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Pour éviter une facture de 13 000 € sur sa Bugatti Veyron, il remplace un bouton par une pièce à seulement 2 €

Publié par Killian Ravon le 25 Nov 2025 à 8:26

La Bugatti Veyron fait rêver tous les passionnés d’automobile, mais son entretien peut vite tourner au cauchemar, même pour les millionnaires.

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Un mécanicien examine le bouton de réglage du rétroviseur sur une Bugatti Veyron bleue dans un atelier auto bien éclairé.
Sur cette Bugatti Veyron, ce petit bouton de rétroviseur a failli coûter le prix d’une voiture neuve.

En juin 2025, un propriétaire s’est retrouvé face à un devis délirant pour un simple bouton de rétroviseur. En creusant un peu, il va pourtant découvrir une solution totalement improbable… et terriblement économique.

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Vue rapprochée de l’aile arrière et de la roue d’une Bugatti Veyron noire très brillante, reflétant les lumières d’un showroom automobile.
Les reflets de la carrosserie rappellent que chaque détail compte… surtout quand il faut le réparer.
Crédit : Pixabay / Lichtsammler
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Une hypercar de rêve… mais un cauchemar à entretenir

La Bugatti Veyron n’est pas une voiture comme les autres. Produite entre 2005 et 2015 à seulement 450 exemplaires, elle symbolise l’hypercar de luxe par excellence, avec un prix d’achat qui frôle 1,4 million d’euros. Rien que sur le papier, on comprend vite qu’il ne s’agit pas d’un simple caprice automobile.

Mais acheter une Veyron n’est que la première étape. Derrière le mythe, il y a la réalité très terre-à-terre des coûts d’entretien. Le moteur W16 de 8,0 litres demande une attention quasi chirurgicale, avec des opérations longues et complexes. Une simple vidange peut ainsi approcher les 20 000 euros, en grande partie à cause des 27 heures de main-d’œuvre nécessaires.

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Cette hypercar est donc davantage une œuvre roulante qu’un véhicule du quotidien. Beaucoup de propriétaires la considèrent comme une voiture de collection, à manipuler avec précaution. Pourtant, même en l’utilisant avec parcimonie, une mauvaise surprise peut surgir… parfois pour un détail qu’on aurait cru insignifiant.

Bugatti Veyron blanche et noire garée en extérieur lors d’un rassemblement, entourée de passionnés observant la supercar de près.
Devant le public, la Veyron impressionne autant par sa ligne que par ce qu’elle coûte à faire rouler.
Crédit : Pixabay / Derks24

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Le jour où un simple bouton a tout fait déraper

C’est exactement ce qui est arrivé à Carl Hartley en juin 2025. Héritier du concessionnaire de luxe Tom Hartley, près de Birmingham, il connaît pourtant très bien l’univers des supercars. Manipuler des modèles rares fait partie de son quotidien, au point que plus rien ne devrait vraiment le surprendre.

Un jour, il remarque pourtant un détail agaçant à bord de sa Veyron : le bouton de rétroviseur chargé de régler le miroir ne fonctionne plus correctement. Rien de dramatique à première vue, pas de panne moteur ni d’alerte dramatique sur le tableau de bord. Juste un petit commutateur capricieux, comme on peut en voir sur n’importe quelle voiture.

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Dans une citadine, ce souci se serait réglé en quelques dizaines d’euros chez un garagiste de quartier. Mais sur une Veyron, rien n’est jamais « simple ». Carl décide donc de faire ce que tout propriétaire consciencieux ferait à sa place : contacter le service après-vente officiel de la marque pour obtenir un devis.

Vue arrière d’une Bugatti Veyron chromée, photographiée en intérieur, mettant en avant les feux, l’échappement central et les lignes musclées.
À l’arrière aussi, chaque composant se paie au prix fort quand on passe par l’officiel.
Crédit : Pixabay / Manuel Selbach

Un devis à 13 000 € pour un détail minuscule

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La réponse qu’il reçoit va pourtant le laisser sans voix. Pour remettre en état ce simple bouton, Bugatti lui annonce un devis à 13 000 €. Et encore, il ne s’agit même pas du remplacement complet du rétroviseur, mais uniquement du moteur lié au système de réglage.

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En clair, on parle d’une pièce minuscule, perdue quelque part dans une porte, facturée au prix d’une petite voiture neuve. De quoi alimenter toutes les discussions sur ces coûts d’entretien jugés démesurés pour certaines voitures de prestige.

Carl Hartley ne s’attendait pas à un tarif « low-cost », mais l’écart entre le problème réel et la facture annoncée lui paraît difficile à justifier. Il en vient à penser que la marque profite de son image et de la rareté de ses modèles pour appliquer des marges vertigineuses sur des composants qui, en réalité, n’ont rien d’exceptionnel.

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Cette impression se renforce lorsqu’il se rappelle un détail que beaucoup de passionnés ignorent encore : à l’époque de la Veyron, la marque était intégrée au groupe Volkswagen, ce qui a eu une conséquence très concrète sur certains éléments de la voiture.

Intérieur d’une Bugatti Veyron Grand Sport rouge, cadré sur le volant, la console centrale et les commandes, dont les boutons de réglage.
C’est dans cet univers luxueux que se cache le fameux petit bouton à l’origine de la polémique.
Crédit : Wikimedia Commons / Mr.choppers (CC BY-SA 3.0)

Derrière le prestige, la réalité des pièces partagées

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Car, sous le cuir, l’alu poli et les logos Bugatti, plusieurs éléments de l’habitacle ne sont pas exclusifs à la Veyron. Certains commutateurs, boutons ou modules électroniques sont des pièces partagées avec d’autres modèles du groupe VW, bien moins prestigieux.

Cela ne remet pas en cause la qualité globale de l’hypercar. Au contraire, utiliser des composants déjà éprouvés permet souvent de gagner en fiabilité. Mais quand ces mêmes pièces se retrouvent intégrées dans un environnement ultra-luxueux, les tarifs pratiqués par les garages officiels n’ont plus rien à voir avec ceux de la grande série.

C’est là que se crée un véritable fossé entre l’image de l’hypercar de luxe et la réalité industrielle. D’un côté, la marque justifie l’addition par la rareté du modèle, le temps de travail et l’expertise nécessaire pour intervenir sur une telle mécanique. De l’autre, la présence de pièces communes au groupe Volkswagen laisse penser qu’il existe une marge de manœuvre beaucoup plus confortable qu’on ne l’imagine pour le constructeur.

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Ce décalage nourrit un malaise croissant chez certains propriétaires : jusqu’où est-il normal de payer plus cher, simplement parce que la voiture porte un blason mythique ? Où commence la légitime valorisation du savoir-faire, et où finit la facture astronomique justifiée par le prestige ?

Quand les garages officiels font grimper la note

L’histoire de ce bouton s’inscrit dans un contexte plus large. L’entretien de la Veyron est réputé pour être l’un des plus onéreux de la planète, et pas seulement à cause des opérations techniques imposées par le moteur W16.

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La production limitée à 450 exemplaires fait de chaque intervention une sorte d’évènement. Les garages agréés disposent de peu de volume et doivent rentabiliser des infrastructures et des équipes hautement qualifiées sur un nombre réduit de véhicules. Une vidange à près de 20 000 euros, avec 27 heures de travail, en est l’exemple le plus parlant.

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Pour beaucoup, cette réalité fait partie du jeu : qui achète une telle voiture sait, en théorie, que la note suivra. Mais ce cas précis met en lumière une autre question, plus sensible : quand la mécanique ne justifie plus vraiment le montant, est-on encore dans la logique du luxe ou dans une forme d’abus ?

Ce détail que peu de gens connaissent, c’est justement la coexistence entre des composants très spécifiques et d’autres beaucoup plus ordinaires, issus de modèles beaucoup plus accessibles. Et c’est précisément ce point que Carl Hartley va décider d’explorer avant d’accepter le devis.

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Bugatti Veyron Grand Sport rouge et noire exposée en extérieur sur une pelouse, vue de trois-quarts avec la capote ouverte et l’habitacle en cuir.
Sous la tente d’exposition, personne ne devine qu’un simple bouton peut coûter le prix d’une citadine.
Crédit : Wikimedia Commons / Mr.choppers (CC BY-SA 3.0)

Le choix d’un détour chez un mécanicien indépendant

Plutôt que de valider immédiatement l’intervention proposée par Bugatti, Carl se tourne vers un mécanicien indépendant habitué aux voitures haut de gamme. L’idée n’est pas de « bricoler » une Veyron au rabais, mais de vérifier si la panne ne peut pas être réglée avec un peu plus de bon sens… et moins de zéros sur la facture.

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Le spécialiste examine la voiture, se penche sur le fameux bouton de rétroviseur et comprend rapidement d’où vient le problème. Le moteur de réglage ne répond plus, mais le reste du système n’est pas en cause. Pas besoin de déposer l’ensemble du rétroviseur ni de changer des éléments entiers de la porte : une petite pièce bien ciblée pourrait suffire.

En connaissant les habitudes du groupe Volkswagen en matière de pièces partagées, ce professionnel se demande alors si le composant défaillant n’existe pas déjà sous une autre référence, utilisée sur un modèle beaucoup plus commun. Une hypothèse qui va s’avérer payante.

En fouillant dans ses références et ses fournisseurs, il identifie une équivalence utilisée sur un utilitaire de la marque, un véhicule de travail infiniment plus banal que la Veyron. La suite de la scène va suffire à résumer, à elle seule, le grand écart des prix dans l’univers du très haut de gamme.

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L’astuce à quelques euros qui ridiculise la facture

En tout et pour tout, l’intervention du mécanicien indépendant dure environ 25 minutes. Le temps de déposer le cache, d’accéder au module, de remplacer l’élément en cause et de tout remonter proprement. Pas de démontage massif, pas de délai interminable, pas d’immobilisation de plusieurs jours.

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La pièce utilisée ? Un simple élément identique à celui monté sur un Volkswagen Transporter, acheté pour moins de deux euros. Ce qui était annoncé comme une réparation à 13 000 euros chez le constructeur se transforme en une pièce à 2 €, installée en un rien de temps.

Pour symboliser le décalage, la « facture » se résume presque à un geste amical : le propriétaire offre une bière au mécanicien en remerciement. Rien à voir avec la somme à cinq chiffres initialement évoquée.

Cette histoire, rapportée par le média allemand AutoBild, met crûment en lumière le dilemme entre exclusivité et accessibilité. Oui, l’entretien d’une Veyron restera toujours hors norme, ne serait-ce qu’en raison de son architecture mécanique et de sa rareté. Mais cet exemple de bouton rappelle qu’il existe parfois une frontière très fine entre le prix du luxe… et le simple fait de faire payer très cher ce qui, au fond, reste une pièce ordinaire.

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Et si la vraie leçon de cette anecdote de juin 2025 était là ? Derrière la légende de la Bugatti Veyron, certains détails tiennent plus du bon sens mécanique que du prestige, et peuvent faire chuter une facture astronomique de 13 000 euros… à une poignée de pièces de monnaie.

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