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Elon Musk : ses satellites Starlink font désormais tourner WhatsApp et Google Maps. Êtes-vous concerné ?

Publié par Killian Ravon le 07 Oct 2025 à 22:20

Dans les conversations tech, on entend de plus en plus que Starlink permettrait déjà d’utiliser WhatsApp, Google Maps et même X lorsque la 4G ou la 5G disparaissent. L’idée est simple : combler les zones blanches avec des satellites jouant le rôle d’antennes-relais au-dessus de nos têtes. Pour les voyageurs, les pros sur le terrain ou les randonneurs, la promesse est séduisante : rester joignable et guidé sans réseau terrestre.

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Jeune homme consultant son smartphone sous un ciel étoilé traversé par des traînées de satellites, évoquant une connexion Starlink en zone blanche.
Quand le réseau disparaît, le ciel prend le relais : WhatsApp et Google Maps via Starlink.

Le programme de SpaceX s’appelle Direct to Cell. Il repose sur des satellites en orbite terrestre basse capables de dialoguer directement avec un smartphone LTE classique. Pas besoin d’antenne externe, pas de boîtier, pas d’appli dédiée : votre téléphone enverrait ses données vers l’espace, puis le satellite les retransmettrait vers les réseaux de l’opérateur partenaire. C’est cette approche qui fait toute la différence avec les services satellites traditionnels.

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Du SMS d’urgence… aux applis du quotidien

Pour tester la mécanique à grande échelle, Starlink a commencé par le plus sobre : l’envoi de SMS par satellite. C’est peu gourmand en données, robuste, et suffisant pour des messages d’urgence quand tout lâche au sol. Une fois cette brique validée, la marche suivante consiste à ouvrir le robinet à des applis plus data-intensives.

C’est là que les usages concrets font tilt : partager sa localisation, charger un itinéraire dans Google Maps, envoyer un message vocal sur WhatsApp, ou poster un tweet sur X depuis une vallée isolée. Techniquement, la constellation s’étoffe et la couche logicielle s’adapte pour faire passer ces flux sans exploser la bande passante. L’objectif reste le même : fournir un secours de connectivité quand la terre ferme fait défaut.

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Traînées Starlink au-dessus d’un paysage rural
Un composite de traînées Starlink au-dessus du Brésil (traînées parallèles, premier plan de tournesols). Claudio Carvalhaes/CC-BY-SA 4.0

Compatibilité : vos smartphones ont peut-être déjà tout ce qu’il faut

Bonne nouvelle : la compatibilité ne rime pas avec achat compulsif. L’ambition de Direct to Cell est de fonctionner avec des téléphones LTE existants. Dans les faits, les familles les plus récentes sont naturellement sur la photo.

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Chez Apple, tout commence à l’iPhone 13 et s’étend logiquement aux iPhone 14, iPhone 15, iPhone 16 et iPhone 17, avec leurs déclinaisons Pro et Max. L’idée n’est pas de vendre un smartphone « satellite » spécifique, mais plutôt d’exploiter des modems et bandes déjà présents.

Côté Samsung, on retrouve les gammes vitrines Galaxy S24 et Galaxy S25, ainsi que les pliants Galaxy Z Flip et Z Fold à partir de la sixième génération. Plus intéressant encore, certains Galaxy A plus accessibles sont mentionnés, signe que la démocratisation n’est pas qu’un slogan marketing.

Chez Google, la compatibilité viserait les Pixel à partir de la série 10. Motorola est aussi de la partie avec plusieurs références récentes. Dans l’usage, l’activation serait automatique dès que le téléphone perd le réseau terrestre : si le ciel est dégagé, une icône afficherait le réseau partenaire (par exemple « T-Mobile SpaceX » aux États-Unis) et la liaison passerait par l’espace, sans geste supplémentaire.

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Longues traînées Starlink sur champ d’étoiles
Une image CTIO/NOIRLab montrant des traînées Starlink sur une pose de 333 s. NOIRLab/NSF/AURA/CC-BY 4.0

Ce que ça change sur le terrain

Dans la vraie vie, ce type de secours satellite ne remplace pas votre forfait 4G/5G au quotidien. Il s’insère au-dessus, en filet de sécurité, pour garder une continuité de service dans les zones isolées et en cas de panne ou de catastrophe. Pensez guidage dans un col de montagne, message en refuge quand la météo tourne, coordonnées partagées depuis un chantier loin de tout. Ce n’est pas fait pour binge-watcher une série au milieu du désert, mais pour assurer l’essentiel quand la priorité est d’être joignable et localisable.

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Autre enjeu : l’efficacité spectrale. Pour que des millions de téléphones puissent parler à une poignée de satellites, il faut arbitrer entre débit, latence et consommation d’énergie côté smartphone. Les premiers cas d’usage visent donc ce qui tolère la latence et limite les volumes : messageries, cartes vectorielles, petits médias compressés. Les usages lourds viendront plus tard, si la capacité orbitale suit.

Train de satellites Starlink traversant le ciel
Un « Starlink 5 train » photographié à l’iPhone. Steve Elliott/CC-BY-SA 2.0

Et la batterie dans tout ça ?

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Émettre jusqu’au ciel coûte un peu plus cher qu’un relais à deux pâtés de maisons. Les fabricants travaillent à optimiser la puissance d’émission et les algos de recherche de signal pour éviter de vider la batterie en mode satellite. Le conseil restera toujours le même : garder un ciel bien dégagé, éviter les forêts denses et les canyons urbains, et préférer, si possible, une position immobile pour stabiliser l’accroche.

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Le vrai déclencheur : les accords opérateurs

Point clé, souvent mal compris : Starlink ne remplace pas votre opérateur, il travaille avec lui. En pratique, le service s’appuie sur les bandes de fréquences des opérateurs mobiles qui signent un partenariat et gèrent la facturation côté client. Sans cet accord, votre téléphone ne basculera pas magiquement sur « le réseau de l’espace ».

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Aux États-Unis, T-Mobile fait office de pilote. D’autres marchés avancent également, comme l’Australie avec Optus et Telstra, ou la Suisse avec Salt. C’est précisément cette brique commerciale et réglementaire qui détermine quand et comment le service devient réel dans un pays donné.

Empilement montrant 39 Starlink et objets GEO
Un empilement « Starlink 9 » avec satellites géostationnaires annotés. Martin Bernardi/CC-BY-SA 4.0

Et en France ? Ce que vous pouvez (ou pas) faire aujourd’hui

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Si vous avez un téléphone compatible, vous avez déjà franchi la première marche. Mais pour en profiter en conditions réelles, il faut que l’un des opérateurs françaisOrange, SFR, Bouygues Telecom ou Free Mobile — signe un accord formel avec Starlink. Sans cet alignement, pas de bascule automatique ni d’icône « satellite » dans la barre d’état. La technologie est là, l’orbite aussi, mais la bascule dépend d’abord de ces accords.

Au passage, ce futur secours spatial pose des questions intéressantes : tarification spécifique ou incluse, fair-use, roaming transfrontalier si l’on voyage près d’une zone couverte, ou encore gestion des urgences. Autant de paramètres qui se caleront au fur et à mesure des déploiements.

Traînées multiples Starlink sans légendes
La version non annotée du même champ. Martin Bernardi/CC-BY-SA 4.0
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Faut-il changer de téléphone, d’opérateur, de routine ?

À court terme, inutile de courir acheter un nouveau smartphone si vous êtes déjà dans les familles citées. Mieux vaut surveiller les mises à jour logicielles et l’actualité opérateur. Si vous êtes souvent en zone blanche, les bons réflexes restent valables : cartes hors ligne de Google Maps, batterie externe, mode économie d’énergie, et partage de position quand vous avez encore du réseau. Le satellite viendra compléter, pas remplacer, ces prudences de base.

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Vous l’avez deviné : pour le cas français, aucun partenariat officiel n’est encore en vigueur. Autrement dit, vous n’êtes pas encore concerné(e) au quotidien, même si votre iPhone 13 ou votre Galaxy S24 a tout pour suivre quand un opérateur passera à l’acte. La promesse est réelle, le calendrier dépend des accords à venir. D’ici là, gardez vos cartes hors ligne et vos SMS d’urgence prêts : le ciel se rapproche, mais pas encore pour demain matin.

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