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Ces supermarchés Auchan remplacés par des Lidl : la liste des villes concernées et ce qui va changer

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L’information est désormais actée : dix-neuf supermarchés Auchan vont prendre les couleurs de Lidl. L’opération, dont nous parlions mi-juillet, vient de passer l’étape cruciale du contrôle par l’Autorité de la concurrence. Pour les clients, cela signifie des fermetures temporaires pour travaux. Puis l’ouverture de magasins Lidl neufs ou rénovés près de chez eux.

Cette bascule s’inscrit dans un plan plus large de transformation du parc d’Auchan Supermarché. Tandis que le discounter allemand poursuit son maillage du territoire. Au total, ces dix-neuf sites représentent 33 760 m² de surface de vente qui rejoindront un réseau déjà fort de 1 600 magasins en France.

L'acquisition de 19 nouveaux magasins renforce la position le Lidl dans certaines régions telles que l'Île-de-France, l'Occitanie et le Grand Est.

Dans le détail, voici les 19 magasins Auchan repris par Lidl : https://t.co/DNg4E6nwXF pic.twitter.com/p4DJWjQjtG

— Je Bosse en Grande Distribution (@BlogGrandeDistr) September 24, 2025

Ce que l’Autorité de la concurrence a validé

Avant d’apposer un logo sur une façade, il fallait un feu vert. La mission de l’Autorité de la concurrence consiste à vérifier que le rachat n’étrangle pas le marché localement. Ni sur les prix ni sur le choix. Dans un communiqué publié lundi 22 septembre, l’institution a considéré que l’opération « n’est pas de nature à porter atteinte à la concurrence ». Autrement dit, les consommateurs doivent continuer à bénéficier d’une offre diversifiée. Et de la pression concurrentielle indispensable pour contenir les prix.

Concrètement, l’analyse porte sur chaque zone de chalandise : densité d’enseignes, positionnement hard-discount vs supermarché, proximité d’hypermarchés, parts de marché estimées, et présence de stations-service. Si l’une de ces zones avait été jugée problématique, l’Autorité aurait pu imposer des remèdes ou refuser partiellement la transaction. Ce n’est pas le cas ici.

Pourquoi Auchan cède et pourquoi Lidl reprend

Côté Auchan, la cession s’inscrit dans un plan de transformation de l’enseigne, avec l’idée de concentrer les investissements sur des sites et des formats jugés plus stratégiques. Dans un contexte de concurrence intense et de compression du pouvoir d’achat, céder certains points de vente permet de dégager des marges de manœuvre financières et opérationnelles.

Côté Lidl, l’intérêt est évident : renforcer un maillage national déjà solide, gagner des mètres carrés immédiatement exploitables et installer son modèle prix en zone urbaine comme périurbaine. L’enseigne récupère au passage des emplacements bien situés et habitués à un flux régulier de clients, ce qui réduit le temps de montée en puissance après travaux.

Ce qui change pour les clients, très concrètement

À court terme, il faudra s’attendre à des fermetures temporaires. Chaque site passera par une phase de chantier : réaménagement des rayons, nouveaux mobiliers, implantation des stands frais, adaptation des réserves, mise aux normes Lidl et modernisation des caisses. La durée exacte dépendra de l’état initial du magasin et de l’ampleur des travaux.

À la réouverture, les habitués découvriront l’assortiment Lidl : un cœur de gamme très prix, une offre MDD étoffée, des opérations hebdomadaires sur le bazar non-alimentaire, et des rayons frais repensés. Dans huit cas, la présence d’une station-service attenante est un plus attendu, avec un positionnement carburant généralement agressif.

Une opération qui s’inscrit dans la stratégie française de Lidl

Avec ces dix-neuf adresses, Lidl consolide son ancrage dans plusieurs bassins de vie clés, dont l’Île-de-France, la métropole Lyon, la Gironde, la Côte d’Azur, l’Isère ou encore le Var. L’enseigne passe la vitesse supérieure sans ouvrir ex nihilo : elle réinvestit des mètres carrés existants, limite les délais administratifs et peut concentrer ses moyens sur l’expérience en magasin.

Ces transferts s’ajoutent à un parc déjà conséquent de 1 600 magasins sur le territoire. Particularité de ce portefeuille : neuf des sites repris par Lidl avaient été acquis par Auchan auprès du groupe Casino en 2024, tandis que dix appartenaient à son parc historique. Un faisceau d’indices qui illustre à la fois la recomposition en cours de la distribution et l’appétit intact du discounter.

Travaux, calendrier et impact local

Pour les riverains, l’impact immédiat sera surtout logistique. Les chantiers vont s’échelonner dans les prochaines semaines : bâches, palissades, camions de livraison, plages horaires parfois élargies. Les communes concernées y voient, dans la plupart des cas, une perspective de réouverture rapide avec un site modernisé, de l’éclairage à l’accessibilité en passant par les emplacements de stationnement.

Côté emploi, l’expérience montre que les reprises de ce type conservent une grande part des équipes déjà présentes, formées ensuite aux procédures Lidl. Les services additionnels, comme les stations-service sur certains sites, peuvent générer des besoins spécifiques en maintenance ou en encadrement, sans oublier la montée en charge commerciale lors des ré-ouvertures.

Prix, offre et positionnement : à quoi s’attendre ?

Le positionnement prix est la signature de Lidl. Les clients habitués d’Auchan Supermarché verront évoluer la construction des rayons et l’assortiment. Les marques nationales resteront présentes sur des segments clés, mais la MDD occupera une place importante. Les promotions prendront la forme de campagnes rythmées par les catalogues, tandis que les arrivages non-alimentaires conserveront leur rôle d’animation.

Sur le carburant, lorsque le site dispose d’une station-service, Lidl cherchera à rester compétitif. Le nombre de pistes, l’amplitude horaire et la fluidité des accès seront des éléments suivis de près par les automobilistes. Là encore, la politique locale jouera un rôle : densité de stations, trafic, et caractéristiques du quartier.

La liste complète des magasins qui vont passer sous enseigne Lidl

Voici, ville par ville, les sites Auchan Supermarché concernés qui deviendront Lidl après travaux. Sur la Côte d’Azur, cela concerne Antibes Palais des Congrès dans les Alpes-Maritimes (06), et Cannes (06) où une station-service est attenante. En Gironde (33), deux adresses bordelaises basculent : Bordeaux Benauge, doté d’une station-service, et Bordeaux Grand Parc ; s’y ajoutent Gradignan Malartic.

Dans l’Hérault (34), Grabels figure dans la liste et dispose d’une station-service. En Indre-et-Loire (37), c’est Saint-Pierre-des-Corps qui est concerné. Le département de l’Isère (38) voit Voiron, avec station-service, et Grenoble Perrot changer de bannière. Dans le Nord (59), le magasin de Marquette-lez-Lille est repris, tandis que le Pas-de-Calais (62) inclut Noyelles-lès-Vermelles, lui aussi équipé d’une station-service.

La métropole de Lyon (Rhône, 69) est doublement concernée : Lyon Duchère et Lyon États-Unis. À Paris (75), c’est Vaugirard qui passera sous enseigne Lidl. En Seine-et-Marne (77), Nemours est repris, avec station-service. Les Yvelines (78) voient Carrières-sur-Seine intégrer la liste.

Sur le littoral méditerranéen, le Var (83) compte deux adresses : Toulon Traverse Arnaud, avec station-service, et Saint-Raphaël, avec station-service. Enfin, dans le Val-d’Oise (95), L’Isle-Adam complète le tableau.