Mohamed-Amine, Léo-Paul, Mohamed-Ali, Mohamed-Lamine : La liste des prénoms composés les plus données en France fait polémique
Pour expliquer ce pic de prénoms composés arabo-musulmans, Nicolas Pouvreau-Monti cite l’immigration ainsi qu’un taux de fécondité déséquilibré.
Quels seront les prénoms composés les plus donnés en 2026 ?
Des données dont il faut s’inquiéter ? Adepte des sujets qui fâchent, Tony Pittaro prend régulièrement son micro pour interroger passants, politiques et experts. Récriminations, sujets de société, sujets politiques, environnementaux… tout y passe ! Toutefois, on décèle une tendance au catastrophisme pleinement assumée. De fait, il n’hésite pas à donner la parole au maire du 18e arrondissement de Paris, excédé par l’ambiance qui règne dans le quartier de Château Rouge, ou encore aux riverains dépassés du 19e arrondissement, qui ne supportent plus les toxicomanes.
Cette fois, il jette son dévolu sur les prénoms composés les plus donnés en 2026.
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Pour ce faire, il se base sur les données de l’Officiel des prénoms et s’interroge en compagnie de Nicolas Pouvreau-Monti, co-fondateur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie. « Mohamed-Amine, Léo-Paul, Mohamed-Ali, Mohamed-Lamine, Ange-Marie, Abdoul-Azize… », énumère Tony Pittaro, « On observe quand même une majorité de prénoms arabo-musulmans, qu’est-ce que ça dit Nicolas Pouvreau-Monti ? ».
Immigration, transformation démographique, taux de fécondité…
Au micro du journaliste, l’expert cite la transformation démographique de la population française, « générée par l’immigration ». « La question des prénoms arabo-musulmans est suivie depuis quelques années par des chercheurs […]. Pour vous donner une idée, on avait en 1997 seulement 8 % de prénoms arabo-musulmans donnés à des garçons parmi tous les nouveaux-nés dans l’année en France. Et en 2021, dernière année pour laquelle on a des chiffres fiables, ce taux était monté à 21 %, donc environ un prénom de garçon sur cinq ».
Selon lui, les raisons de ce changement sont les suivantes : la hausse « très rapide » de l’immigration depuis la fin des années 1990 et la fécondité différenciée de certaines populations. Citant les données de l’Insee, il indique que l’indice de fécondité des femmes nées au Maghreb est, en France, supérieur de moitié à celui des femmes nées en France. « Cet indice de fécondité est même le double parmi les femmes nées en Afrique subsaharienne ».
« Donc il y a à la fois l’effet de l’immigration et un effet particulièrement fort dans les naissances ». Il note également la part croissante de l’immigration dans la natalité en France. À titre d’exemple, il note qu’en 2023, « plus de 30 % des naissances enregistrées dans le pays ont été issues d’au moins un parent né en dehors de l’Union européenne. C’est un record historique« .
Et l’expert de conclure : « On a une natalité native qui se rétracte et une natalité issue de l’immigration extra européenne qui est très dynamique ».