Procès Jubillar : ce qui a été retrouvé près de la maison de Delphine pourrait faire basculer l’affaire
Évoquée par trois témoins au moment des auditions, la Peugeot 207 bleue de Delphine Jubillar est au cœur du débat.
Delphine Jubillar : sa voiture se déplace mystérieusement durant la nuit
Un détail essentiel. La deuxième semaine de procès touche à sa fin et les témoignages continuent d’affluer. Interrogé par les gendarmes dans les heures suivant la disparition de son épouse, Cédric Jubillar indique qu’elle a quitté le domicile dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Or, la Peugeot 207 bleue de l’infirmière est toujours devant la maison quand les forces de l’ordre s’y présentent. Ce qui laisse supposer qu’elle aurait quitté les lieux à pied ou en utilisant un autre moyen de transport.
Mais là encore, les gendarmes ne retrouvent aucune trace de pas ou de pneu corroborant cette hypothèse. C’est alors que les langues des voisins se délient… Parmi eux, la meilleure amie de Delphine Aussaguel – épouse Jubillar – qu’un détail interpelle.
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Mère au foyer et voisine du couple, elle se souvient avoir vu son amie garer son véhicule devant la maison. Toutefois, il aurait changé de sens de stationnement entre le 15 et le 16 décembre : si elle a vu Delphine se garer dans le sens de la montée en rentrant ce soir-là, la Peugeot 207 se trouvait dans le sens de la descente le lendemain.
Trois témoins, une seule version
Un détail qu’a également noté un couple de voisins dont la camionnette blanche était garée sur la place située juste au-dessus. Le 15 décembre, ils se rappellent un véhicule stationné dans le sens de la montée « capot vers le haut » alors que le lendemain matin (aux alentours de 7 h 30) il se trouvait dans le sens de la descente, « capot vers le bas ». Les constatations des trois gendarmes « primo-intervenants » confirment les faits.
Malgré tout, les avocats du mis en cause interrogent la crédibilité de ces témoignages. Ils s’en prennent d’abord à l’amie de Delphine Aussaguel, qui n’aurait évoqué ce détail qu’au moment de sa cinquième audition. Ce qui, selon eux, laisse supposer des témoignages allant dans le sens de l’enquête.
Au sujet de la camionnette blanche, les trois gendarmes se montrent vagues. Appelés à la barre ce 23 septembre, ils confirment le stationnement en descente, mais ne font pas mention de la camionnette. « Je me focalise sur la voiture que nous devons inspecter », déclare l’un d’eux face à la Cour. Des déclarations qui encouragent le juge à faire l’impasse sur ce détail, qui a pourtant toute son importance dans le dossier.
