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AGM : Des animaux génétiquement modifiés pour améliorer notre quotidien !

Publié par Mahura le 02 Mai 2014 à 15:09
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Poissons fluos, Porcs écolos, on n’arrête pas le progrès ! Ni les dérives scientifiques…

Depuis la fin des années 80, agroalimentaire rime souvent avec OGM, les scientifiques ne cessent de trouver de nouvelles modifications génétiques à apporter aux végétaux et aux animaux que nous consommons afin qu’ils deviennent plus gros, plus vite, qu’ils résistent aux attaques des insectes, ou dans le but de créer des médicaments. Malgré les protestations, les attaques de Macdos menées autrefois par José Bové, les grandes manifs anti-Monsanto et le fait qu’on ne connaisse pas toujours tous les effets à long terme, les recherches continuent, et les animaux génétiquement modifiés acquièrent des caractéristiques toujours plus surprenantes.

Des moustiques contre la dengue

Il y a peu des moustiques ont été génétiquement modifiés pour lutter contre la dengue, une maladie tropicale transmise par les moustiques femelles qui fait des millions de morts dans le monde. Actuellement, le Brésil est très touché par cette maladie, on rescence plus d’1,4 millions de cas et 545 en 2013, contre seulement 120 000  en 2008. Une épidémie contre laquelle on a a pas encore trouvé de remède même si des recherches sont en cours pour soigner la dengue. Pour pallier a ce problème au plus vite, le Brésil à donc décidé de s’attaquer à la source du problème en autorisant le 10 avril que des moustiques génétiquement modifiés soient relâchés dans la nature, une première mondiale, puisque habituellement, les AGM sont destinés à rester dans leurs laboratoires ou leur élevages respectifs jusqu’à leur mort.

La technique des scientifiques est très simple : ils ont inoculé une maladie a une génération de moustiques mâles. Pour survivre, on donne à ces insectes un antibiotique, la tétracycline. Une fois relâchés dans la nature en nombre deux fois supérieur à leurs congénères non transgéniques ces moustiques vont se reproduire avec des femelles de leur espèce, et les larves qu’elles porterons seront elles aussi malades, mais ne pourront pas bénéficier de l’antidote et mourront. Un moyen efficace de lutter contre la prolifération de l’espèce et donc de stopper l’épidémie. Néanmoins un risque subsiste, selon Oxitec, 3% de la descendance malade de ces AGM serait capable de survivre sans l’antidote, et à l’heure actuelle, rien ne prouve que les piqûres de femelles transgéniques ne représente pas de danger pour la santé humaine. De plus l’affaiblissement de cette espèce de moustique pourrait favoriser le développement d’une espèce rivale tout aussi dangereuse, le moustique tigre porteur de la dengue ET du chikungunya… Un mal pour un bien ?

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Un porc écologique

Les cochons émettent du phosphate, un gaz dangereux pour l’environnement car il fait proliférer les algues vertes et un asphyxie les cours d’eau. C’est pourquoi en ces temps graves pour l’écologie, en 1995, les chercheurs de l’université de Guelph au Canada ont eu la brillante idée de créer un porc transgénique « écolo » surnommé « l’enviropig ». La substance mise en cause, dans ce phénomène néfaste ce sont les phytates, elles représentent 50 à 75 % du phosphore contenu dans les céréales avalées, une enzyme nommé « phytase » sert à détruire les phytates, or le porc en est dépourvu. Pour palier à ce manque, les éleveurs sont donc obligés de leur donner du phytase via des compléments alimentaires très onéreux. Les chercheurs de Guelph ont donc voulu régler ce problème en créant un transgène impliquant des phytases présentes dans la bactérie d’Escherichia coli combinées a un gène de souris promoteur de la sécrétion de cette substance. Ils ont ensuite introduit ce gène dans le porc par micro-injection donnant ainsi naissance à une nouvelle race appellée le cochon « Yorkshire » en 1999. Bien évidemment, les opposants aux OGM ont fait pression afin que ce porc ne soit jamais autorisé à la consommation. Et ils ont eu gain de cause, le public n’est pas prêt à introduire les AGM dans son alimentation. En 2012, les 16 derniers cochons Yorkshire sont euthanasiés, mais les chercheurs congèlent tout de même la semence de leurs spécimens, les travaux pourraient bien reprendre un jour, sait-on jamais !

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La vache à lait maternel…Humain !

Elle s’appelle Rosita, en 2011, pour la première fois des scientifiques argentins avaient réussi à greffer deux gènes humains à une vache afin de la faire produire un équivalent du lait maternel humain. Selon Nicolas Mucci, l’un des trois responsables des recherches, le lait ainsi produit rendrait les nourrisons plus résistants et favoriserait leur développement : « Cela ne va rien changer pour les femmes, mais pour les bébés si, en les protégeant contre des maladies et en améliorant l’absorption de fer ». La prouesse scientifique semblait innovante, cependant à la suite de la création de cette vache innovante, certains pédiatres avaient émis des réserves, selon eux ce lait était impropre à la consommation des nourrissons car, pas assez similaire à celui des êtres humains.

Le Pr Patrick Tounian, secrétaire général de la Société française de pédiatrie (SFP), faisait parti des professionnels à avoir souligné le problème : « Il s’agit d’une première étape très intéressante, mais le lait produit par cette vache est encore loin d’être du lait maternel […] pour y parvenir, il faudrait transférer à la vache l’ensemble du génome régissant la production de lait chez la femme », les deux gènes humains greffés à cette vache n’étaient pas suffisants pour crier victoire : « Ce lait reste donc impropre à la consommation des nourrissons, qui ne tolèrent que le vrai lait maternel et les laits maternisés, dont la composition est strictement réglementée », concluait-il. Aujourd’hui, les recherches continuent, mais Rosita ne fût pas l’unique projet de transgenèse mené en Argentine : en 2007, un laboratoire privé avait déjà donné naissance au premier veau dont l’ADN présentait une hormone de croissance humaine. En 2007 c’est aussi sur le sol argentin que quatre vaches génétiquement modifiées capables de produire du lait enrichi en insuline avaient vu le jour. Un e autre première mondiale qui s’avéra très utile dans le traitement du diabète.

La chèvre araignée

Développée dans les années 2000, cette idée pour le moins étrange a germé dans les cerveaux des chercheurs de Nexia Biotechnologies, une entreprise canadienne. Leur but était de créer un gilet pare-balle quasi-indestructible en utilisant du fil d’araignée. Souple, légère, et solide la soie d’araignée était le matériau idéal, les toiles les plus performantes étant 5 fois plus résistantes que l’acier. Seul problème : comment produire de la soie d’araignée en quantité suffisante ? En 2002 dans les labos de Nexia, on trouve la solution… dans les mamelles d’une chèvre ! Les chercheurs créent alors des chèvres transgéniques dont l’ADN comprend des gènes d’araignée. Cette modification génétique les rend capables de produire un lait riche en un type spécifique de protéine que l’araignée utilise pour tisser sa toile. Une fois le lait purifié, les scientifiques prélèvent cette protéine et la filent afin d’obtenir un matériau similaire au fil des araignées. Cependant, même ainsi fabriquées, les quantités de fil produites sont encore bien trop faibles pour une exploitation, et en 2009 l’entreprise fait faillite. Les deux chèvres-araignées ont quant à elles rejoint le musée de l’Agriculture et de l’Alimentation du Canada selon le CBS News Ottawa.

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