À 15 ans, il souffre d’un mélanome avancé, le médecin confond ce premier signe du cancer avec un symptôme de puberté
Ce que les médecins prenaient pour un simple effet secondaire de la puberté était en réalité un mélanome de stade 3. Voici l’histoire bouleversante de Samuel, un adolescent qui revient de loin.
Un simple grain de beauté… qui cache un cancer
En 2020, Samuel Gee, un adolescent américain de 15 ans, se prépare à participer à un tournoi de lutte. Lors d’un examen de routine, un professionnel remarque une tache suspecte sur sa peau. À première vue, rien d’alarmant pour le jeune homme : cette marque, il l’a depuis tout petit. Sauf qu’elle a récemment changé d’aspect.
« On aurait dit qu’elle se desséchait. Elle grossissait petit à petit… », confie-t-il plus tard. Il décide alors de consulter un dermatologue.
Le verdict tombe comme un couperet : Samuel est atteint d’un mélanome de stade 3, un cancer de la peau particulièrement agressif. Ce diagnostic est d’autant plus inattendu que ce type de cancer touche majoritairement les personnes de plus de 50 ans. En France, l’âge moyen au moment du diagnostic est de 56 ans.
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Confondu avec un symptôme de puberté
Mais ce n’est pas tout. Un mois avant le tournoi, Samuel remarque également une bosse douloureuse sur le haut de sa jambe. Il pense alors à une hernie inguinale et consulte un chirurgien. Là encore, il est rassuré – à tort.
« Le médecin m’a dit que ce n’était pas une hernie, mais sûrement un ganglion enflé à cause de la puberté. Il m’a conseillé de revenir dans quelques semaines si ça ne partait pas. »
Ce que le médecin ne sait pas, c’est que le ganglion enflé est en réalité le signe que le cancer s’est déjà propagé.
Un combat difficile, mais une prise de conscience
Une biopsie finit par confirmer que le mélanome a atteint les ganglions lymphatiques de la jambe. Samuel commence alors une immunothérapie, un traitement lourd qui s’accompagne d’effets secondaires pénibles.
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« J’avais souvent des nausées, parfois je me sentais très bien, parfois j’étais complètement à plat. C’était un vrai ascenseur émotionnel et physique. »
En janvier 2021, il subit une opération pour retirer la tumeur ainsi que les ganglions touchés.
Aujourd’hui, Samuel a 19 ans et se porte bien. Mais cette épreuve l’a profondément marqué. Il est devenu un fervent défenseur de la prévention solaire :
« Maintenant, je ne sors jamais sans crème solaire. Je veux vraiment que les jeunes comprennent : ne jouez pas avec ça. Ne vous exposez pas pour bronzer. Votre peau n’oubliera pas. »
Une maladie en progression chez les jeunes
Selon l’Institut national du Cancer (InCa), 17 922 cas de mélanome ont été recensés en France en 2023, un chiffre en constante augmentation depuis plusieurs décennies. Et les jeunes ne sont plus épargnés.
L’histoire de Samuel rappelle à quel point les signes d’un cancer peuvent être trompeurs. Une bosse, un grain de beauté, un changement minime… Ces signaux ne doivent jamais être pris à la légère.