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Mort d’Émile : ces pistes sérieuses envisagées après la garde à vue du grand-père

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Le jeune Émile, retrouvé sans vie proche de la maison secondaire de ses grand-parents, a-t-il été tué par un tiers ? Deux pistes se dégagent à la suite de la garde à vue de son grand-père par les forces de l’ordre.

Le jeune Émile Soleil, disparu en juillet 2023

Parmi les enquêtes qui ont bouleversé la France ces dernières années, il y a l’affaire du petit Émile Soleil. Le jeune Émile Soleil était un petit garçon âgé d’un peu plus de deux ans lorsqu’il a disparu. Il a disparu le 8 juillet 2023 dans la commune du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Né le 24 novembre 2020, le petit garçon blondinet vivait avec ses parents et était parti en vacances chez ses grand-parents au Vernet, dans leur maison de vacances au niveau d’un hameau paisible et peu fréquenté (du moins, avant que cette affaire n’éclate au niveau médiatique).

La famille du petit garçon passée au crible

Il est le fils de Marie Vedovini et de Colomban Soleil. Marie est la fille d’une fratrie de dix enfants, ses parents sont Philippe et Anne Vedovini, les grands-parents du petit garçon qui les accueillaient donc lors de sa disparition.

La famille serait connue pour être catholique pratiquante, les enfants de Philippe et Anne Vedovini auraient d’ailleurs peu fréquenté l’école. Le grand-père a plusieurs fois été désigné comme quelqu’un d’autoritaire.

De son côté, Colomban Soleil a également été désigné comme tel. Et, selon certaines sources, il aurait été un membre actif d’un mouvement d’extrême droite. Mais, c’est surtout vers son grand-père que les soupçons se sont tournés.

Ce dernier aurait exercé au pensionnat de Riaumont et un ancien élève aurait témoigné à son sujet. « C’était celui qu’on ne voulait surtout pas croiser dans les couloirs en fin de journée. Ou après avoir pris la douche. Quand on devait rentrer dans les chambrées », disait-il.

« Il ne valait mieux pas le croiser lui s’il était de garde. Parce qu’il était très très mauvais. On pouvait être trois ou quatre. Soit c’était le coup de pied au cul. Soit c’était la claque qui arrivait derrière », a-t-on appris.

Le jour où tout a basculé au Vernet

Le jeune garçon a disparu alors qu’il était sous la surveillance de ses grand-parents. Ce jour-là, ils étaient à la maison avec huit de leurs 10 enfants. Émile a été confié à ses grand-parents par sa mère, absente. Les oncles et les tantes du petit auraient construit une cabane pour lui ce jour-là.

Puis, en fin d’après-midi, en attendant d’aller faire une promenade, le petit garçon aurait échappé à la vigilance de son grand-père alors qu’il chargeait des affaires dans son coffre. Le petit aurait pu vouloir aller s’amuser dans la cabane, mais il avait disparu.

Plusieurs pistes ont été mises en avant. Il aurait pu avoir été enlevé un tiers, il aurait pu avoir été enlevé par un animal, ce pouvait aussi être un accident de la route qui a mal tourné (un tiers l’aurait renversé et aurait caché son corps), ou encore un accident agricole ou un accident de chantier.

Ses ossements et ses vêtements retrouvés

Et, finalement, alors que de nombreux moyens ont été mis en œuvre pour le retrouver, c’est une randonneuse qui retrouve ses ossements (son crâne) dans une zone difficile d’accès et boisée. L’enfant est bel et bien mort. Ses vêtements ont également été trouvés plus loin.

Sur les vêtements, des traces ADN auraient été trouvés et n’appartenant pas à la famille de l’enfant. Malgré cela, la piste familiale n’est pas écartée. Le grand-père de l’enfant, ostéopathe de métier, a souvent été soupçonné dans la presse ou par des habitants du hameau.

Ses grands-parents placés en garde à vue : son grand père accusé ?

Si de nombreux témoins ont été interrogés, la famille du petit a aussi subi des gardes à vue dans le cadre de l’enquête. En mars 2025, les grands-parents maternels d’Émile, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que deux de leurs enfants, alors oncle et tante de la victime, sont placés en garde à vue.

C’était pour « homicide volontaire et recel de cadavre ». Des perquisitions ont eu lieu chez eux, une voiture et une remorque destinée au transport d’un cheval ont alors été saisies. Le 26 et 27 mars, les gardes à vue sont levées. Le procureur s’est exprimé auprès des médias à la suite de ces dernières.

« Les conclusions des expertises permettent désormais de considérer que les vêtements et ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte », a-t-il déclaré. Des « stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent » ont aussi été trouvés sur Émile.

Selon lui, ces éléments « introduisent la probabilité de l’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Émile Soleil ». Ainsi, l’enquête se poursuit pour homicide volontaire. Mais, pour lui, cette phase de la piste familiale serait terminée, même la piste familiale n’est pas encore close.

Le grand-père d’Émile est sans cesse accusé, de part et d’autre, dans cette enquête. Mais, pourrait-il avoir tué son petit-fils ? Rien n’est moins sûr. Pour l’instant, aucune preuve ne semble peser contre lui. Selon l’avocate du grand-père, ces accusations ont cependant eu un impact important.

« Les répercussions ont été désastreuses sur les plans familial, moral, professionnel et matériel », a-t-elle déclaré. « J’ose espérer que d’autres hypothèses sont étudiées et que le dénouement se rapproche. Il ne faut pas laisser cette affaire s’enliser », ajoutait-elle.

La piste familiale encore explorée par les autorités

Les parents du petit garçon, qui désirent garder leur vie privée, semblent moins visés par ce type d’accusations. Selon un témoin, le petit aurait même eu besoin de « décompresser. Le petit échappait quelques instants à l’autorité de son grand-père ».

« Philippe avait la main leste sur ses enfants. Il a pu vouloir punir Émile d’avoir désobéi, le suivre jusqu’à la cabane et lui donner une gifle trop fort », avait notamment déclaré une source au sujet du grand-père. Mais, que pensent les autorités désormais ?

Après la garde à vue du grand-père d’Émile, est-il encore suspecté ? Apparemment, les choses auraient un peu bougé. Alors que les circonstances exactes de sa disparition demeurent floues, les autorités auraient de nouvelles pistes dans cette enquête tumultueuse.

« Les examens réalisés sur le crâne et les ossements de l’enfant ont permis de découvrir de nouveaux éléments. Des indices scientifiques qui semblent guider les enquêteurs vers ces deux pistes très sérieuses », explique Marie France.

Ces deux pistes sont cependant toujours à l’étude. La piste familiale dans un premier temps, qui se poursuit même après la libération des grand-parents. Selon le procureur, la piste intra-familiale « n’est pas définitivement close”.

Aussi, depuis la garde à vue des grands-parents, de nouveaux témoignages auraient aussi été ajoutés au dossier de l’enquête et de nouvelles données concernant leurs véhicules également. Pareil pour le bornage de téléphone portable, là aussi, il y aurait des nouvelles données.

Le corps de l’enfant déplacé ?

Et dans un second temps, un autre élément permet aux autorités de penser qu’un tiers est impliqué. Selon les expertises sur les ossements et les vêtements, il semblerait que le petit ne se soit pas décomposé dans ses vêtements.

Cela peut suggérer qu’il a été victime de violences et que le corps a été manipulé. Selon les autorités, le corps pourrait même avoir été déplace peu avant Pâques, donc peu avant la découverte des ossements par la promeneuse.

Par contre, les enquêteurs ne sont pas certains que ce soit quelqu’un qui ait déplacé le corps et non un animal. En effet, ce pourrait très bien être un animal qui a déplacé les restes. Cependant, la piste d’une tierce personne est largement étudiée.

Le grand-père toujours au centre de l’attention

D’ailleurs, récemment, une autre piste avait même été soulevée et elle impliquait la possibilité d’une séquestration avant le meurtre. Parallèlement, le drame familial demeure une piste largement exploitée. « C’est une piste sordide, mais elle n’est plus exclue », avait déclaré une source proche du dossier.

Selon RTL, concernant le grand-père d’Émile, « s’ils ont finalement été libérés jeudi, l’enquête a démontré que Philippe Védovini, le grand-père d’Émile, s’est déjà montré violent« .

« Des violences évoquées par certains de ses enfants lors d’écoutes téléphoniques mises en place par les gendarmes à différentes phases de l’enquête », lit-on aussi, reprenant une information de BFMTV.

« Selon une source proche du dossier, plusieurs d’entre eux ont évoqué des gifles ou des tapes, mais aussi de véritables coups portés par leur père, violences qu’ils n’ont jamais signalées », ajoute le site.

« Selon les informations de RTL, il ne s’agirait pas d’appels téléphoniques entre les enfants du grand-père d’Émile, mais de conversations séparées avec des tiers, alors qu’ils évoquent l’affaire de la disparition », explique aussi le média.

« Des coups de poing, des gifles ou des tirages de cheveux ont pu être évoqués »

Selon BFMTV, « des coups de poing, des gifles ou des tirages de cheveux ont pu être évoqués, rappelant évidemment les faits qui ont pu être, un temps, reprochés à l’homme aujourd’hui âgé de 58 ans, lors de son passage au village d’enfant de Riaumont ».

« En 2018, Philippe Vedovini, placé sous le statut de témoin assisté, est entendu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille dans le cadre de l’affaire de Riaumont, une communauté religieuse dans le viseur des autorités depuis 2001 pour des faits de violence sur mineur », explique le média.

« Dans les années 1990, Philippe Vedovini a dispensé des cours au sein de l’institution catholique. Bien qu’il ait été autrefois entendu par les enquêteurs, il convient de rappeler qu’il n’a jamais été mis en examen dans cette affaire », ajoute aussi le site.