Ne dites plus ces mots en vous asseyant sur le fauteuil du coiffeur
La coiffeuse Anni Kosunen aimerait que les professionnels du secteur cessent de suivre aveuglément les demandes des clients. Selon elle, les cheveux ont souvent besoin d’autre chose que ce que le client pense demander.
Lorsqu’un client s’installe, la question habituelle tombe : « On coupe combien ? »
Pour Anni Kosunen, il faudrait bannir cette question. La réponse est presque toujours la même : « Le moins possible. » Or, selon elle, ce n’est pas toujours la meilleure solution pour la santé des cheveux.
Elle estime qu’un coiffeur devrait pouvoir dire honnêtement à un client ce dont ses cheveux ont réellement besoin. « Nous avons l’expertise. Si on se contente de suivre les demandes, on risque de rendre service sur le moment, mais de faire du tort sur le long terme. »
C’est pourquoi elle préfère demander ce que le client a en tête pour sa coupe, plutôt que combien de centimètres il souhaite couper. « Ce n’est pas au client de savoir précisément la longueur à enlever. »
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Le sujet a fait débat sur les réseaux sociaux après qu’Anni a publié une vidéo sur son compte TikTok Hiusvalmentaja. Certains accusent les coiffeurs de couper « en douce » plus que demandé.
Pour elle, c’est hors de question. Elle montre toujours à l’avance la longueur qu’elle compte retirer. Si le client veut qu’on coupe très peu ou pas du tout, elle respecte la demande… mais explique clairement les conséquences.
Elle donne souvent cette image : une paire de collants filée ne s’arrête pas d’elle-même ; il faut arrêter la déchirure, sinon elle continue. Pour les cheveux, c’est pareil : si on ne retire pas les fourches, elles progressent sur la fibre, donnant aux pointes un aspect fin et effiloché.
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Dire la vérité, même si ce n’est pas agréable à entendre
Anni Kosunen exerce à Lappeenranta, en Finlande, et sait qu’un avis professionnel franc n’est pas toujours facile à recevoir. Mais elle constate que les clients sceptiques au départ sont souvent ravis du résultat lorsqu’ils acceptent de couper plus que prévu ou de façon différente. « Les cheveux se comportent mieux sur la durée », assure-t-elle.
Elle rappelle aussi qu’une bonne coupe peut avoir plus d’impact qu’une coloration, et que la technique de coupe compte autant que la quantité retirée.
L’importance de continuer à se former
Pour elle, la formation continue est essentielle. En Finlande, un coiffeur obtient son diplôme vers 18 ans, après trois ans d’études… et n’est ensuite jamais obligé de se former à nouveau. « C’est comme obtenir son permis et conduire toute sa vie sans remettre à jour ses compétences », compare-t-elle.
Elle est convaincue que plus un coiffeur est sûr de ses compétences, plus il saura expliquer ses choix et satisfaire ses clients. Pour elle, continuer à apprendre, c’est aussi améliorer l’expérience et le résultat final pour chaque personne qui s’assoit dans le fauteuil.