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Kiribati, ce paradis discret où l’été dure douze mois : le pays (vraiment) le moins visité au monde

Publié par Killian Ravon le 31 Oct 2025 à 18:30

Sous le radar du tourisme de masse, il existe un archipel posé au cœur du Pacifique où le soleil ne prend jamais de congés.

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Plage dorée à Kiribati au couchant, pirogue à balancier sur le rivage, palmiers et lagon turquoise très calme à l’horizon.
Un soir doré sur un lagon de Kiribati : la pirogue à balancier attend la prochaine marée.

Loin des foules et des « spots » surexposés, cet État méconnu ne reçoit qu’une infime poignée de voyageurs chaque année… et pourtant, ses plages et ses lagons font partie des plus beaux du globe. Voici pourquoi Kiribati mérite enfin sa place sur votre carte.

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Un joyau au milieu du Pacifique… que presque personne ne visite

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Imaginez un pays d’îles et d’atolls, oublié des itinéraires classiques, où l’horizon se décline en bleus successifs et où le temps semble suspendu. L’archipel de Kiribati a tout de la carte postale idéale : plages paradisiaques, cocotiers élancés et lagons d’un bleu presque irréel. Et pourtant, il figure en bas des classements : selon la plateforme de recherches d’hôtels Travly, il s’agit du pays le moins visité au monde, avec environ 2 000 voyageurs par an seulement. À l’heure où tant de destinations affichent complet, il y a quelque chose de fascinant à découvrir un tel coin de planète, préservé de la cohue et encore profondément authentique. Mais saviez-vous que beaucoup seraient incapables de le pointer précisément sur une carte ? C’est peut-être là le secret de ce bout du monde : une beauté intacte, rendue plus précieuse par la rareté des regards.

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Des villages vivants et une culture qui s’invite à chaque pas

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Ce qui frappe en arrivant, c’est l’ancrage des coutumes dans la vie de tous les jours. Dans les villages les plus reculés comme dans les zones plus peuplées, les gestes, les rites et les salutations racontent une identité ferme et sereine. Tabonibara, par exemple, surprend par la présence de sites archéologiques et de lieux d’intérêt historique ; on y flâne en remontant le fil du temps et l’on comprend mieux l’âme des îles. Un peu plus loin, l’île de Fenua-Ura a ce grain de beauté particulier qui fait dire, sans hésitation, que l’on marche dans une carte postale. À Tabiang, les passionnés de plongée sous-marine s’offrent une immersion dans une biodiversité marine foisonnante. Ici, la beauté n’est pas une succession d’images figées : elle se vit au rythme des rencontres et des embruns, dans ce mélange de simplicité et de fierté qui donne envie de prolonger le séjour.

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Vue panoramique de l’extrémité est d’Orona avec végétation littorale et plage blanche, prise depuis un bateau dans les îles Phoenix, Kiribati.
Orona, un atoll des îles Phoenix, révèle son littoral immaculé.
Crédit : Angela K. Kepler

Un climat de rêve : quand 28 °C devient la norme

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Si vous aimez voyager léger, c’est une excellente nouvelle : le climat tropical de Kiribati reste idéal toute l’année. La température moyenne s’établit autour de 28 °C, avec un temps majoritairement ensoleillé. Le mois le plus chaud, novembre, pointe à 28,4 °C ; le mois le plus « froid », janvier, affiche encore 28 °C de moyenne. Autrement dit, l’été ne se termine jamais vraiment. Cette constance climatique fait de l’archipel une destination de confiance, qu’on choisisse les vacances d’hiver pour se réchauffer ou les grandes vacances pour se ressourcer. Ce détail que peu de gens connaissent : ici, on ne « chasse » pas la bonne période, on la rencontre douze mois sur douze.

Un archipel immense par la mer, modeste par la foule

Kiribati a une singularité qui en dit long sur sa nature insulaire : il réunit 33 îles disséminées sur une zone maritime de 3 550 000 km² – soit, pour donner un ordre d’idée, l’équivalent de la taille de l’Union européenne. La mer est l’axe, le lien, la respiration de cet État archipélagique. Ici, on appréhende les distances autrement : l’étendue, c’est l’océan. D’où cette sensation unique d’espace et de liberté, que l’on ressent dès qu’on met le pied sur un motu. On comprend mieux, aussi, pourquoi l’endroit a pu rester si discret : dans un monde pressé, Kiribati impose son propre rythme, celui d’une destination qui se mérite et qui, en retour, offre ce que beaucoup cherchent sans le trouver ailleurs.

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Zone d’accostage sur l’île Malden aux îles de la Ligne, eau turquoise et côte basse avec végétation clairsemée sous ciel dégagé.
Malden, l’un des atolls les plus isolés des Kiribati.
Crédit : Angela K. Kepler

Aller à Kiribati : un périple vers le bout du monde

Qui dit bout du monde dit voyage au long cours. Atteindre Kiribati réclame de prévoir au minimum deux escales, avec des vols longs et une part d’imprévu qui fait aussi le charme de l’itinérance. Les hôtels existent, mais ils sont peu nombreux : mieux vaut réserver à l’avance pour éviter les déconvenues. En contrepartie, on échappe aux resorts clinquants et aux rues saturées de touristes. L’authenticité n’est pas un slogan : elle se mesure aux conversations partagées, aux repas pris sous un toit de palmes et à la douceur des fins d’après-midi face à la mer. Si vous aimez l’idée de poser vos valises là où la modernité n’a pas encore tout uniformisé, vous êtes au bon endroit.

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Un pays en avance… sur l’heure mondiale

Autre particularité qui nourrit la légende : Kiribati s’étire sur trois fuseaux horaires. Les îles de la Ligne, situées à l’extrême est de la planète, affichent un décalage horaire de +14 h avec la France. Concrètement, c’est ici que le temps est le plus avancé au monde : chaque année, les habitants de ces îles sont les premiers à célébrer le Nouvel An. Un trait de caractère de plus pour un archipel qui défie les repères habituels : à Kiribati, on vit au plus près de la ligne invisible où basculent les jours, comme si le calendrier se réinitialisait sous vos yeux.

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Large vue sur la lagune intérieure de Manra, aux eaux calmes et berge sableuse, paysage d’atoll en évolution naturelle.
La lagune de Manra, entre ciel et sel.
Crédit : Angela K. Kepler
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Trois noms à retenir pour ressentir l’âme du pays

Retenez ces trois étapes si vous rêvez d’un itinéraire immersif. Tabonibara, d’abord, qui rassemble, au-delà de ses sites archéologiques, un condensé d’histoires locales et de traces du passé. Fenua-Ura, ensuite, pour cette sensation de cinéma en grand format : la lumière, les lagons, l’allure des palmiers, tout y compose un tableau apaisant. Enfin Tabiang, la halte des plongeurs, où se dévoile une vie sous-marine spectaculaire. Ces noms ne sont pas des adresses « Instagrammables » à cocher, mais des points de rencontre où s’éprouvent la poésie des lieux et la force d’une hospitalité encore confidentielle.

Plage historique de Betio avec visiteurs et mer calme, site de bataille de la Seconde Guerre mondiale à Kiribati.
Betio, une page d’histoire face au Pacifique.
Crédit : U.S. Department of State
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Et ailleurs ? D’autres pays où le temps prend son temps

Kiribati n’est pas seul à cultiver l’art du dépaysement sans la foule. Derrière lui, on retrouve d’autres destinations où les compteurs restent raisonnables : le Bhoutan attirerait autour de 21 000 voyageurs par an, le royaume de Tonga environ 22 000, et les îles Samoa environ 51 000 visiteurs. Autant de lieux où l’on voyage encore en éclaireur, avec le luxe rarissime aujourd’hui : celui du silence. Une tendance lourde se dessine : à mesure que les foules se concentrent ailleurs, l’envie d’authenticité et de vraie rencontre gagne du terrain.

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Pourquoi Kiribati maintenant ?

Parce qu’en fin octobre, quand l’Europe bascule doucement vers l’hiver, Kiribati promet la constance : la mer garde la même teinte, la lumière la même douceur, la météo la même stabilité. Mais surtout parce que les voyageurs de 2025 ont changé : ils cherchent des expériences crédibles, moins saturées, plus respectueuses. Kiribati coche ces cases sans effort, précisément parce qu’il ne cherche pas à plaire à tout le monde. On n’y vient pas par hasard ; on en repart rarement indemne. Et l’on se surprend à rêver d’y revenir, ou d’en parler à voix basse, pour garder un peu de cette magie intacte.

Berge sableuse bordée de cocotiers à Tarawa, houle légère sur lagon bleu et nuages élevés en fin d’après-midi.
À Tarawa, la douceur d’une fin de journée sur le lagon.
Crédit : Lorrie Graham / DFAT (CC BY 2.0)
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Que retenir ?

Cet archipel qui regarde le futur avant tout le monde, c’est aussi un pays qui vous oblige à ralentir. Et c’est peut-être pour cela qu’il reste si peu fréquenté : pour vivre Kiribati, il faut accepter de prendre son temps – exactement ce que l’on vient chercher à l’autre bout du monde.

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