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Rapport de l’ONU : le taux d’extinction des espèces animales et végétales ne fait qu’augmenter

Publié par Elisa GERLINGER le 24 Avr 2019 à 21:30

Un récent rapport de l’ONU prouve que le taux d’extinction des espèces animales et végétales ne fait qu’augmenter au fil des années, menaçant jusqu’à un million d’espèces.

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La biodiversité en voie d’extinction

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Jusqu’à un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. C’est ce que prouve le rapport de l’ONU sur la biodiversité obtenu par l’AFP. 150 experts de 50 pays différents travaillent sur ce texte de 1 800 pages depuis 3 ans. Il expose des « preuves indépendantes (qui) signalent une accélération rapide imminente du taux d’extinction des espèces, même si les facteurs (de cette extinction) ne s’intensifient pas » , explique le rapport.

Sur les 8 millions d’espèces estimées, dont 5,5 millions d’espèces d’insectes, sur la planète, « un demi-million à un million d’espèces devraient être menacées d’extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies » , continue le texte, alors que l’Homme a déjà fait disparaître au moins 680 espèces de vertébrés depuis 500 ans. De nombreux scientifiques estiment que nous sommes en train de vivre la 6ème extinction de masse, la première attribuée à l’Homme.

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L’impact sur l’Homme de cette disparition

Le rapport de l’ONU explique que la disparition de la biodiversité impacte beaucoup l’être humain qui utilise la nature pour se nourrir et se fournir en électricité et en médicament. « Les apports que les gens tirent de la nature sont fondamentaux pour l’existence et la richesse de la vie humaine sur Terre, et la plupart d’entre eux ne sont pas totalement remplaçables » , explique le texte. Les principaux responsables de ce désastre sont l’utilisation des terres (agriculture, exploitation forestière, mines) et l’exploitation directe des ressources (pêche, chasse).

Le texte de 1 800 pages démontre également qu’il y a un lien direct entre la disparition de la biodiversité et le changement climatique, souvent causés par les mêmes facteurs. « Si nous voulons une planète durable qui fournit des services aux communautés autour du monde, nous devons changer de trajectoire dans les 10 prochaines années, comme nous devons le faire pour le climat » , souligne Rebecca Shaw, scientifique en chef de WWF.

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La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) se réunira du 29 avril au 4 mai à Paris pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans. Le rapport de l’ONU sera étudié durant cette semaine, accompagné d’un « résumé pour les décideurs » qui doit être discuté ligne à ligne et adopté par les 130 pays membres de l’IPBES, sur le modèle des rapports du Giec sur le climat.

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