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Des élèves enfermés 8h dans 3m2 pour une suspicion de triche !

Publié par Tom le 22 Jan 2020 à 18:00

Depuis fin 2019, des élèves sont enfermés plusieurs heures en cas de suspicion de triche dans cet établissement privé et catholique à Viry-Châtillon. L’association des parents d’élèves seraient choquées d’un tel traitement.

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Des élèves punis pour tricherie

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Depuis peu, l’établissement privé Saint-Louis Saint-Clément fait parler de lui à Viry-Châtillon dans l’Essonne (91170), et pour cause ! Certains élèves ont été enfermés 8h dans une salle de 3m2 après avoir été suspectés d’une tentative de triche. Certains de ces enfants punis ont témoigné au Parisien. «J’avais l’impression d’être dans un asile ou en prison» , confie un premier élève. «C’est quand même dur psychologiquement. Surtout pour une suspicion de triche» , ajoute un deuxième.

« Être enfermée ça rend fou »

Ces collégiens ou lycéens sont enfermés 8 heures, seuls, dans une salle de 3m2 avec seulement des tables et des chaises au milieu de murs blancs. Ils y restent alors de 8h45 à 16h45, sans pouvoir sortir.  « J’avais les larmes aux yeux. Être enfermée, ça rend fou » , témoigne une autre élève au Parisien. Ces élèves effectuent ces 8 heures dans cette pièce appelée le « parloir » sans portable, ni récréation. Ils ont tout de même le droit à deux pauses toilettes, ainsi qu’une pause le midi qu’ils passent à nouveau seuls. Les élèves externes doivent apporter leur repas, tandis que les élèves demi-pensionnaires sont eux autorisés à prendre un plateau repas à la cantine. De temps en temps, un surveillant venait vérifier que « tout se passait bien ».

L’association des parents d’élèves s’indigne

Cette récente mesure fait suite à l’arrivée d’un nouveau directeur à la rentrée dernière, en septembre 2019. Christophe Robuchon-Lee a, dès ses débuts, intégré cette nouvelle mesure dans le règlement intérieur de l’institut sous forme d’avenant. Dans un courrier aux parents, la direction justifie cette règle à cause de « régulières tentatives de triche ». « Comment peut-on parler de parloir et faire manger un enfant seul ? C’est un retour au Moyen Âge. » , acclame la mère d’un élève de cet établissement. De son côté, Patrick Delacroix, président de l’association des parents d’élèves de l’enseignement libre de l’Essonne se dit « abasourdi » et juge cette punition « inadmissible et digne du 19ème siècle. »

« Beaucoup de parents se plaignent du nouveau directeur depuis la rentrée. Mettre les enfants dans un parloir est inacceptable. » ajoute le président de cette association qui représente les parents des établissements catholiques. Ce nouveau directeur nommé par le diocèse du département et réputé autoritaire fait déjà polémique quelques mois seulement après son arrivée.

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