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Femmes vs hommes : pourquoi il faut deux fois moins de sport aux femmes pour protéger leur cœur, selon une étude

Publié par Killian Ravon le 02 Nov 2025 à 19:31

Passé un certain âge, bouger reste indispensable pour le cœur… mais pas dans les mêmes proportions pour tout le monde. Une nouvelle étude menée par des chercheurs chinois suggère que les femmes profitent d’un effet protecteur supérieur de l’activité physique que les hommes du même âge.

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Mayer. Joueur de baseball des Red Sox de Boston. Photo by Peter Poirier

Publiée fin octobre 2025, elle chiffre précisément l’effort à fournir pour réduire le risque de maladie coronarienne et de mortalité.

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Course de motocross. Photo by Pexels
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L’activité physique, ce « médicament » du cœur quand les années passent

Avec l’âge, les artères s’encrassent plus facilement et la mécanique du cœur est mise à rude épreuve. Dans ce contexte, reprendre la main sur son hygiène de vie devient essentiel. Arrêter le tabac, maîtriser l’alcool, mais surtout remettre du mouvement au quotidien : ce trio reste la base. Le cœur est un muscle : à l’effort, il se renforce, gagne en efficacité et soutient mieux l’ensemble de l’organisme. C’est ce principe que rappelle l’étude : bouger régulièrement protège, même après 50 ans, mais l’ampleur des bénéfices n’est pas identique selon le sexe.

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Une cohorte massive passée au crible par l’Université de Xiamen

Pour comprendre comment le sport agit concrètement sur la santé cardiaque, l’équipe de l’Université de Xiamen (Chine) a d’abord analysé les données de 80 243 adultes, en moyenne âgés de 61 ans, sans antécédent de maladie coronarienne. Tous ont été suivis sur leurs habitudes d’exercice modéré à intense et sur l’apparition ultérieure d’un trouble des artères coronaires, ces vaisseaux qui alimentent le muscle cardiaque en sang et en oxygène. La force de ce premier volet tient à son volume d’observations et à sa cible : des personnes a priori en bonne santé, chez qui l’on mesure le pouvoir réellement préventif du sport.

Les résultats, publiés le 27 octobre 2025 dans la revue Nature Cardiovascular Research, montrent un décalage net entre femmes et hommes à volume d’activité identique. Les femmes qui totalisent au moins 150 minutes par semaine d’exercice modéré à intense voient leur risque de développer une maladie coronarienne diminuer de 22 %, contre 17 % chez les hommes atteignant la même dose d’effort. Autrement dit : à dose égale, le gain semble plus marqué chez les femmes.

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Sportif jouant au cricket. Photo by yogendras31

À bénéfice égal, les femmes ont besoin de moins d’effort que les hommes

Les chercheurs ont poussé l’analyse plus loin en s’intéressant aux volumes d’entraînement nécessaires pour atteindre un même niveau de protection. Pour obtenir une réduction du risque d’environ 30 %, il faut 250 minutes hebdomadaires d’exercice modéré à intense chez les femmes, contre 530 minutes chez les hommes, soit plus du double. Cette différence n’invalide pas l’intérêt de bouger pour les hommes : elle souligne simplement que les bénéfices cardiovasculaires se déclenchent plus rapidement chez les femmes et saturent à des volumes moindres.

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Concrètement, cela signifie que des séances régulières — marche rapide, vélo, natation, course à intensité modérée — cumulent plus vite leurs effets protecteurs chez les femmes. Pour les hommes du même âge, il faudra davantage de temps de pratique pour obtenir une protection comparable. Mais saviez-vous que, passé 50 ans, c’est la régularité plus que la performance qui fait la différence ? Ce détail, souvent sous-estimé, transparaît à chaque fois que les chercheurs comparent « dose » d’exercice et résultats sur la santé cardiaque.

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Skieur en pleine action. Photo by Up-Free

Chez les personnes déjà malades du cœur, l’écart se creuse encore

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Deuxième temps fort de l’étude : l’équipe a suivi 5 169 participants, en moyenne âgés de 67 ans, tous déjà diagnostiqués pour une maladie coronarienne. Dans ce groupe à risque élevé, 150 minutes d’exercice hebdomadaire modéré à intense font une différence majeure chez les femmes : leur risque de décès sur les huit années suivantes est 70 % plus faible que chez celles qui ne pratiquent pas. Chez les hommes, dans les mêmes conditions, la baisse du risque de mortalité n’atteint « que » 20 % par rapport aux moins actifs.

Ces ordres de grandeur impressionnent et confirment l’intérêt d’une activité physique adaptée même après un diagnostic cardiaque. Il ne s’agit pas de s’improviser marathonien, mais d’installer un rythme régulier, compatible avec son état de santé, idéalement encadré par un professionnel. Là encore, la régularité prime : mois après mois, elle semble peser davantage que des efforts sporadiques, surtout pour les femmes.

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Pourquoi une telle différence ? La piste hormonale avancée par les auteurs

Reste la question qui fâche… ou qui intrigue : pourquoi les femmes tirent-elles un bénéfice plus marqué, à volume d’exercice égal ? Selon les chercheurs, une piste plausible concerne les hormones féminines. Des niveaux plus élevés d’œstrogènes pourraient favoriser la combustion des graisses pendant l’effort et, par ricochet, limiter certains mécanismes qui conduisent aux maladies cardiovasculaires. Cette explication demeure une hypothèse : elle ne ferme pas la porte à d’autres facteurs, comme des différences de morphologie, de composition corporelle ou même de façon de s’entraîner.

L’important, soulignent-ils, est ailleurs : quel que soit le sexe, l’activité physique améliore la santé cardiaque. Chez les femmes, elle agit avec une efficacité particulièrement visible ; chez les hommes, elle demande un peu plus de temps… mais le cap reste le même. En clair : bouger reste gagnant pour tous.

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Course d’athlétisme. Photo by Piundco

Comment traduire ces résultats dans la vie réelle, après 50 ans ?

Sans inventer de nouvelles « règles », l’étude permet de visualiser un ordre de grandeur. Pour une femme de plus de 50 ans, viser au moins 150 minutes par semaine d’activité modérée à intense constitue déjà une cible protectrice crédible, et 250 minutes se rapprochent d’un palier de –30 % de risque coronarien. Pour un homme du même âge, atteindre ce palier demanderait d’accumuler environ 530 minutes hebdomadaires. Autrement dit, chez les hommes, il faut multiplier les occasions de bouger au fil de la semaine, tout en gardant une intensité raisonnable et tenable dans la durée.

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Dans les deux cas, la progressivité reste la meilleure alliée. Démarrer modestement, ajouter quelques minutes, transformer certains trajets en marche rapide, retrouver le plaisir d’un sport régulier : ce sont ces petits changements, additionnés sur des mois, qui finissent par parler au cœur. Et ce détail que peu de gens connaissent : même des activités du quotidien, lorsqu’elles atteignent une intensité modérée et sont répétées, entrent dans la « banque » de minutes bénéfiques.

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Handballeuse en match. Photo by BorgMattisson

Ce qu’il faut retenir

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Cette étude, publiée fin octobre 2025, renforce un message simple avec des chiffres clairs : à partir d’un certain âge, les femmes ont besoin de deux fois moins de sport que les hommes pour obtenir des bénéfices cardiovasculaires comparables. La clé reste la même pour tous : bouger régulièrement, semaine après semaine. Et la révélation ? Pour atteindre –30 % de risque de maladie coronarienne, 250 minutes d’activité modérée à intense par semaine suffisent chez les femmes, contre 530 minutes chez les hommes.

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