Mauvaise surprise à venir pour les locataires : préparez-vous à payer bien plus
Quand on cherche un appartement, on pense au dépôt de garantie, au premier loyer, au camion pour le déménagement et parfois à quelques meubles. On oublie plus facilement les honoraires de location facturés par l’agence lorsque le dossier est retenu. Pourtant, c’est une dépense obligatoire pour finaliser la mise en location d’un bien et obtenir les clés.
Pour un ménage qui s’installe, cette somme s’ajoute aux autres coûts incompressibles. Elle ne concerne pas tous les logements, mais dès qu’un intermédiaire professionnel intervient, la facture entre en jeu. Et c’est précisément cette ligne que l’exécutif envisage d’actualiser.
Un barème strict… et figé depuis plus de dix ans
Les frais d’agence ne sont pas libres. Ils sont strictement encadrés par un barème national. Selon la ville et sa zone, ils se situent dans une fourchette comprise entre 8 et 12 €/m² pour la constitution du dossier, la visite et la rédaction du bail. À cela s’ajoute une facture spécifique pour l’état des lieux d’entrée, fixée à 3 €/m².
Ce barème n’a pas bougé depuis onze ans. Il est révisable par décision de l’État, mais il n’est pas indexé automatiquement. Résultat, année après année, il est resté identique, alors que le coût de la vie augmentait.
Pourquoi les professionnels réclament une revalorisation
Du côté des réseaux et cabinets immobiliers, l’argument est devenu un leitmotiv. Leurs charges ont progressé, leurs salaires et leurs outils aussi, tandis que le plafond facturable aux locataires n’a pas été ajusté. En filigrane, ils pointent une équation qu’ils jugent désormais « intenable » si rien ne change.
Le barème actuel, disent-ils, ne reflète plus le temps passé ni les services rendus pour sélectionner un dossier, sécuriser le bail et conduire l’état des lieux. D’où une pression grandissante pour que l’État déverrouille la grille.
Une fenêtre politique ouverte jusqu’à la fin de l’année
Le dossier est sur la table et il s’inscrit dans un contexte budgétaire serré. La ministre du Logement, Valérie Létard, a échangé avec le secteur. Elle se montre ouverte à une évolution, mais ne détient pas seule la clé. À Bercy d’abord, puis au Parlement, de trancher dans le cadre du Budget.
L’échéance est claire : si changement il y a, la nouvelle grille serait pensée pour s’appliquer au 1er janvier 2026. D’ici là, le débat va continuer, chiffres à l’appui.
Ce que propose le secteur : de la lisibilité et une indexation
Pour les professionnels regroupés autour de l’UNIS (syndicat du secteur), le problème n’est pas seulement le niveau des honoraires de location. C’est surtout l’absence de mécanisme automatique. Ils défendent l’idée d’une revalorisation systématisée, calée sur un référentiel objectif.
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Plusieurs pistes sont sur la table : indexer sur l’indice de référence des loyers (IRL), s’appuyer sur l’inflation ou sur un indicateur unique et lisible pour tous. L’objectif, selon eux, est d’éviter de revivre une décennie de gel qui sape la visibilité des agences comme des candidats.
Pour les locataires, ce que cela changerait concrètement
Côté candidats, la hantise est de voir chaque poste augmenter sans fin. Le loyer, les charges, l’énergie et maintenant les frais d’agence : la succession peut décourager. Dans les faits, la revalorisation envisagée resterait modérée si elle suit la piste la plus prudente.
L’impact ne serait toutefois pas nul. Même une hausse contenue se ressent lorsqu’on additionne premier loyer, dépôt de garantie et honoraires le même mois. Pour un jeune actif ou une famille qui emménage, chaque dizaine d’euros compte.
Pourquoi l’État avance prudemment
L’exécutif joue sur un fil entre protection du pouvoir d’achat des ménages et maintien d’un écosystème immobilier capable d’accompagner la location. Avancer par petits pas permet de limiter le choc pour les foyers, tout en envoyant un signal d’ajustement attendu par les professionnels.
Le gouvernement doit aussi arbitrer entre simplicité et précision. Une indexation automatique sur un indice reconnu parle à tout le monde, mais elle engage pour les années suivantes. Une revalorisation ponctuelle, elle, demande de remettre le sujet à l’agenda… avec le risque d’un nouveau gel.
Ce que souhaitent réellement les réseaux immobiliers
À court terme, de nombreux acteurs espèrent une hausse un peu plus franche que la piste minimaliste. Certains évoquent une marche d’au moins deux à trois fois la hausse prudente afin de commencer à combler une partie des années de gel. Leur argument : même avec un rattrapage plus marqué, on resterait loin d’un choc pour les locataires.
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À moyen terme, ils plaident pour un système prévisible. En clair, un barème qui bouge sans débat politique permanent, au rythme d’un indicateur compris du grand public et facile à vérifier.
Les villes les plus sensibles à une hausse, et pourquoi
Dans les zones tendues, la demande est forte, les dossiers nombreux, et le travail de sélection plus lourd. Les honoraires atteignent déjà le haut de la fourchette légale, à 12 €/m², avec toujours 3 €/m² pour l’état des lieux. Une revalorisation, même légère, s’y verrait donc tout de suite sur le ticket final.
Dans les villes moins tendues, on est plutôt sur 8 à 10 €/m². L’effet y resterait plus mesuré, mais le principe reste identique : chaque mètre carré compte au moment de régler la note.
Comment anticiper si vous cherchez un logement
Si vous préparez un emménagement pour 2026, intégrez d’ores et déjà un petit coussin dans votre budget. Renseignez-vous sur la zone de votre future ville et sur la fourchette applicable. N’oubliez pas de prévoir l’état des lieux, souvent sous-estimé, alors qu’il pèse 3 €/m² en plus.
Enfin, gardez un œil sur le calendrier budgétaire cet automne. Le vote éclaircira la trajectoire et permettra d’affiner vos simulations avant de déposer vos dossiers.
Ce que l’on saura à l’automne
Trois points seront tranchés. D’abord, l’existence d’une revalorisation dès le 1er janvier 2026. Ensuite, son ampleur exacte. Enfin, l’éventuelle mise en place d’un mécanisme automatique adossé à l’IRL, à l’inflation ou à un autre référentiel. Sur ces trois cases, Bercy et les parlementaires ont la main.
Jusque-là, la ministre du Logement, Valérie Létard, poursuit ses échanges avec les organisations professionnelles. Le secteur, lui, continue de faire valoir qu’un signal clairement lisible serait souhaitable pour tout le monde.
Ce qu’on peut dire aujourd’hui sans se tromper
À ce stade, la piste d’un ajustement modéré tient la corde. Elle aurait un impact limité pour les ménages, mais réel, en particulier au moment de constituer le dossier et de régler l’état des lieux. Et même sans indexation, un coup de pouce initial ouvrirait la voie à d’autres adaptations plus tard.
Pour les locataires, le message est simple : rien ne change tout de suite, mais il faut s’attendre à une addition un peu plus salée si l’installation est prévue en 2026.
Combien faudra-t-il payer si la hausse est validée ?
C’est ici que tout se précise. La piste étudiée sur la table est une revalorisation d’au moins 1,4 % à partir du 1er janvier 2026. Dans les faits, cela ferait passer l’ouverture d’un dossier standard dans la capitale de 600 € à 608,40 € pour un 40 m² à Paris, état des lieux compris. À Valence, pour un 90 m² actuellement facturé 990 € de frais d’agence, la note monterait à 1004 €. Et si le Parlement retenait une hausse plus soutenue, comme le souhaite une partie du secteur, la progression serait d’un cran supplémentaire, potentiellement deux à trois fois celle-ci, selon l’arbitrage final.
- 27/08/2025 à 17:05Je trouve complétement scandaleux d'en arriver la !!!! En période de crise du logement c'est la porte ouverte principalement au bailleur , comment feront tous ces gens qui cherche un logement et qu'en plus il faille de plus en plus de garantie à présenter aux bailleurs , ca va rien améliorer dans la crise du logement !!! Ca vat juste les empirer §
- 27/08/2025 à 13:001/Le déménagement j'ai déménager 2 fois entre 2023 et 2024 le premier horrible meuble non démonter avant la mise en camion et casser(portant vêtements,frigo congélateur abimer et autre) bien-sur non visible en apparence donc pas vue pas pris. 2/ agence notariale, pour les problèmes lies a la l'appartement, l'agence ne s'occuper de rien obliger d'appeler le propriétaire, donc avant que ces deux corps de métier ne réclame quelques augmentation que se soit, il serai bien que le professionnalisme soit remis au gout du jours.
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