Titre-restaurants : dimanche, supermarché… Ce qui va changer pour vous
Largement utilisés par les salariés, les titres restaurants vont connaître quelques changements d’ici à 2026.
Titres-restaurant : vers une dématérialisation généralisée
Quels changements à venir ? Depuis leur arrivée en entreprise, les titres-restaurants facilitent la vie des salariés. Bien qu’ils en paient la moitié, ils le perçoivent comme un facilitateur dans les dépenses alimentaires. Restaurants, boulangeries et même supermarchés, ils sont utilisables presque partout, du lundi au samedi — excepté les jours fériés.
Soucieuse de les démocratiser davantage, la ministre de l’Économie Véronique Louwagie annonce une réforme applicable avant la fin de l’année 2026. Son objectif : « [simplifier], [sécuriser] et [moderniser] le titre-restaurant, auquel tous les Français sont attachés », détaille-t-elle. Un pari qui demandera quelques efforts de la part des structures concernées.
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Pour commencer, Véronique Louwagie espère un changement en ce qui concerne l’utilisation des tickets-restaurant en supermarché. S’il s’agit d’un dispositif temporaire, il est renouvelé chaque année depuis 2022, pour le plus grand bonheur des Français. Une initiative que les restaurateurs voient d’un mauvais œil, car elle représente un manque à gagner chiffré à plus d’un milliard d’euros sur deux ans, selon l’Umih — principale organisation du secteur – citée par 20 Minutes.
La gouvernance menacée de suppression
Plafonnés à 25 euros par jour, les titres-restaurants pourraient ne bientôt plus être valides au-delà d’un an. Un changement incitant à la consommation qui s’accompagnerait d’une bonne nouvelle : la possibilité de les utiliser le dimanche et dans toute la France (actuellement, seule l’utilisation dans les départements limitrophes au lieu de travail est possible).
Vient ensuite la dématérialisation. Déjà en vigueur dans certaines entreprises et administrations, elle devait se généraliser en 2027 — aujourd’hui, encore 20 % des titres sont émis au format papier. Point positif de la dématérialisation : elle simplifie les démarches des commerçants et abaisse les frais qu’ils paient aux émetteurs. De leur côté, les employés pourront régler leurs dépenses au centime près.
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Concernant les commissions, le gouvernement n’envisage pas de s’y attaquer. Les frais versés aux émetteurs restent en vigueur, même si la ministre espère un abaissement. Elle souhaite d’ailleurs mettre les émetteurs autour de la table « pour essayer de faire en sorte que le coût du dispositif pèse moins sur les commerçants », rapporte encore 20 Minutes.
En revanche, la réforme compte s’attaquer à la gouvernance du secteur. Dans l’idéal, elle souhaite supprimer la Commission nationale des titres-restaurant « en dématérialisant l’agrément des commerçants et en mettant en place une procédure d’habilitation supervisée par la banque de France pour les émetteurs », conclut le média.
Dématérialisation, utilisation en supermarché: le gouvernement présente sa réforme des titres-restauranthttps://t.co/hDYPNtwA2R pic.twitter.com/qUWGL2hl2Q
— BFMTV (@BFMTV) June 25, 2025