AGM : Des animaux génétiquement modifiés pour améliorer notre quotidien !
Le saumon AquAdvantage
Depuis 20 ans, l’entreprise américaine Aquabounty Technologies, travaille sur ce saumon qui pourrait bien devenir le premier AGM commercialisé à des fins alimentaires. Aussi surnommé « Frankenfish », ce poisson a reçu deux gènes de saumon Chinook et deux séquences d’une autre espèce : la loquette d’Amérique. Cette modification génétique permet au Frankenfish de grandir tout au long de l’année, même durant la saison froide. Il atteint donc sa taille adulte à seulement 18 mois au lieu de trois ans pour les saumons ordinaires. Un poisson plein d’avantages c’est le cas de le dire ! Pourtant la mise en vente du saumon Aquadvantage est sans cesse retardée car les scientifiques et les écologistes sont sur la réserve concernant les impacts environnementaux à moyen et long terme, qu’il risque de poser. Depuis 1995 Aquabounty bataille avec l’agence de réglementation alimentaire américaine, la FDA pour que son poisson soit mis sur le marché. L’agence a considéré que la modification était équivalente à l’utilisation d’un médicament vétérinaire (hormone de croissance et modification transgénique) et que par conséquent elle ne présentait à priori pas de risques pour la santé. Si Aquabounty obtenait l’autorisation pour ses saumons, elle pourrait bien à l’avenir la demander pour commercialiser des truites et des tilapias génétiquement modifiés sur lesquels elle travaille également.
Les animaux fluos
Les AGM ne sont pas toujours créés à des fins médicales, technologiques ou alimentaires, il existe des animaux transgéniques modifiés à des fins commerciales ou « artistiques ». En 1999, des chercheurs de l’université de Singapour espèrent pouvoir détecter les polluants de l’eau en introduisant un gène fluorescent issue d’une méduse dans un poisson zèbre. Ils ne se doutent pas à l’époque qu’ils viennent de créer le premier « Glofish » un poisson fluorescent dont la marque a été déposée en 2000. Le glofish devient rouge, vert ou orange lorsqu’il est éclairé à la lumière violette, et c’est aujourd’hui à des fins purement esthétiques qu’il est génétiquement modifié. L’an 2000 a été riche en expériences fluorescentes et pas seulement au niveau aquatique puisque la même année l’artiste Eduardo Kac a créé une « oeuvre d’art » nommée Alba, il s’agissait en fait d’une lapine fluorescente également modifiée à l’aide d’un gène de méduse.