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Pas de pont du 11 novembre pour les élèves : qui peut vraiment déroger (et pourquoi) ?

Publié par Killian Ravon le 06 Nov 2025 à 22:22

Le 11 novembre, jour férié de la commémoration de l’armistice de 1918, tombe un mardi cette année. Contrairement à ce que certains parents espéraient, il n’y aura pas de pont du 11 novembre dans les écoles.

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Lundi matin d’automne devant une école élémentaire : parents et enfants entrent, feuilles au sol, drapeau français au fronton.
Lundi travaillé à l’école : les familles franchissent le portail malgré le férié du lendemain.

Les élèves sont attendus en classe le lundi 10 novembre. Dans certains établissements, surtout dans le privé, une journée pédagogique peut toutefois modifier l’organisation locale et offrir un long week-end. Voici ce que prévoit le calendrier… et les rares cas où il est possible d’y couper.

La vidéo du jour à ne pas manquer
Salle de cours moderne à l’École polytechnique : des étudiants suivent un cours de mathématiques, rangées de tables et écran projeté visibles.
Un cours en amphi à l’École polytechnique illustre une journée d’enseignement classique.
Crédit : École polytechnique / J. Barande — CC BY-SA 2.0.
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Pourquoi il n’y aura pas de pont dans les écoles

Cette année, l’organisation du temps scolaire est claire : le lundi 10 novembre est une journée de classe ordinaire. Le jour férié tombe le mardi, mais aucun aménagement national ne prévoit de faire « le pont » côté élèves.

Les familles qui comptaient s’offrir quatre jours complets devront donc s’ajuster. Si les parents peuvent poser un congé, leurs enfants, eux, sont censés être en cours la veille des commémorations. C’est une situation classique : la règle reste l’enseignement, et l’exception doit être formellement décidée par l’établissement.

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Ce que dit le calendrier scolaire de l’année

Le calendrier scolaire n’intègre pas de ponts systématiques dès qu’un férié tombe en milieu de semaine. En 2025-2026, un seul véritable pont national est prévu à l’Ascension. Les élèves n’ont pas classe le vendredi 15 mai, ni le samedi 16 mai pour ceux qui ont habituellement école ce jour-là. Le prochain vrai temps de repos pour tout le monde arrivera avec les vacances de Noël, à partir du samedi 20 décembre.

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Côté rythme, cela permet de maintenir une période d’apprentissage continue entre la Toussaint et fin décembre, sans trous d’air artificiels. Et c’est aussi là que se loge l’enjeu des absences : l’assiduité reste la règle, y compris lorsque la tentation du pont est forte.

Étudiants concentrés lors d’un cours à l’École polytechnique, tableau numérique et poste de professeur au premier plan.
Ambiance studieuse pendant un cours magistral.
Crédit : École polytechnique / J. Barande — CC BY-SA 2.0.

Assiduité : ce que risquent les parents en cas d’absence non justifiée

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L’assiduité est une obligation essentielle des élèves. Toute absence injustifiée doit être signalée par l’établissement. La loi prévoit des suites graduées : des sanctions peuvent intervenir en cas d’absences répétées, notamment à partir de quatre demi-journées dans le mois. Une amende de 750 € peut être prononcée et, dans les cas où les absences compromettent l’éducation de l’enfant, la sanction peut aller jusqu’à 3 000 € et 2 ans de prison.

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À l’inverse, les absences justifiées (maladie, réunion solennelle de famille, problème accidentel de transport…) sont évidemment acceptées. Le message est limpide : profiter d’un long week-end ne peut pas reposer sur un « arrangement » improvisé avec l’école. Mieux vaut anticiper, au besoin en demandant une autorisation motivée lorsqu’un motif valable existe.

Ancienne photo de classe à Taverny vers 1880 : rangées d’élèves posant avec leur instituteur devant l’école.
Une classe de la fin du XIXᵉ siècle rappelle l’ancrage historique de l’école.
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Les exceptions possibles dans le privé

Il existe cependant des exceptions. Elles demeurent locales et encadrées par l’autonomie des établissements, plus marquée dans l’enseignement privé. Pour des raisons d’organisation ou pour prévenir un absentéisme annoncé, certaines écoles peuvent programmer une journée pédagogique le lundi 10 novembre. Concrètement, les élèves restent à la maison pendant que l’équipe éducative se forme, planifie ou travaille sur des projets internes.

Cette marge de manœuvre n’est pas un « laisser-passer » : elle doit être décidée officiellement, communiquée aux familles, et s’inscrire dans le cadre annuel de l’établissement. Mais dans les faits, elle peut offrir un week-end prolongé aux enfants… et une logistique à revoir pour les parents.

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Élèves et professeur du collège d’Auxerre en 1890 : portrait de groupe en extérieur, visages cadrés de près.
Le rituel de la photo de classe, une tradition qui traverse les générations.
Crédit : Jules David

Un cas concret à Paris qui éclaire la règle

À Paris, l’école privée Saint-Laurent a posé le cadre noir sur blanc : le lundi 10 novembre est déclaré journée pédagogique, donc réservé au personnel. Les élèves n’ayant pas école le mercredi dans cet établissement, le « pont » s’étend ainsi du vendredi 7 novembre au soir au jeudi 13 novembre au matin.

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L’exemple est parlant : ce n’est pas un aménagement national, mais un choix d’établissement, assumé et annoncé, qui entraîne un long week-end pour les familles concernées. D’autres écoles privées peuvent trancher de la même manière, chacune selon ses contraintes de calendrier ou sa lecture du risque d’absentéisme.

En cas de doute, interrogez l’établissement (et surveillez le rythme)

Ces aménagements existent et se sont déjà vus dans des configurations similaires. En cas d’hésitation, le réflexe à adopter est simple : renseignez-vous directement auprès de l’école de votre enfant. Un message de l’établissement, une note dans l’ent, ou une page dédiée sur le site suffit souvent à éclairer la situation.

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Et si vous êtes concernés par un week-end rallongé, pensez au rythme : la période qui suit les vacances de la Toussaint est précisément celle où les enfants reprennent leurs marques.

Un nouveau décalage peut fatiguer les plus jeunes. Prévoir un temps calme, maintenir des horaires réguliers de coucher et de réveil et préserver les habitudes de lecture du soir évite un retour trop brutal… surtout si la classe reprend dès le jeudi.

Groupe d’élèves d’une école jésuite parisienne vers 1890, posant en uniforme, décor urbain en arrière-plan.
Une rare scène de groupe dans un établissement parisien à la fin du XIXᵉ siècle.
Crédit : De Jongh frères
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Comment s’organiser côté famille quand le lundi est travaillé

Quand le lundi 10 novembre reste une journée de classe, le plus simple est de caler l’organisation familiale comme une semaine ordinaire. Vérifiez les horaires habituels de périscolaire, la cantine et les transports, et prévenez la personne qui récupère l’enfant si vous modifiez quelque chose. Ce cadrage évite la fausse impression d’un « long week-end » et limite le flottement du mardi férié, surtout chez les plus jeunes qui viennent tout juste de sortir des vacances de la Toussaint.

Si votre établissement annonce une journée pédagogique et que votre enfant ne va finalement pas en classe, anticipez un cadre clair dès le vendredi soir. Conservez l’heure de lever, prévoyez des temps calmes et une activité de lecture pour ne pas casser le rythme. L’idée n’est pas de « faire cours » à la maison, mais de garder un repère avant la reprise. Un petit rappel du calendrier scolaire à venir peut aussi aider l’enfant à se projeter sereinement jusqu’aux vacances de Noël.

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En cas d’imprévu le lundi matin, privilégiez le dialogue avec l’école. Un mot expliqué dans le carnet, un message sur l’ENT ou un appel au secrétariat rassure tout le monde. L’objectif est double : montrer que l’assiduité reste la règle et éviter l’écueil des absences injustifiées. Mais saviez-vous que quelques minutes de préparation la veille suffisent souvent à désamorcer le stress du « faux pont » ? C’est un détail que peu de parents mesurent : le rituel du dimanche soir redevient la meilleure boussole.

En résumé : un cap national, des marges locales… et une vigilance parentale

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Pour l’immense majorité des élèves, le pont du 11 novembre n’existe pas : cours le lundi, férié le mardi, et reprise dès le lendemain. Les écoles privées disposent toutefois d’un levier : programmer une journée pédagogique afin d’éviter une classe clairsemée et de travailler en équipe.

C’est une latitude qui n’a rien d’un passe-droit, mais qui exige d’être annoncée et lisible. Aux parents, ensuite, d’anticiper la garde, de vérifier les consignes, et de ne pas s’exposer à une absence injustifiée qui peut coûter cher. Mais saviez-vous que certains établissements ont déjà acté cette organisation ?

La révélation est là : à Paris, l’école Saint-Laurent officialise un « pont » du 7 au 13 novembre grâce à une journée pédagogique le 10 novembre… tandis que, partout ailleurs, la règle reste de rigueur : école le lundi.

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