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À 26 ans, il dirige déjà un magasin But : voici son salaire net et son parcours express

Publié par Killian Ravon le 27 Oct 2025 à 21:30

À 26 ans seulement, Florent Juge tient déjà les rênes d’un magasin But à Moulins, dans l’Allier. Entré comme vendeur en 2019, il a gravi chaque échelon en interne jusqu’au poste de directeur de magasin. Entre gestion d’une équipe d’une vingtaine de personnes, suivi des stocks et temps forts commerciaux, son quotidien est aussi dense que formateur ainsi qu’il le rapporte au média du Figaro étudiant.

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Jeune responsable en premier plan dans un magasin d’ameublement : canapés, lit d’exposition et étagères, ambiance retail animée.
Au cœur du point de vente : entre mise en scène des produits et pilotage d’équipe, le quotidien d’un jeune directeur de magasin.

Mais saviez-vous que sa rémunération nette mensuelle est plus accessible qu’on ne l’imagine pour un poste à ce niveau ?

La vidéo du jour à ne pas manquer
Allée de magasin d’ameublement présentant lits et canapés, éclairage plafond et signalétique de prix, vue large côté circulation clients.
Literie et salon, les rayons phares qui dynamisent le panier moyen.
Crédit : Pixabay/jhenning.
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Du sport au commerce : un virage qui change tout

Rien, au départ, ne le destinait aux canapés et aux machines à laver. Passionné de sport, Florent visait plutôt les enseignes dédiées comme Intersport ou Decathlon. Le déclic vient avec son BTS Management des unités commerciales en alternance, réalisé chez Conforama. Là, il rencontre un manager qui lui transmet le goût du terrain et du pilotage d’équipe. Anecdote qui en dit long sur son aplomb : lors de la soutenance de son BTS, il croise le directeur du magasin But de Moulins, membre du jury, et plaide spontanément pour… Conforama, qu’il défend bec et ongles face à But. La répartie amuse le directeur, qui lui propose de le rappeler une fois diplômé.

Le 1er juin 2019, le jeune diplômé « traverse la rue » : les deux enseignes sont distantes de 500 mètres. Il rejoint officiellement But… où sa trajectoire ne fera que s’accélérer. Ce détail que peu de gens connaissent : ces passerelles entre concurrents existent bel et bien en grande distribution spécialisée, surtout quand un profil démontre capacité d’apprentissage et goût de la relation client.

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Showroom design avec étagères rouges éclairées, vases et vaisselle alignés, ambiance magasin moderne et soignée en plan large.
Le merchandising de détail, levier clé pour valoriser l’offre.
Crédit : Pixabay/ZahidJavali.

Ascension 100 % interne : chaque échelon validé sur le terrain

Dès son arrivée, Florent enchaîne les étapes : d’abord vendeur en CDD, il décroche rapidement un CDI, puis devient coordinateur ménager (responsable de rayon sous la tutelle d’un chef des ventes). Suivent les postes de chef de rayon électroménager, puis chef de rayon meubles. Le 1er janvier 2025, il est promu attaché de direction, autrement dit directeur en formation, et commence à exercer « pleinement » les fonctions. Dernière marche : il deviendra officiellement directeur de magasin le 1er novembre 2025.

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Ce cheminement, Florent l’attribue à son investissement, mais aussi à la culture de l’entreprise : quand la motivation et l’envie d’apprendre sont visibles, l’enseigne donne sa chance. Il a d’ailleurs suivi plusieurs formules d’apprentissage, dont un campus de six semaines à Paris pour préparer la prise de poste. Les signes ne trompent pas : la filière meubles-électroménager valorise les profils « promus du terrain », familiers des produits, des marges et des arbitrages de rayon.

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Un magasin de 3 000 m², un dépôt de 2 000 m² et 200 à 350 clients par jour

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À Moulins, Florent pilote un point de vente d’environ 3 000 m² et un dépôt de 2 000 m². Son périmètre : une équipe d’une vingtaine de personnes, des rayons à tenir, des stocks à calibrer, des commandes à suivre, et un flot de 200 à 350 clients quotidiens. Il résume sa mission : rendre le magasin rentable en gardant l’humain au centre.

Ses journées démarrent vers 8 heures par un point café entre managers. À 9 h 45, « top day » : une réunion express avec toute l’équipe juste avant ouverture. Ensuite, l’essentiel se joue sur le terrain : Florent estime passer 80 % du temps en magasin et 20 % au bureau. Le matin, il effectue un tour des rayons, vérifie la présentation et échange avec les vendeurs. Puis vient la gestion des stocks, le suivi administratif et les arbitrages produits. L’après-midi, retour auprès des équipes : accompagnement sur la vente, gestion des éventuels litiges, derniers réglages. Clôture vers 19 heures avec un point d’organisation pour le lendemain.

Dans le commerce, l’intensité varie au fil du calendrier. En période calme, le rythme tourne autour de 40 à 45 heures hebdomadaires, mais les temps forts – soldes, opérations spéciales ou Black Friday – poussent facilement au-delà de 50 heures. C’est le prix d’un magasin qui vit, avec des pics d’affluence et des objectifs à tenir.

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Pièce à vivre contemporaine avec canapé d’angle, tables basses et plantes, ambiance claire utilisée comme inspiration en magasin.
Les ambiances scénarisées aident le client à se projeter chez lui.
Crédit : Pixabay/ClickerHappy.

Transformer « la belle endormie » : une équipe soudée et un potentiel exploité

Quand il arrive, le magasin est réputé solide mais « pas au maximum de son potentiel ». Le chantier est clair : fédérer les collaborateurs autour d’un projet commun, lisible, partageable. Florent parle de sa fierté : avoir créé une équipe unie, où la circulation de l’information et l’entraide sont devenues des réflexes. Les résultats suivent : un pilotage plus fin des indicateurs, un merchandising plus lisible, des parcours clients clarifiés, et un service mieux incarné au quotidien.

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Au passage, il a aussi changé sa propre définition de la réussite : longtemps, il a pensé qu’un directeur se jugeait exclusivement aux chiffres. Désormais, il y ajoute l’épanouissement des collaborateurs. Lorsque l’un d’eux évolue grâce à son accompagnement, il considère avoir rempli la mission. Mais saviez-vous que cette approche managériale, centrée sur la progression individuelle, pèse aussi positivement sur la rentabilité ? Turn-over réduit, expertise plus pointue en rayon, relation client plus stable : les effets se cumulent.

Espace boutique au style artisanal avec présentoirs et luminaires, zone d’exposition chaleureuse orientée déco et accessoires.
Un parcours client rythmé améliore la découverte des produits.
Crédit : Pixabay/merryfox.
Grand canapé tissu devant large baie vitrée, coussins colorés et table basse, rendu lumineux proche des corners « inspiration ».
Confort et lumière naturelle, duo gagnant pour déclencher l’achat.
Crédit : Pixabay/StockSnap.
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Les coulisses : un métier d’anticipation, entre gestion et relation

Un magasin qui tourne, c’est une mécanique faite d’anticipations. D’abord, l’approvisionnement : trouver le bon niveau de stock sur les références phares, sans immobiliser trop de trésorerie. Ensuite, la mise en scène : un canapé mal éclairé ou une cuisine mal présentée se vendent moins. Enfin, la formation continue des équipes : connaître l’argument clé d’un réfrigérateur, le comparatif technique d’un four, ou le point de différenciation d’un matelas haut de gamme change la conversion.

Dans ces métiers, la polyvalence est aussi un atout. Florent a appris, au fil des postes, à naviguer entre les exigences de l’électroménager (caractéristiques techniques, garanties, services) et celles du mobilier (matières, confort, tendances). Cette double compétence nourrit aujourd’hui son regard de directeur de magasin. Ce détail que peu de gens connaissent : retenir la bonne référence ou le bon service au bon moment peut faire basculer une vente, surtout lorsque le client compare plusieurs enseignes.

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Et le salaire d’un directeur de magasin But ?

Venons-en au point qui intrigue souvent le plus. Côté rémunération, la fourchette annoncée pour un directeur de magasin But est d’environ 42 000 € bruts par an, avec une part variable annuelle indexée sur les résultats. À l’échelle du mois, cela représente près de 2 625 € nets, hors variable. S’ajoutent des avantages classiques d’un grand groupe : titres-restaurant, comité d’entreprise actif et réductions sur les produits.

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Le système se veut lié à la performance : plus le magasin atteint ses objectifs, plus la rémunération suit. Et la « révélation » qu’il conserve pour la fin ? À 26 ans, après six ans de progression 100 % interne, Florent s’aligne déjà sur ce niveau de rémunération — avec une perspective : l’officialisation de sa direction au 1er novembre 2025, et un variable qui peut encore booster le net.

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