Les vacances de la Toussaint totalement chamboulées ? Voici ce qui se prépare
La nouvelle année scolaire débute et, comme chaque année, le calendrier suscite les débats. Avec quatre périodes de congés de deux semaines, en plus de l’été, la France figure parmi les pays de l’OCDE où les vacances scolaires sont les plus nombreuses. Faut-il repenser ce rythme ?
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Un calendrier marqué par de longues coupures
Les élèves français enchaînent dès la rentrée des périodes bien rythmées : vacances de la Toussaint, de Noël, d’hiver et de printemps, toutes d’une durée de deux semaines. En y ajoutant l’été, on atteint seize semaines de congés par an. Dans l’OCDE, la moyenne pour les vacances intermédiaires est de cinq semaines seulement, un écart qui ne passe pas inaperçu.
Ce rythme surprend souvent les familles d’expatriés. Beaucoup racontent qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni, les pauses sont plus courtes mais plus nombreuses. En France, au contraire, ces coupures prolongées peuvent donner l’impression que l’école s’interrompt sans cesse, tout en concentrant les journées de classe sur quatre jours.
Des journées plus denses que chez nos voisins
Ce choix n’implique pas moins de cours. Les chiffres de l’OCDE le confirment : 864 heures par an à l’école élémentaire contre 804 en moyenne dans les pays membres. Au collège, on compte 973 heures contre 909. Des journées plus longues, qui pèsent parfois sur la concentration des élèves et sur l’organisation familiale.
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Les arguments pour un raccourcissement des congés intermédiaires
Eric Charbonnier, analyste à l’OCDE, propose de réduire la durée des vacances de la Toussaint, d’hiver ou de printemps. Selon lui, cela éviterait un « décrochage » entre élèves de milieux différents et répartirait mieux l’apprentissage sur l’année.
Dans les discussions sur l’éducation, on entend souvent deux idées :
• Les familles défavorisées peinent à trouver des activités éducatives pendant ces longues coupures.
• La reprise peut être plus difficile après deux semaines complètes d’arrêt.
Certains enseignants ajoutent que ce découpage oblige à des séquences pédagogiques courtes, parfois hachées. Ils aimeraient des périodes d’enseignement plus continues, tout en conservant des pauses régulières pour le repos.
Des effets sur le quotidien des parents
Pour les familles, ces congés longs posent aussi la question de la garde. Trouver un mode d’accueil ou poser des jours de congé n’est pas toujours simple. Beaucoup se tournent vers les grands-parents ou les centres de loisirs. Certains en profitent pour partir en vacances moins chères hors saison, ce qui crée aussi une forme d’inégalité.
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Des avis divergents chez les enseignants et syndicats
Le débat ne fait pas l’unanimité. La ministre de l’Éducation Elisabeth Borne a souligné que les coupures prolongées entraînent des pertes de niveau pour les élèves fragiles. Une convention citoyenne travaille d’ailleurs sur « les temps de l’enfant », avec un rapport attendu en novembre.
À l’inverse, le syndicat SNUIPP-FSU, représenté par Aurélie Gagnier, défend le rythme actuel : sept semaines d’école suivies de deux semaines de repos. Selon lui, ces pauses sont nécessaires pour permettre aux enfants de se ressourcer, de pratiquer des activités extrascolaires et de souffler après des journées déjà bien remplies.
Une enseignante du Café pédagogique rappelle de son côté que, contrairement aux idées reçues, la France n’offre pas plus de jours fériés que ses voisins et que le temps d’enseignement reste supérieur à la moyenne.
Vers un nouvel équilibre ?
Le sujet ne se résume donc pas à une simple addition de jours. Faut-il réduire les vacances intermédiaires ? Ou mieux répartir les heures de classe ? Certains parents, eux, voient un autre problème : l’école concentre beaucoup de savoirs en un temps limité, ce qui épuise les enfants.
On pourrait imaginer :
• Des journées un peu plus courtes étalées sur cinq jours.
• Des pauses légèrement réduites mais plus fréquentes.
Entre rythmes de vie, équité sociale et performance scolaire, le débat sur les vacances françaises est loin d’être clos. La prochaine étape sera peut-être le rapport de la convention citoyenne, qui devrait apporter de nouvelles pistes à l’automne.
- 13/09/2025 à 15:32A mon époque au primaire les cours lundi mardi jeudi vendredi et samedi matin
- 13/09/2025 à 07:45Je suis un peu partagée. En effet, concernant les études secondaires, je trouve qu'il y a trop de jours de congés. Habitués à plusieurs semaines ne les préparent pas à une vie active et au rythme qu'elle impose avec cinq semaines de vacances.Pour les premières classes, effectivement la durée de présence me paraît longue et fatigante pour des jeunes enfants. Pour eux, enseignement le matin et diverses activités l'après-midi. Pour conclure, je trouve que 15 jours à chaque vacances sont trop longs...
- 12/09/2025 à 17:02non, 5 jours d'école d'affilés c'est trop. on a déjà eu l'expérience, les enfants étaient fatigués de se lever 5 fois dans la semaine pour aller à l'école. Il faut aussi penser ce temps là, du réveil dans la semaine...la coupure du mercredi est essentielle selon moi.il faut surtout leur apprendre différemment, le modèle scotché derrière le bureau ne marche pas pour tous les élèves, du coup, ils vont dans des structures privés et payantes.tout est a repenser.il faut du temps pour écouter les élèves, se mettre à leur niveau, ne pas pointer leurs échec mais féliciter leurs progrès, ne pas les humilier en faisant des classements de notes....ne pas faire de commentaires désobligeants quand l'élève n'est pas un "génie".il faut du temps, de la dimension psychologique, de l'empathie, des moyens donc.
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