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Généraliser les plaintes à l’hôpital, nouvelles places en hébergement d’urgence : les mesures du gouvernement pour lutter contre les violences conjugales

Publié par Maxime le 03 Sep 2019 à 18:30
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L’heure est grave et le gouvernement entend bien réagir. Depuis le début de l’année 2019, 101 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint dans l’Hexagone. Des chiffres dramatiques qui interpellent. Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement lance ce mardi à Matignon, en présence de familles de victimes, un Grenelle des violences conjugales. Pendant trois mois, les pouvoirs publics, les associations de lutte contre ces violences domestiques et tous les autres acteurs de ce Grenelle échangeront pour trouver comment agir et enrayer ce phénomène.

Grenelle feminicide

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Les premières mesures annoncées ce mardi par Edouard Philippe

Très attendu, le Premier ministre Edouard Philippe a dévoilé ce mardi, ses premières mesures pour venir en aide aux victimes. « La première urgence, c’est de protéger les femmes victimes de violences conjugales » a-t-il avancé en préambule, aux côtés notamment de Marlène Schiappa, Christophe Castaner et Nicole Belloubet. Le Premier ministre a notamment annoncé la création de 1000 nouvelles places d’hébergement dont 250 places en hébergement d’urgence « pour assurer des mises en sécurité immédiates »  . Un plan estimé à 5 millions d’euros, prévu pour janvier 2020. Ces 1000 places supplémentaires s’ajoutent aux 5000 déjà existantes sur le territoire.

Edouard Philippe a également annoncé la généralisation de la « possibilité de porter plainte à l’hôpital » . « Quand une femme se rend aux urgences pour coups et blessures, c’est déjà suffisamment pénible. Si elle doit retourner chez elle avant de porter plainte, elle retrouvera son conjoint qui risque de la menacer » explique le chef du gouvernement. Cette possibilité sera donc généralisée à partir du 25 novembre, date de la fin de ce Grenelle des violences conjugales.

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Emmanuel Macron passe deux heures au 3919, la plateforme téléphonique d’accueil des violences conjugales

Quelques heures avant l’ouverture du Grenelle des violences conjugales, Emmanuel Macron a passé deux heures au 3919, le centre d’appels téléphonique d’accueil des victimes. Ce déplacement dans le 19e arrondissement de Paris, effectué dans la plus grande discrétion, avait notamment pour but de mieux faire connaître le 3919, encore insuffisamment identifié, pour lequel une campagne de communication démarre cette semaine du 3 septembre (3/9/19, une date qui rappelle le numéro téléphonique 3919).

Le chef de l’Etat a pu écouter, sans intervenir, le récit glaçant de jeunes femmes en détresse, victimes des coups de leur conjoint. Grâce au coup de projecteur apporté par l’ouverture de ce Grenelle, la plateforme téléphonique s’attendait à recevoir 2000 appels dans la journée contre 250 habituellement. Anonyme et gratuit, le 3919 est ouvert 7 jours sur 7, de 9h à 22h en semaine et de 9h à 18h les week-ends et jours fériés.

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