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Meurtre de Philippine : La lettre bouleversante d’une autre victime de Taha O., « j’ai tout fait pour que ça ne se répète pas »

Publié par Elodie Gros-Désir le 30 Sep 2024 à 10:42

Le meurtre de Philippine a grandement affecté une autre victime de Taha O., qui s’est confiée à l’AFP au travers d’une lettre.

Meurtre Philippine : une autre victime sort du silence

Meurtre de Philippine : le choc d’une autre victime de Taha O.

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Elle ne s’en remet pas. Comme Philippine, cette femme a été victime de Taha O. Les faits se sont déroulés en 2019, alors qu’elle se trouvait sur un sentier forestier de Taverny. Une funeste journée dont elle se rappelle les moindres détails. Toutefois, malgré la vive douleur et l’envie de se replier sur elle-même, celle-ci a fait appel à la justice. Ce, afin d’éviter que son agresseur récidive.

Une initiative payante, mais laborieuse. Car ce n’est qu’en 2021 que le jeune homme sera condamné. Libéré en juin 2024, alors qu’il avait écopé de cinq ans d’emprisonnement, il a de nouveau basculé dans l’ultraviolence. Sa prochaine victime sera la jeune Philippine. Une étudiante de l’université Paris-Dauphine qui ne ressortira pas vivante de sa rencontre avec le criminel.

Si le décès de Philippine a évidemment dévasté ses proches, c’est aussi le cas de l’autre victime. En effet, une fois la justice impliquée, elle pensait ne plus avoir à se soucier du pouvoir de nuisance de son agresseur. À tort.

« Je fais face au vide insupportable laissé par sa mort »

Dans un courrier adressé à l’AFP, elle a confié sa douleur. « Je pense à Philippine et à sa famille, et je suis immensément triste. J’aimerais les réconforter, la réconforter, mais je ne fais face qu’au vide insupportable laissé par sa mort« , écrit-elle.

« Pourquoi le système pénitentiaire, a-t-il failli à prévenir cette récidive ? Pourquoi n’a-t-on pas su arrêter cette escalade de la violence jusqu’au meurtre d’une jeune femme ? Le dysfonctionnement de l’OQTF ne doit pas oblitérer la question primordiale de la récidive« , déplore-t-elle encore.

« J’ai porté plainte […], tenu bon au cours des deux ans d’enquête, d’instruction, puis de procès, en me disant que ma démarche protégerait d’autres femmes », souligne-t-elle. Une chose est sûre, elle n’a rien à se reprocher dans cette affaire. En attendant, une information judiciaire a été ouverte pour homicide et viol par le parquet de Paris.