Disparition d’Agathe Hilairet : « Ce n’est pas un… », cette macabre hypothèse autour de son décès
Après plus de trois semaines de recherches, le corps d’Agathe Hilairet a été retrouvé ce lundi 5 mai. À Vivonne, commune de la Vienne, la douleur est vive et les questions nombreuses.
La nouvelle a plongé tout un village dans l’effroi. Agathe Hilairet, 28 ans, portée disparue depuis le 10 avril dernier, a été retrouvée sans vie ce lundi dans un sous-bois situé en périphérie des zones initialement fouillées. C’est le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, qui a confirmé l’information dans un communiqué officiel.
Le corps de la jeune femme a été découvert à l’écart des chemins battus. Une autopsie a été pratiquée dans la foulée, mais n’a pas permis de déterminer les causes précises de la mort. Des analyses complémentaires sont en cours pour tenter de lever les nombreuses zones d’ombre qui entourent ce drame.
Une communauté bouleversée
À Vivonne, petite commune d’un peu plus de 4000 habitants, l’émotion est palpable. Interrogés par BFM TV, plusieurs riverains ont exprimé leur incompréhension et leur inquiétude face à cette tragédie. “Il y a plein de petits chemins, ça peut aller très vite…”, confie un habitant encore sous le choc. D’autres redoutent qu’il ne s’agisse d’un acte criminel. “J’espère que ce n’est pas un meurtre… on ne s’attend pas à ça ici, dans une ville aussi calme”, glisse un autre, la voix tremblante.
Le choc est d’autant plus fort que Vivonne est réputée pour sa tranquillité. Pour certains, ce drame remet en question un sentiment de sécurité qu’ils pensaient acquis. “Avant, j’aimais bien aller courir le soir, maintenant, je n’ose plus. Et je ne laisse plus mon fils aller seul à l’arrêt de bus, même s’il est juste à côté de chez nous”, confie une habitante à Ici Poitou.
Valérie, mère de famille, partage cette peur : “C’est bouleversant… on pense forcément à nos propres enfants. Pour la famille d’Agathe, ça doit être insoutenable.”
Une disparition qui avait mobilisé les enquêteurs
Dès le signalement de la disparition d’Agathe par son père, une vaste opération de recherches avait ensuite été lancée. Les forces de l’ordre avaient mobilisé d’importants moyens pour tenter de retrouver la jeune joggeuse, mais ce fut sans succès pendant plusieurs semaines.
L’enquête s’était rapidement orientée vers des investigations numériques. Les enquêteurs avaient fouillé son ordinateur, son journal intime, ainsi que ses réseaux sociaux. Sur Instagram, Agathe évoquait sans détour son combat contre l’anorexie, une maladie qui l’affectait depuis l’adolescence. Elle y partageait également ses dessins et son amour pour les jeux vidéo, des passions qui faisaient partie intégrante de son quotidien.
Pour l’heure, les circonstances exactes de sa mort restent floues. Mais l’enquête se poursuit, et les analyses médico-légales seront déterminantes pour comprendre ce qui est réellement arrivé à Agathe.