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Arnaque aux faux éboueurs : l’alerte s’intensifie, des « agents » factices tentent d’entrer chez vous

Publié par Killian Ravon le 21 Oct 2025 à 23:03

Un phénomène qui gagne du terrain et inquiète les forces de l’ordre. Dans plusieurs secteurs, dont Côte-d’Or, des individus se présentent au domicile des habitants en se faisant passer pour des agents de collecte des déchets. Leur objectif est simple : soutirer de l’argent, parfois en profitant d’une vente de calendriers ou d’une demande d’étrennes pour se faire ouvrir la porte.

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Deux faux « éboueurs » en gilet réfléchissant présentent un calendrier à un homme méfiant derrière une chaîne de porte.

Les autorités rappellent que les véritables agents n’ont pas le droit de démarcher ainsi et détaillent les réflexes à adopter.

La vidéo du jour à ne pas manquer
Rue de Fontainebleau avec benne à ordures en service, camion arrêté le long du trottoir au cœur d’un quartier résidentiel calme.
Benne à ordures en tournée à Fontainebleau, un décor typique des collectes hebdomadaires.
Crédit : Baidax / CC BY-SA 4.0.
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Comment l’arnaque aux « faux éboueurs » s’installe dans plusieurs départements

Ces dernières semaines, la gendarmerie de Côte-d’Or a multiplié les mises en garde. Dans les secteurs de Beaune et du Val-de-Saône, des habitants ont signalé la visite de personnes se présentant comme éboueurs ou « agents du service de collecte ». À première vue, le script est bien rôdé : gilet voyant, discours assuré, parfois une fausse appellation d’agents de la Métropole, le tout accompagné d’un prétexte pour entrer — vendre un calendrier, demander une participation, proposer une intervention.

Ce qui frappe, c’est la banalité apparente de la scène. Une sonnette, un échange sur le pas de la porte, un ton pressant mais poli, et l’impression, pour la victime, de traiter une formalité liée aux déchets ménagers. Cette normalité feinte est précisément le ressort de l’arnaque : elle désarme la méfiance. Mais saviez-vous que ce scénario, signalé dans plusieurs communes, repose toujours sur le même point faible : la confusion entre un vrai service public de collecte des déchets et une visite privée, imprévue, qui demande argent ou accès au logement ?

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Les stratagèmes utilisés pour vous faire ouvrir la porte (et le portefeuille)

La gendarmerie décrit des stratagèmes récurrents. D’abord, un motif « positif » ou anodin : l’offre d’un calendrier, la demande d’étrennes, la promesse d’un remplacement de bac, voire l’évocation d’un contrôle lié au tri. Ensuite, la mise en scène : badges, vocabulaire de service public, ton assuré. Enfin, l’étape clé : l’entrée au domicile ou la sollicitation d’un paiement. Une fois à l’intérieur, la pression peut monter : insistance sur l’urgence, sur un « règlement » supposé ou sur un changement « obligatoire ».

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Ce détail que peu de gens connaissent : même lorsque l’on parle calendriers, la règle officielle n’autorise pas ces visites à but lucratif pour les agents de collecte. Et surtout, aucun encaissement n’est autorisé au pas de votre porte par les véritables services de déchets. Derrière l’apparente tradition des étrennes se cache une brèche que les escrocs exploitent avec méthode.

Camion de collecte des déchets circulant dans une rue de Fontainebleau, façades claires et stationnement résidentiel.
Une benne progresse rue Saint-Honoré ; le ballet des collectes rythme la vie de quartier.
Crédit : Baidax / CC BY-SA 4.0.

Ce que les vrais agents ont (ou n’ont pas) le droit de faire

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Le rappel est net. Les agents de collecte ne sont pas autorisés à pratiquer du démarchage à domicile, à demander un paiement, ni à remplacer des bacs sans information officielle préalable de la collectivité. Autrement dit, si quelqu’un se présente comme « agent de la Métropole » pour vous vendre un calendrier, percevoir des étrennes ou procéder à une intervention non annoncée par voie officielle, il ne s’agit pas d’une visite réglementaire.

À ce stade, un réflexe simple change tout : exiger une carte professionnelle officielle. Un vrai professionnel est capable de la présenter, immédiatement et sans s’agacer. Et si la personne élude, s’impatiente ou tente de vous presser, la prudence s’impose : vous n’êtes pas tenu d’ouvrir, ni de payer, ni d’accepter un remplacement de matériel dont vous n’avez jamais été averti par votre collectivité.

Camion poubelle Econic photographié à Colmar, véhicule arrêté avec signalisation et gilet haute visibilité.
À Colmar, les tournées de collecte s’effectuent avec des engins récents et très maniables.
Crédit : Kyah117 / CC BY 4.0.
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Les bons réflexes recommandés par la gendarmerie

Face à ces visites, la doctrine des forces de l’ordre est constante. Ne laissez pas entrer un inconnu chez vous, quel que soit le prétexte. N’effectuez aucun paiement sans document officiel de la collectivité ou de l’entreprise de collecte et sans carte professionnelle présentée physiquement. En cas de doute, mieux vaut refermer et signaler la présence suspecte à la gendarmerie ou à la police, en recueillant le maximum d’informations possibles sans vous mettre en danger.

Ce détail qui change tout : vous pouvez très bien interrompre poliment l’échange pour vérifier auprès de votre mairie ou de la collectivité compétente si une opération est en cours. Un simple appel à la bonne entité met fin à la supercherie. Les escrocs misent sur l’urgence et la gêne ; vous avez, vous, le droit de vérifier.

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En Auvergne, des repères clairs pour identifier un agent officiel

Le phénomène ne se limite pas à un seul département. En Auvergne, face à la multiplication des cas, Clermont Auvergne Métropole a livré des repères très concrets pour reconnaître un agent. D’abord, la tenue identifiable portant le logo « Clermont Auvergne Métropole ». Ensuite, la capacité de l’agent à présenter une carte professionnelle sur simple demande. Enfin, un rappel important : la Métropole ne procède jamais à la vente de calendriers. Un agent qui prétend l’inverse n’est pas un agent mandaté.

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Ces repères ne sont pas des subtilités de spécialiste ; ils permettent, en pratique, de faire le tri en quelques secondes. Une tenue officielle cohérente, une carte présentée spontanément, un discours conforme aux consignes de la collectivité : quand l’un de ces éléments manque, la prudence doit reprendre la main.

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Camion de collecte en service à Rouen, vu de trois-quarts, en déplacement sur la chaussée.
À Rouen, les véhicules de collecte sillonnent quotidiennement les axes urbains.
Crédit : Kevin.B / CC BY-SA 4.0.

Pourquoi cette alerte tombe maintenant

Les signalements récents en Côte-d’Or (notamment autour de Beaune et du Val-de-Saône) s’ajoutent à d’autres remontées locales. À mesure que l’arnaque se répand, les collectivités formalisent et réaffirment leurs consignes. C’est un point essentiel : la communication officielle précède toute intervention légitime sur vos bacs. Si vous n’avez reçu ni courrier, ni message, ni information publiée par votre mairie ou votre Métropole, aucun agent n’est censé vous réclamer quoi que ce soit, et encore moins de l’argent sur le pas de la porte.

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Beaucoup l’ignorent, mais un refus ferme et poli protège déjà des tentatives les plus insistantes. Vous ne commettez aucune faute à ne pas ouvrir et à refuser un paiement si vous n’avez pas d’élément officiel à l’appui. Les escrocs, eux, misent sur votre doute et votre envie d’être « en règle ». Or, il n’existe aucune obligation qui vous impose de régler un agent qui sonne chez vous à l’improviste.

Éboueurs en action à Nice, bac roulant manipulé sur voie urbaine, scène de collecte en journée.
À Nice, les éboueurs assurent la continuité du service public au plus près des habitants.
Crédit : Kevin.B / CC BY-SA 3.0.

Que faire si vous avez déjà ouvert la porte ?

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Il arrive que l’on accepte d’ouvrir, par réflexe, par gentillesse ou par surprise. Si l’échange s’amorce, gardez vos distances, exigez une carte professionnelle, refusez tout paiement immédiat et arrêtez l’entretien si l’interlocuteur devient insistant. Rien ne vous empêche d’indiquer que vous allez vérifier auprès de la collectivité et de refermer. Et si vous pensez avoir été victime d’une tentative d’escroquerie, signalez l’incident rapidement à la gendarmerie ou à la police.

La remontée d’information est loin d’être anodine : elle permet aux forces de l’ordre d’identifier des zones, des créneaux, des descriptions qui, mis bout à bout, rendent l’arnaque moins facile à reproduire. Elle informe aussi les voisins : une alerte de quartier, relayée par les canaux municipaux, a souvent un effet dissuasif.

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Le signe qui ne trompe pas, à retenir

Les véritables agents de collecte n’ont pas le droit de demander de l’argent à votre porte. Ils ne démarchent pas et ne remplacent pas les bacs sans annonce officielle. Et, surtout, la Métropole ne vend jamais de calendriers.

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