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« Une catastrophe », « sans intérêt » : Le documentaire d’Inoxtag dézingué par cet alpiniste français

Publié par Elodie Gros-Désir le 16 Sep 2024 à 13:00

Visionné par des milliers de fans et de professionnels, le documentaire d’Inoxtag a aussi reçu son lot de critiques.

« Kaizen » : Le documentaire tant attendu d’Inxotag

Il a remporté un franc succès. Diffusé en avant-première ce 13 septembre, Kaizen affichait complet dans presque toutes les salles — en France et ailleurs. Une petite victoire pour le vidéaste Inoxtag qui a pensé son retour au millimètre près. Absent des réseaux sociaux depuis son départ pour l’Everest, le jeune influenceur n’a signé son grand retour qu’au mois de septembre.

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Soit près de cinq mois sans donner de nouvelles à ses fans. Une situation qui a inquiété dans un premier temps, mais qui a surtout créé un engouement autour de l’influenceur et son histoire. A-t-il réussi ou non à gravir l’Everest ? Comment s’en remet-il ?

Autant de questions dont les réponses se trouvaient dans le documentaire. Un coup de com’ bien pensé pour un Inoxtag qui assiste désormais aux debriefings des uns et des autres sur les réseaux sociaux et dans la presse. Des critiques pas toujours tendres, comme celle de l’alpiniste Pascal Tournaire.

« Je ne vois pas où est l’exploit »

Interrogé par l’Équipe, le photographe professionnel n’a pas épargné le jeune vidéaste. Comme Inoxtag, il s’était lancé dans l’aventure en 1990. Une expérience qui lui permet d’avoir aujourd’hui un recul que les fans du Youtubeur n’ont pas.

Ainsi, il juge le documentaire « sans intérêt » et insiste bien sur le fait qu’il avait prévu qu’il serait « une catastrophe ». Un avis dans lequel il s’est trouvé conforté, même après visionnage du film. « Je n’ai absolument pas changé d’avis. Inoxtag a du talent, du charisme, il ne triche pas, mais il faut rappeler qu’un gamin et une gamine de 14 ans et un papi japonais de 83 ans ont aussi réussi à monter là-haut », analyse-t-il.

Pour le photographe, il est évident que le challenge est accessible à « n’importe quelle personne en bonne santé qui se botte un peu les fesses ». « Là, je ne vois pas où est l’exploit. Et puis c’est très égocentré. Les trois quarts du film, c’est : ‘Regardez mon nombril’, ça ne va pas plus loin », déplore-t-il.

Vient alors le moment pour l’alpiniste de revenir sur sa propre expérience et de la comparer avec celle de l’influenceur. « Lors de mon ascension, j’avais passé cinq nuits à 8 000 mètres sans oxygène, j’avais trouvé ça extraordinaire. Avec l’oxygène, au débit max, au sommet de l’Everest, c’est comme si vous n’étiez qu’à 6 000 mètres… ». Et d’ajouter : « Benjamin Védrines a dit : ‘Aujourd’hui, gravir l’Everest avec de l’oxygène, c’est comme faire le Tour de France avec un vélo électrique« .

L’Everest : un lieu surfréquenté et dans le coup

L’un des principaux reproches de Pascal Tournaire reste l’incitation sous-jacente à la surfréquentation de l’Everest. Un phénomène qu’Inoxtag dénonce pourtant dans son film. Pourtant, pour le professionnel, cela ne suffit pas.

« L’Everest, c’est le Mont Saint-Michel à 8 800 m. Inoxtag dénonce bien cette surfréquentation, mais il y participe aussi, c’est schizophrène. Son film ne va faire que développer cet engouement stupide« . Une analyse sans fioritures qui n’a pas manqué de déclencher quelques réactions indignées. Notamment de la part des fans de l’influenceur qui n’hésitent pas à qualifier l’alpiniste de « réac ».