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Changement d’heure 2024 : on vous donne la date du passage à l’heure d’hiver

Publié par Killian Ravon le 03 Sep 2024 à 9:19

L’automne, pointe le bout de son nez, et avec lui arrive le fameux changement d’heure. Mais savez-vous vraiment pourquoi nous continuons à avancer ou reculer nos horloges chaque année ?

Ce rituel, initié dans les années 70, continue de susciter des débats passionnés. Et si l’heure d’hiver était en sursis ? Plongeons ensemble dans les détails de ce qui pourrait être l’une des dernières années de ce basculement horaire controversé.

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Une pratique sur l’heure qui divise toujours

Depuis sa mise en place en 1975, le changement d’heure a pour but principal d’économiser l’énergie en optimisant l’utilisation de la lumière naturelle. Une idée simple : profiter au maximum des heures de soleil pour réduire l’usage de l’éclairage artificiel.

Pourtant, cette mesure, appliquée uniformément dans toute l’Union européenne, divise. D’un côté, les défenseurs soulignent les économies d’énergie et l’ajustement des horaires de travail avec la lumière du jour. De l’autre, de nombreux experts s’insurgent contre les effets négatifs sur la santé, notamment en perturbant notre horloge biologique.

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Chaque année, le passage à l’heure d’hiver, qui aura lieu en 2024 dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre, suscite les mêmes interrogations. Les horloges seront reculées d’une heure, de 3 h à 2 h du matin, nous offrant une heure de sommeil en plus, mais aussi un potentiel déséquilibre pour nos corps. Alors, pourquoi persister avec cette pratique qui semble dépassée ?

Il faut remonter aux années 70 pour comprendre l’origine de cette décision. En pleine crise pétrolière, les gouvernements cherchaient par tous les moyens à économiser l’énergie. Le changement d’heure est alors apparu comme une solution efficace pour réduire la consommation d’électricité.

En ajustant les heures d’activité aux heures de lumière naturelle, l’objectif était de diminuer l’utilisation de l’éclairage artificiel. Aujourd’hui, cette justification a perdu de sa pertinence, notamment avec les progrès technologiques et l’amélioration de l’efficacité énergétique des appareils électriques.

Une réforme en attente

En 2018, la Commission européenne a proposé de mettre un terme à ce système d’alternance entre l’heure d’été et l’heure d’hiver. Cette réforme, qui visait à permettre à chaque pays de choisir de rester définitivement à l’heure d’été ou d’hiver, semblait prometteuse. Cependant, elle a rapidement été mise en suspens, retardée par des crises politiques et économiques majeures, comme le Brexit et la guerre en Ukraine, ainsi que la pandémie de Covid-19.

Pour l’instant, la réforme est en attente, et les pays de l’Union européenne continuent donc d’appliquer le changement d’heure deux fois par an. L’idée de choisir une heure fixe a divisé les États membres. Certains pays, comme la France, penchaient pour l’heure d’été permanente, tandis que d’autres, comme la Finlande, préféraient l’heure d’hiver. Cette divergence de vues a rendu difficile toute avancée rapide sur la question. De plus, les préoccupations liées à l’impact sur la santé des citoyens et à la coordination avec les pays voisins ont ajouté à la complexité des débats.

Pour combien de temps encore ? Mystère. Ce qui est certain, c’est que cette tradition controversée perdure, au grand dam de ceux qui y voient une mesure obsolète. Alors que les discussions sont au point mort, la question du changement d’heure continue de diviser l’Europe. D’un côté, les partisans d’une suppression espèrent que la réforme sera relancée. De l’autre, ceux qui souhaitent maintenir le statuquo, invoquant la stabilité et la cohérence des horaires.

Les impacts sur notre quotidien

Au-delà des aspects énergétiques, le changement d’heure a un impact tangible sur notre quotidien. En effet, les rythmes circadiens, qui régulent notre sommeil et notre vigilance, sont fortement perturbés par ce bouleversement temporel. Pour certains, notamment les enfants et les personnes âgées, l’adaptation peut prendre plusieurs jours. Fatigue, troubles de l’humeur, baisse de la concentration, autant de symptômes qui témoignent de l’influence de ce changement sur notre santé.

Les scientifiques sont unanimes : ce décalage horaire imposé ne fait pas bon ménage avec notre horloge biologique. Des études montrent que le changement d’heure peut entrainer une augmentation des accidents de la route et des crises cardiaques, en particulier dans les jours suivant le passage à l’heure d’été. La confusion interne créée par la modification soudaine des horaires peut perturber le sommeil et exacerber les troubles existants.

Pourtant, en dépit de ces critiques, le changement d’heure reste une norme, au moins pour quelques années encore. Alors, faut-il continuer à subir ces effets pour quelques économies d’énergie ? Il semble que l’Europe soit à un tournant décisif. La fin du changement d’heure pourrait marquer une nouvelle ère de régulation du temps, plus en phase avec les besoins biologiques des individus.

Quand l’heure d’hiver disparaitra-t-elle ?

La question reste en suspens. Avec une réforme en cours d’évaluation et des enjeux variés, il est difficile de prédire la fin de cette pratique. Ce qui est certain, c’est que le changement d’heure continuera de rythmer notre vie saisonnière en 2024. En attendant, préparez-vous : le 27 octobre prochain, il faudra reculer vos horloges d’une heure. Gagner une heure de sommeil, c’est bien. Mais combien de temps encore devrons-nous nous soumettre à cette règle ?

Il est possible que la fin du changement d’heure survienne plus tôt que prévu. Les pressions politiques et sociales s’intensifient, et il devient de plus en plus clair que cette pratique pourrait être abandonnée dans un avenir proche. D’ici là, le débat continue, et les citoyens restent attentifs aux décisions qui seront prises. Une chose est sure : le changement d’heure, qu’on l’apprécie ou non, fait partie intégrante de notre culture européenne.