Il se réveille auprès du corps sans vie de sa compagne et est soupçonné de meurtre, mais la réalité est terrible
D’abord soupçonné du meurtre de sa compagne, Roland Wessling sera finalement libéré et l’horrible vérité dévoilée.
Le cauchemar d’un couple dans les Norfolk Broads
Les vacances ne sont pas toujours synonymes de souvenirs heureux. Roland Wessling peut en témoigner, du haut de ses 54 ans. À l’été 2011, l’homme prend le chemin des Norfolk Broads avec sa compagne de l’époque, Hazel Woodhams. Le séjour, qu’ils passeront entre nuits sous la tente et journées de randonnée ou d’activités nautiques, s’annonce idyllique. Au programme : longues promenades dans les Norfolk Broads suivies de soirées barbecue, puis d’une bonne nuit de sommeil sous la tente.
Un soir, le couple jette son dévolu sur des saucisses grillées. Muni de son barbecue, il s’affaire à réchauffer les victuailles, se sustente, se prélasse à la belle étoile et se dirige vers la tente au bout de quelques heures. Un programme tout ce qu’il y a de plus banal.
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Seulement, au réveil, Roland Wessling se trouve désorienté. Mal en point, il a du mal à reprendre ses esprits, est nauséeux et affaibli. Un état qui ne l’empêche pas de penser à Hazel. Pris d’une soudaine panique, il s’empresse de secouer sa compagne… qui ne régit pas à ses cris affolés.
« Je ne me suis jamais senti aussi mal de ma vie »
Roland appelle les secours, qui constateront le décès de la jeune femme. Les soupçons se portent immédiatement sur l’homme qui l’accompagne. La mort inexpliquée de sa compagne s’apparenterait à un féminicide, selon les premiers éléments de l’enquête. Or, la réponse aux nombreuses questions de Roland et des enquêteurs est bien plus complexe.
Les poursuites contre l’homme sont abandonnées quand le médecin légiste conclut à un empoisonnement au monoxyde de carbone. « Nous faisions toute la cuisine, en toute sécurité, à l’extérieur de la tente », explique Roland, qui pensait ainsi se prémunir contre les risques d’intoxication. Dans une interview accordée à la BBC, il se souvient que l’appareil qu’ils utilisaient était « froid au toucher ». C’est pourquoi Hazel et lui ont décidé de le rentrer dans la tente. « Il n’y avait aucune fumée, aucune lueur, il semblait complètement inactif ».
La suite du récit relève du cauchemar : « Je me souviens m’être réveillé ce matin en me sentant extrêmement malade et extrêmement désorienté. Je peux honnêtement dire que je ne me suis jamais senti aussi mal de ma vie ». Depuis, Roland Wessling se fait un devoir d’alerter tout un chacun. Un attachement à la prévention dont il a fait son métier : « L’intoxication au monoxyde de carbone est quelque chose que vous associez à une chaudière qui fuit, à des espaces étroitement clos et à une fuite de gaz. C’est quelque chose qu’on ne pense pas qu’il se produirait dans une tente au milieu d’une réserve naturelle ».
Tragic story but great to see APPCOG adviser Roland Wessling speaking out about the importance of #campCOsafe and mentioning our report too. https://t.co/HFtieuuW2f pic.twitter.com/zOoFNJozCZ
— All-Party Parliamentary Carbon Monoxide Group (@APPCOG_UK) July 10, 2018
- 05/08/2025 à 21:14Le problème du monoxyde de carbone, c'est qu'il n'a aucune odeur. C'est pour ça qu'on ajoute un additif au gaz de ville, afin de sentir immédiatement s'il y a une fuite.
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