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Marcher moins, bouger mieux : la nouvelle routine anti-sédentarité qui remet votre journée en mouvement

Publié par Killian Ravon le 10 Oct 2025 à 12:03

On se lève, on s’assoit pour le petit-déj, on s’assoit dans les transports, on s’assoit au bureau, on s’affale le soir… Nos journées s’enchaînent avec la même posture: assise. Cette sédentarité n’est pas qu’un mode de vie moderne, c’est un facteur de risque majeur pour la santé. À force de rester immobile, le corps ralentit tous ses compteurs: la glycémie grimpe plus facilement, l’insulinémie se dérègle, la circulation se fait paresseuse. La fatigue, elle, s’installe à bas bruit, avec ce brouillard mental qu’on met sur le compte d’un « coup de mou ».

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Cadre montant les escaliers au bureau pour sa pause active de 3 minutes, lumière naturelle et montre connectée au poignet

Le paradoxe, c’est qu’on peut faire son sport le soir et rester malgré tout assis dix heures en journée. Le risque ne disparaît pas. Les études montrent que les longues périodes immobiles augmentent la probabilité de diabète de type 2, d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de troubles respiratoires et ostéo-articulaires, voire de certains cancers. C’est la somme des heures inactives qui pèse, pas seulement l’absence de jogging.

La vidéo du jour à ne pas manquer
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Groupe de randonneurs. Photo by RoyBuri
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L’immobilité, un piège au bureau… et à l’école

Au travail, les réunions sans pause s’accumulent, les dossiers s’enchaînent, et on oublie que le cerveau carbure mieux quand le corps bouge. À l’école, les enfants restent assis de longues heures, alors que leur besoin naturel est l’activité spontanée. Cette habitude de l’immobilité s’ancre tôt et conditionne les adultes que nous devenons. Résultat, on s’habitue à tenir des heures sans bouger et on confond productivité avec immobilité.

Pourtant, changer le décor compte autant que la volonté individuelle. Des open spaces qui encouragent les pauses actives, des couloirs pensés pour marcher, des « stations debout », des sonneries-rappels dans les classes… Ces exemples ne sont pas du gadget: ils facilitent un mode de vie actif sans surcharge mentale.

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La récompense d’une marche longue et éprouvante. Photo by IqbalStock

Ce que bouger change, tout de suite

Rupture d’immobilité = bénéfices rapides. Trois à cinq minutes d’activité légère à modérée suffisent pour relancer la pompe métabolique. La glycémie redescend plus vite après un repas, l’insuline fait mieux son travail, la sensation de fatigue diminue. Côté cognition, l’attention se raffermit, le temps de réaction s’améliore, l’humeur s’éclaircit. Pas besoin de transpirer à grosses gouttes: une marche vive, quelques montées d’escaliers, un aller-retour dans le couloir, des flexions contrôlées… Le cœur s’éveille, les muscles « réactivent » le sucre sanguin, le cerveau suit.

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Chez les enfants, l’effet est encore plus net. De courtes activités d’intensité élevée, même très brèves, dopent la concentration et limitent la torpeur de fin de matinée. L’idée n’est pas de transformer la classe en gymnase, mais d’orchestrer des micro-pauses dynamiques.

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L’éternel mythe des 10 000 pas… et la vraie mesure qui compte

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On entend partout qu’il faut 10 000 pas par jour. La réalité est plus nuancée: faire davantage de pas est positif, mais c’est surtout l’intensité et la régularité des ruptures d’assise qui font la différence pour la santé métabolique. Vous pouvez viser les 150 minutes d’activité modérée par semaine recommandées par l’OMS et, malgré tout, rester fragile si vos journées sont composées de longues séquences immobiles. Autrement dit, la bonne question n’est pas seulement « combien je marche », mais « à quelle fréquence je marche et comment je fractionne mes heures assises ».

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Femme promenant ses chiens. Photo by Surprising_Media

Comment créer des déclics sans casser votre agenda

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Le plus difficile, ce n’est pas de bouger, c’est d’y penser. Fixez des repères. Prenez de l’eau à l’étage au-dessus, imprimez un document à l’imprimante la plus éloignée, passez vos coups de fil en marchant, placez votre poubelle hors de portée du fauteuil. Pour les réunions, proposez une pause courte ou un moment « en marche » lorsque c’est possible. À la maison, associez chaque épisode de série à une micro-sortie: avant le suivant, levez-vous, faites quelques pas, montez des marches, allez chercher un objet dans une autre pièce.

Ces gestes simples grignotent l’inertie, minute après minute. En fin de journée, vous aurez transformé une longue ligne droite immobile en une journée rythmée de petits mouvements utiles.

Et concrètement, combien de temps faut-il bouger… et quand ?

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On a longtemps lu le conseil de « se lever toutes les deux heures ». C’était un premier pas. Désormais, la recommandation monte d’un cran pour devenir plus efficace dans la vraie vie moderne. L’idée est de ne plus laisser l’immobilité s’installer. De fractionner tôt et souvent. De miser sur la marche plutôt que sur le simple fait de se lever et de se rasseoir. Et de faire de cette routine un geste réflexe qui ne dépend pas de la motivation du jour.

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Randonneur marchant sur une route de campagne. Photo by jackmac34

Les pièges à éviter pour tenir dans la durée

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Se lever « pour se lever » ne suffit pas si la pause se résume à un aller-retour de dix secondes. Le corps réagit mieux à une marche continue, même courte, qu’à des micro-levers épars. Évitez aussi de compenser en restant assis plus tard « parce que vous avez bougé »: l’objectif est de réduire le temps total d’assise, pas de négocier avec soi-même. Attention aux réunions visio enchaînées qui bloquent deux heures d’affilée, et aux pauses « scroll » statiques sur le téléphone. Enfin, ne surchargez pas la journée de contraintes: deux ou trois rappels bien placés suffisent pour ancrer l’habitude.

Dans les classes et au bureau, prévenir la gêne sociale compte autant que la motivation. Prévenez vos collègues ou vos élèves que vous adoptez des pauses actives, proposez d’en faire un rituel commun. L’adhésion du groupe réduit la tentation de sauter la pause et normalise l’idée qu’on travaille mieux quand on bouge.

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Chaussure de marche pour une bonne route. Photo by jackmac34
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Micro-séances types qui s’intègrent vraiment

Après un repas, privilégiez une marche d’allure vive pendant trois minutes dans le couloir ou à l’extérieur si possible. Entre deux visios, traversez deux étages par les escaliers, puis revenez au poste. Lors d’un créneau d’écriture, segmentez en blocs de trente minutes avec une marche fluide et quelques mouvements articulaires simples pour les hanches et les épaules. En fin d’après-midi, transformez un appel téléphonique en marche continue, même à l’intérieur. Ces séquences n’exigent ni matériel ni tenue de sport, et elles optimisent les moments clés où la glycémie a tendance à grimper.

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Chez les enfants, une minute de jeu dynamique suffit: pas chassés dans le couloir, montées de genoux, mini-sprint sur place. L’idée est de créer un signal clair, toutes les 30 minutes, qui relance le corps et l’esprit sans casser le fil de la journée.

La nouvelle ligne directrice est limpide: se lever et marcher pendant 3 à 5 minutes toutes les 30 minutes, à intensité faible à modérée, pour casser l’immobilité et améliorer les marqueurs métaboliques comme la glycémie et l’insulinémie. Chez les enfants, des séquences courtes mais plus intenses toutes les demi-heures sont encore plus bénéfiques. Et ces micro-pauses n’annulent pas l’intérêt d’une activité physique hebdomadaire, elles la complètent: les 150 minutes recommandées par l’OMS gardent tout leur sens… mais une journée rythmée par ces marches régulières change déjà la donne.

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