra en 2026. Au total, cela représente plusieurs dizaines de sites transformés en deux ans. L’ambition, d’ici 2027, est de disposer d’un parc mieux dimensionné, capable de tenir ses prix, de servir plus vite et de fidéliser dans la durée.
Alors, votre ville est-elle concernée ?
C’est la question que tout le monde se pose. Dès 2025, une vingtaine d’hypermarchés verront leur superficie diminuer, dont Arras, Bagnolet, Bordeaux-Lac, Boulogne-sur-Mer, Cambrai, Châteauroux, Domérat, Illkirch-Graffenstaden, Laxou, Le Pontet, Marne-la-Vallée, Mont-Saint-Martin, Saint-Priest, Saint-Quentin, Villars, Viry-Noureuil, Olivet, Petite-Forêt, Semécourt et Saint-Jean-de-la-Ruelle. En 2026.
La seconde vague ciblera Aubière, Avignon, Bouliac, Bias, Châtellerault, Castres, Douai, Grande-Synthe, Hautepierre, Le Kremlin-Bicêtre, Le Havre, Mâcon, Mantes-la-Jolie, Martigues, Montauban, Nogent-sur-Oise, Pérols, Perpignan, Poitiers Sud, Saint-Herblain, Saint-Nazaire, Valence et Villeneuve-d’Ascq. Autrement dit, si votre hypermarché figure dans ces villes, attendez-vous à un magasin plus compact… et pensé pour aller à l’essentiel.
