Il met fin à sa vie car il n’assumait pas sa sexualité et ses proches sont dévastés
En 2017, il est difficile à croire que des gens mettent fin à leur vie à cause de leur sexualité. Pourtant, il s’agit d’une réalité pour ces hommes et ces femmes qui ont des difficultés à s’accepter, à accepter le regard des autres, ou à être acceptés par les autres. Vittorio Petruzzelli a mis fin à ses jours, découvert par son compagnon, car il n’arrivait pas à assumer sa sexualité.
Ils ont eu le coup de foudre sur Facebook
Warren Osborne a trouvé le corps de son compagnon, Vittorio Petruzzelli, sans vie devant leur maison de Hyde, près de Manchester. « J’ai rencontré Vittorio pour la première fois en décembre 2013 et nous avons commencé à parler par messages sur Facebook », raconte-t-il lors de sa déclaration à la police. « Ça marchait si bien que j’ai déménagé de Wigan pour aller à Manchester avec lui, et on a emménagé ensemble. Il avait du mal à assumer le fait d’être gay Il avait u mal à faire son coming out. Et parfois, il avait des difficultés avec la vie. Il avait notamment fait une overdose en 2015 ».
Vittorio s’est repris en main et tout fonctionnait à merveille
Cette période a été fatale pour le couple qui s’est séparé. Vittorio a continué à boire et à prendre de la drogue. Jusqu’au jour où il s’est calmé et a réussi à mettre de côté tous ces excès. Ils se sont remis ensemble en septembre 2016 et depuis, tout allait parfaitement. Jusqu’au jour où Vittorio a mis fin à sa vie. Warren l’a appelé à plusieurs reprises dans l’après-midi car ils devaient se retrouver pour aller manger chez des amis. « J’ai essayé de l’appelé et quand il a finalement décroché, il a répondu qu’il était sorti avec des amis. Je ne lui ai plus parlé jusqu’à minuit trente quand il est rentré. Il était saoul et racontait n’importe quoi. Alors je l’ai envoyé balader et je lui ai dit d’aller dormir chez son père, le temps qu’il décuve ».
Sa mort est difficile à croire pour son père
« Nous nous sommes un peu pris la tête et il est sorti dehors. Je l’ai suivi et j’ai vu qu’il s’allumait une cigarette. De nouveau, je lui ai dit d’aller chez son père. Ensuite, je me suis rentré, puis je me suis réveillé vers 1 heure 10 du matin et j’avais un mauvais pressentiment. Je suis sorti et je l’ai aperçu affalé sur la gouttière. » Il a été amené immédiatement à l’hôpital, où il a passé deux jours en soins intensifs avant de mourir de ses blessures. Son père est inconsolable et a toujours vu son fils comme quelqu’un de joyeux. « Je me rappellerai toujours combien il aimait la vie. Même si sa vie fut courte, il a eu une vie heureuse et je me sens chanceux d’avoir été son père et je suis fier qu’il ait été mon fils. Il était gentil, il travaillait dur et était drôle. Il aimait la musique et la danse, sortir avec ses amis et avait une vie sociale très importante. »
Il ne pensait pas vraiment en finir
L’autopsie a bien révélé que son cerveau a souffert d’hypoxie due à la pendaison. Il a mis fin à ses jours, sur un coup de tête, mais souffrait visiblement d’un mal-être lié à son homosexualité. Il avait du mal à en parler et n’assumait pas toujours ce qu’il était. Le regard des autres sur sa sexualité, notamment sa famille, le mettait très mal à l’aise. Le médecin légiste a conclu son rapport par ceci : « Je présente mes sincères condoléances à sa famille. Il semblait être une personne unique en son genre. Je ne pense pas qu’il voulait réellement que l’issue soit fatale ».