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Un chanteur arrêté pour avoir dabbé sur scène alors que le dab est interdit en Arabie saoudite

Publié par Nicolas F le 14 Août 2017 à 9:28

En matière de zèle dans la répression, l’Arabie saoudite tient le pompon. Dans ce pays aux règles de vie hyper strictes, dictées par des lois souvent influencées par une religion très conservatrice, tout prête à l’interprétation outrancière. Et ces règles n’échappent à personne. La dernière victime en date est Abdallah Al Shaharani, un chanteur populaire saoudien. Il a été arrêté pour avoir fait un dab, ce geste populaire inventé par un joueur de basket américain, qui a envahi la culture hip hop et popularisé par les joueurs de foot. Le dab est totalement interdit en Arabie saoudite, sous peine d’être arrêté !

 

Le dab est interdit à cause de ses références à la marijuana

La vidéo du jour

Abdallah Al Shaharani est un acteur et chanteur local, connu pour ses rôles avec son frère jumeau, qui a été arrêté par les autorités de son pays parce qu’il a dabbé sur scène. Le mouvement qui consiste a plongé la tête dans le pli du bras droit alors que les deux bras parallèles pointent vers le ciel, est interdit à reproduire en Arabie saoudite. Et étonnamment, c’est la Commission ministérielle en charge de la répression des drogues qui est compétente en matière de dab. Incroyable, les politiciens conservateurs associent ce mouvement à la culture narcotique.

Il réalise un dab sur la scène d’un festival (Capture The Crescent Leader/Youtube)

(Shaharani1A/Twitter)

Le chanteur a du présenter ses excuses

Le Ministère national a indiqué que le geste faisait référence à l’utilisation de marijuana. C’et pourquoi, Abdallah Al Shaharani a été arrêté après son concert au festival de musique de Taif. L’arrestation a terminé sur un rappel à l’ordre et le chanteur a posté un tweet dans lequel il présente ses plus profondes excuses à l’égard des autorités. Le Ministère a, quant à lui, décidé de lancer une campagne anti-dab, avec des posters rappelant pourquoi le dab est interdit et qui insistent sur les dangers de la drogue.

Il a posté un tweet d’excuse, expliquant que le geste était spontané et non réfléchi :

Abdallah Al Shaharani et son frère jumeau, Mohammed (Capture Twitter)