Cette jeune fille dépressive a décidé de peindre sur son corps plutôt que d’avoir recours à l’auto-mutilation, et le résultat est impressionnant
La dépression est un véritable enfer que beaucoup ont déjà connu. Ce trouble psychologique, qui devrait toujours être pris au sérieux, peut engendrer des comportements à risque. En effet, certaines personnes souffrant de dépression trouvent dans l’auto-mutilation une façon de soulager leur peine. Aussi douloureuse soit-elle, l’auto-mutilation permettrait d’apaiser temporairement les souffrances de l’âme pour les reporter sur le corps. Le corps… cette enveloppe charnelle bien souvent détestée des personnes dépressives et sujettes à l’auto-mutilation. Et c’est malheureusement ce que vit au quotidien Amelia Hall, âgée de 18 ans et originaire du comté d’Essex.
Cette jeune étudiante de l’Université de Manchester souffre de dépression. Et elle est régulièrement sujette à des crises d’auto-mutilation. Mais alors qu’elle était dans l’un de ses plus mauvais jours et qu’elle risquait de recommencer à se blesser, elle a décidé de faire tout autre chose. Au lieu de se faire du mal, Amelia a su faire passer toute sa souffrance dans l’Art. À la manière d’un certain peintre néerlandais que le monde entier connaît bien… Et c’est d’ailleurs l’une de ses œuvres qu’elle a choisi de représenter : Terrasse du café le soir de Vincent Van Gogh.
Il faut dire que Van Gogh est l’un de ses artistes préférés. Lui aussi a vécu toute sa vie dans la souffrance la plus totale et choisissait l’art comme exutoire. Rappelons également que cet artiste torturé s’était tranché l’oreille avant de mettre fin à ses jours le 29 juillet 1890. L’œuvre en question n’a pas été réalisée sur une simple toile, mais sur sa cuisse. Vous avez bien lu, la jeune fille a tout simplement choisi de peindre sur son corps plutôt que de lui infliger une autre peine.
Et il semblerait que cela a ait porté ses fruits. Interviewée par le site BuzzFeedNews, la jeune Amelia a tenu à s’exprimer à ce sujet :
« Je souhaitais créer quelque chose dont je pourrais être fière. Cela m’a pris du temps avant de comprendre que, quelle que soit la raison, s’auto-mutiler ne sert absolument à rien. Et c’est pourquoi ce jour-là, j’ai décidé de transformer mon corps – cette chose que je ne considère pas comme belle – en une toile. Je me souviens que j’étais assise là, et j’avais envie de tout arrêter, d’aller laver tout ça et de retourner dans mon lit. Mais je suis heureuse d’avoir persévéré parce qu’à la fin de cette journée qui a été très mauvaise pour moi, j’avais quelque chose de joli à montrer et pas des marques d’auto-mutilation.
Je ne me sentais pas mieux après avoir terminé cette toile sur moi. Cela n’a pas eu pour effet de faire disparaître ma dépression, et ce n’était d’ailleurs pas le but. Mais j’ai eu la sensation de réussir à canaliser mes émotions négatives pour en faire de l’art. Et c’était génial de pouvoir regarder cette peinture en me disant que j’avais su maîtriser mes émotions en faisant quelque chose de créatif plutôt que de me détruire« .
Après avoir posté les photos sur les réseaux sociaux, Amelia Hall a reçu une véritable vague de soutien de la part des internautes. Beaucoup ont exprimé leur sympathie envers elle et lui ont fait savoir à quel point ils étaient fiers d’elle. Ce qui a eu pour effet de surprendre un peu Amelia, mais qui finalement, s’est confortée dans son idée qu’elle avait eu raison d’agir ainsi. Et c’est le cas, bravo à elle pour son courage mais également pour sa peinture. Notons que cette jeune fille a un talent indéniable !