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Cette comédié trash est inspirée de l’affaire Dupont de Ligonnès et elle fait jazzer

Publié par Killian Ravon le 26 Juin 2024 à 11:47

Les pistolets en plastique, le dernier film de Jean-Christophe Meurisse est une comédie audacieuse et trash. Elle puise son inspiration dans l’une des affaires criminelles les plus intrigantes de France, celle de Xavier Dupont de Ligonnès.

les pistolets en plastqiue
Screenshot

Disparu depuis 2011 après le meurtre présumé de sa famille, « XDDL » refait surface sur grand écran. Mais cette fois-ci dans une version burlesque et provocatrice. L’œuvre, qui sort en salles le 26 juin, promet de ne laisser personne indifférent.

Jean-Christophe Meurisse met en scène une dérision mordante de la société française. Tout en s’appuyant sur l’humour noir. La distribution réunit des figures emblématiques de la satire hexagonale comme Jonathan Cohen, Vincent Dedienne, Aymeric Lompret et Nora Hamzawi. Ils apportent leur touche personnelle à cette œuvre. Sous des apparences légères, elle propose une réflexion acerbe sur notre époque.

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Les rôles principaux, interprétés par Charlotte Laemmel et Delphine Baril, sont des enquêtrices web autoproclamées. Elles consacrent leur vie à traquer Pierre Bernardin, l’alter ego de Dupont de Ligonnès. Leur quête, ponctuée de situations absurdes et hilarantes, nous rappelle que la frontière entre réalité et fiction peut parfois être très ténue.

Une inspiration controversée

La genèse de cette fiction trouve ses racines dans l’une des plus grandes énigmes criminelles non résolues de France. Depuis la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès en 2011, les théories les plus folles circulent sur son sort. Elles alimentent l’imaginaire collectif. Meurisse n’hésite pas à jouer sur cette fascination morbide. Il transpose cette histoire réelle dans un univers de comédie trash.

L’idée du film est née après l’arrestation médiatisée et erronée de Guy Joao, un retraité français pris pour Dupont de Ligonnès par la police écossaise à Glasgow en 2019. Cette méprise a offert à Meurisse le point de départ idéal pour une réalisation où l’absurde le dispute au dramatique.

« Il faut rire de tout ! », clame Jean-Christophe Meurisse. Fidèle à ses inspirations, Fluide glacial, Hara Kiri et Charlie Hebdo, il pousse les limites de l’humour. Même lorsque le sujet est délicat. L’œuvre ne recule devant rien. Y compris la reconstitution à l’écran des crimes imputés à Dupont de Ligonnès, une scène qui pourrait choquer.

L’humour à l’épreuve du réel

Cependant, c’est cette audace qui rend Les pistolets en plastique unique. En confrontant les spectateurs à l’effroi sous couvert de cinéma, Meurisse force une cogitation sur la brutalité et la fascination qu’elle exerce. Le film est classé « tout public », mais avec un avertissement pour cette scène particulièrement violente.

Jean-Christophe Meurisse n’hésite pas à questionner et à provoquer. Les Pistolets en plastique utilise la comédie pour aborder des thèmes graves. Elle crée un contraste saisissant entre l’hilarité et l’horreur. Ce film invite à réfléchir sur notre attrait pour le macabre. Il explore l’importance de pouvoir rigoler de tout, même de l’indicible.

Avec cette œuvre, l’humour trouve un nouvel espace d’expression. Loin de se contenter de divertir, cette comédie propose une critique sociale aiguisée. Malgré les crises et les controverses, le rire reste un outil indispensable pour questionner et comprendre notre monde.