Qui était Paul Varry, le jeune cycliste écrasé par un chauffeur de SUV ?
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Des centaines de cyclistes se sont rassemblés ce mercredi 16 octobre en hommage à Paul Varry, tué par un automobiliste à Paris.
Décès de Paul Varry, cycliste militant écrasé par un SUV
Les cyclistes parisiens sont en deuil. Si Paul Varry n’était pas connu du grand public, il était une figure de proue du militantisme chez les cyclistes. Très engagé, il se faisait un devoir de rendre Paris praticable pour les deux-roues non motorisés. Un combat acharné qui connaît une fin tragique dans l’après-midi du 15 octobre, quand le conducteur d’un SUV le renverse puis l’écrase.
Au lendemain du drame, 200 cyclistes se rassemblent place de la Madeleine. Encore sous le choc, Pierre Danzas, lui aussi membre de l’association Paris en selle, décrit au Parisien un jeune homme qui « s’investissait vraiment ». Du haut de ses 27 ans, Paul répondait présent aux séminaires et aux réunions publiques, n’hésitant pas à prendre sur son temps de travail et son temps personnel pour « faire avancer la cause ».
En parallèle, Paul Varry adhère à l’Atelier solidaire pour faire évoluer les aménagements pour les mobilités douces à Saint-Ouen. « C’était quelqu’un de très mature », confie à son tour Xavier Remongin, président de l’association, au quotidien régional.
Les témoins décrivent « une attitude volontaire » du conducteur
Apprécié de tous, le jeune homme est décrit comme quelqu’un de « doux », « gentil », « modéré » et « réservé ». Au micro de RMC, son frère, Antoine, dresse le portrait d’un cycliste « profondément bienveillant » et « toujours là pour les autres ». Il avait pour projet de suivre des études aux États-Unis et venait d’acquérir un appartement à Paris.
« Personne ne mérite ça, encore moins lui », confie-t-il encore. « Pour la mémoire de mon frère, on se battra le temps qu’il faudra ». Les personnes présentes sur la place de la Madeleine l’affirment, les circonstances du décès de Paul Varry représentent « toute la violence motorisée ». « C’est ce contre quoi il se battait qui l’a tué », assure Matthieu Bony, passionné de vélo, aux journalistes du Parisien.
Selon les premiers éléments du dossier, les témoins de la scène auraient perçu « une attitude volontaire du conducteur lors du mouvement de la voiture vers le cycliste ». Une enquête pour meurtre a été ouverte et confiée au 1ᵉʳ district de la police judiciaire.
Placé en garde à vue le jour-même, le conducteur a vu celle-ci prolongée de 24 heures.
