Couvre-feu, réseaux sociaux limités… : Les mesures chocs de Gabriel Attal pour éviter l’addiction aux écrans des mineurs
À l’heure où les réseaux sociaux comptent toujours plus d’utilisateurs, un député et un pédopsychiatre livrent une bataille acharnée contre l’addiction aux écrans.
Les solutions de Gabriel Attal pour lutter contre l’addiction aux écrans
La guerre est déclarée. Bien décidé à endiguer le cyberharcèlement et les effets néfastes des réseaux sociaux et des écrans sur les plus jeunes, le député Gabriel Attal signe une tribune dans Le Figaro. Intitulée « Pour sauver notre jeunesse, attaquons-nous aux écrans », elle est rédigée en collaboration avec le pédopsychiatre Marcel Rufo. Son objectif : proposer des solutions aux tuteurs des plus jeunes afin de les amener à se détacher de leurs smartphones.
🇫🇷🗞 TRIBUNE – « Il faut interdire l’accès des jeunes de moins de 15 ans aux réseaux sociaux »
— “Il faut décréter un état d’urgence contre les écrans” estiment @GabrielAttal et Marcel Rufo, pédopsychiatre, dans une tribune au Figaro ↴https://t.co/4WFYiAAoYz pic.twitter.com/MDqA7eQ1pg
— Gabriel Attal Actu (Compte Fan) (@GAttalActu) April 29, 2025
Parmi elles, l’interdiction des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ans. « De la même manière que nous avons imposé les vérifications d’âge pour les sites pornographiques, nous devons le faire pour les réseaux sociaux », soumettent-ils. Pour les autres, ils se disent favorables à un contrôle rigoureux de leur temps d’écran et proposent de limiter le temps d’accès aux réseaux sociaux à une heure par jour.
Le « couvre-feu numérique » est l’argument phare de cette tribune. Il s’agirait d’une interdiction pour les mineurs de 15 à 18 ans d’accéder aux plateformes comme TikTok et Instagram entre 22 heures et 8 heures. De quoi hérisser le poil des principaux concernés, que les deux hommes ont pour ferme ambition de désintoxiquer. Ils rappellent ainsi les effets néfastes du temps d’écran sur leur développement, leurs performances éducatives et même leur sommeil. D’ailleurs, ils craignent que ces derniers passent bientôt « plus de temps devant leurs écrans qu’à l’école » et continuent de repousser l’heure du coucher pour visionner davantage de contenu.
« Les écrans et leur contenu tueront notre jeunesse »
Autre solution : l’écran en noir et blanc. Une stratégie plébiscitée par le vidéaste spécialisé en technologie, Léo Duff, qui se vante d’avoir pu réduire son temps d’écran grâce à l’absence de perception des couleurs. « Les images en couleur provoquent la génération de dopamine et créent de l’addiction, les images en noir et blanc permettent de l’éviter », indiquent encore Gabriel Attal et Marcel Rufo.
La création d’un « addict-score », pensé sur le même principe que le Nutri-score. Il serait apposé sur chacune des applications afin de déterminer leur niveau de dangerosité et ainsi d’alerter les utilisateurs. Les deux hommes proposent également la création d’une campagne de dépistage qui prendrait la forme d’une visite chez le médecin de ville ou d’un passage chez l’infirmière scolaire, à l’image du programme M’T dents.
Pour finir, Gabriel Attal exige que les responsables de l’addiction aux écrans mettent la main à la poche. « L’addiction doit avoir un coût pour les plateformes. Le tabac et l’alcool sont surtaxés, mais on ne demande rien aux plateformes du numérique », analyse-t-il. Ainsi, il propose que l’État prélève 2 % des revenus générés en France qui seront ensuite dédiés à la recherche et à la prise en charge de la santé mentale des jeunes. Dans le cas où les plateformes refusent de coopérer, elles seraient punies, comme en Albanie où TikTok a été bloqué pour une année après la mort d’un adolescent de 14 ans, consécutive à un conflit sur les réseaux sociaux.
Dans cette tribune, le député et le pédopsychiatre se montrent volontairement alarmistes. En effet, ils estiment que « l’enjeu est immense » et que des mesures doivent être prises au plus vite, au risque de voir la démocratie « menacée ». « Si nous ne faisons rien, les écrans et leurs contenus tueront notre jeunesse à petit feu et, à la fin, notre société tout entière », concluent-ils.
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