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Pour lutter contre les féminicides, plusieurs associations créent le violentomètre

Publié par Constance le 28 Juin 2019 à 15:00

En France, les féminicides se multiplient depuis début 2019. Pour lutter contre cette vague de violence, différentes associations ont créé un outil de sensibilisation : le violentomètre.

Stop aux féminicides

Depuis début 2019, 69 femmes françaises ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Un chiffre aussi affolant que déprimant. Pour lutter contre cette vague de féminicides, l’Observatoire sur les violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis, le centre Hubertine Auclert, la mairie de Paris et l’association En Avant Toute(s) ont créé un violentomètre. Cette jauge permet de « mesurer » l’état de son couple. En effet, quand on est enfermé dans une relation on n’en voit pas toujours la toxicité. Ce n’est pas pour rien qu’on dit que l’amour rend aveugle. Avec ce violentomètre, les différentes institutions à l’origine du projet cherchent surtout à faire de la sensibilisation. Cet outil a été envoyé à de nombreuses femmes de la région parisienne.

féminicides

Crédits : Centre Hubertine Auclert

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Comment savoir si je suis dans une relation violente ?

Sur la jauge, on retrouve trois étapes : « Profite » en vert, « Vigilance, dis stop » en orange et « Protège toi, demande de l’aide » en rouge. Évidemment, si votre relation se trouve dans une de ces deux dernières couleurs c’est qu’il y a un problème. Ainsi, si votre conjoint(e) vous isole de votre famille et de vos amis, est jaloux(se) en permanence, vous touche sans votre consentement ou encore menace de diffuser des photos intimes, c’est que la relation est violente. Sur le violentomètre, on retrouve ainsi 24 graduations. Autant d’étapes qui peuvent mener au féminicide. Cet outil peut donc permettre de faire un point sur sa relation et de se rendre compte des abus.

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Comment trouver de l’aide ?

Si vous vous rendrez compte que votre relation est violente, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Des numéros d’urgence (le 39 19) ainsi que des plateformes d’aide ont été mis en place. Quel que soit votre âge, votre genre et votre type de relation, des solutions existent. L’association En Avant Toute(s) propose de faire un bilan plus complet sur son couple mais aussi de mieux comprendre le consentement ou de combattre les idées reçues. De plus, il n’y a pas besoin d’aller jusqu’au féminicide pour que la relation soit considérée comme violente. Et la violence n’est pas que physique, elle peut aussi être psychologique. Si vous connaissez une personne qui est en danger, montrez-lui le violentomètre et parlez lui des solutions possibles.

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