« Ma mère se fait démonter par mon père » : un adolescent utilise Pronote pour dénoncer des violences conjugales
C’est un réflexe qui a sans doute sauver une vie. Samedi 25 janvier 2025, un élève prévient un de ses camarades de violences conjugales qui ont lieu en direct chez lui.
L’autre collégien a alors le réflexe de prévenir la vie scolaire par le biais de l’application Pronote. Les secours ont pu être prévenus dans les temps et la mère tirée d’affaire.


Des violences conjugales dénoncées grâce à Pronote
Dans le Doubs, un adolescent a utilisé un logiciel scolaire pour sauver sa mère d’une violente agression. Cet outil, souvent perçu comme une simple plateforme de suivi scolaire, a cette fois permis d’alerter les secours et d’éviter un drame.
Les faits se sont déroulés le samedi 25 janvier 2025, à Audincourt, où un père de famille, pris de colère et sous l’emprise de l’alcool, s’est violemment attaqué à sa compagne, la soupçonnant d’infidélité.
Dans l’appartement où vivaient trois enfants âgés de 4 à 13 ans, la situation a rapidement dégénéré. L’aîné de la fratrie, témoin impuissant des coups portés à sa mère, a eu le réflexe d’envoyer un message via Pronote, la messagerie scolaire qu’il utilise habituellement pour échanger avec ses professeurs et camarades.

« Ma mère est en train de se faire démonter », a-t-il écrit à un ami, qui, comprenant l’urgence, a immédiatement alerté la cheffe de l’établissement.
Malgré le fait que ce soit le week-end, cette dernière a prévenu la police sans attendre. Grâce à cette chaîne de solidarité, les secours ont pu intervenir à temps.
La mère, blessée au visage et au thorax, a été prise en charge, tandis que les enfants, choqués, ont bénéficié d’un suivi psychologique.

Un sacré réflexe
Arrêté et placé en garde à vue, le père de famille a été présenté devant la justice dès le lundi matin. Il comparaît pour violences conjugales avec circonstances aggravantes, les faits ayant eu lieu en présence de mineurs.
Malgré l’absence de plainte de la victime, le parquet a décidé de poursuivre les poursuites car pour eux, l’affaire était bien trop grave.

Lors de son interrogatoire, l’homme, inconnu des services de police, a exprimé des remords et a assuré ne pas comprendre son geste.