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Un chasseur abat un aigle en voie d’extinction pour « la beauté du geste »

Publié par Corentin Andrivot le 19 Mai 2024 à 10:30

Un aigle en voie d’extinction critique a été abattu fin février par deux chasseurs. Un tir complètement illégal. Le chasseur s’est défendu en évoquant la beauté du geste.

Image illustration un aigle abbatu par des chasseurs en février

Aigle abattu : « Je l’ai tué pour la beauté du geste »

Le 24 février 2024, un aigle, plus précisément une pygargue à queue blanche, était abattue dans le massif de l’Oisans (Isère) près du sanctuaire de Notre-Dame de La Salette.

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Deux hommes, Nicolas R. et Benjamin O en sont la cause. En raison de sa caractérisation et du faible nombre de cette espèce en France, Ce tir est absolument illégal. Le pygargue à queue blanche est en voie d’extinction critique.

Pendant les auditions, les deux hommes ont expliqué être partis chasser le chevreuil en montagne. Après avoir tiré sur un premier animal, ils redescendent et voient à travers les jumelles un aigle à 400 mètres d’eux. Ils disent alors, tester le tir à longue distance « pour la beauté du geste ».

En plus, ils n’ont pas respecté les règles de chasse par rapport au chevreuil. Les documents qu’ils avaient pour déclarer ces actes de chasse étaient falsifiés.

Quatre mois de prison avec sursis requis

Bien sûr, cette justification a suscité le la colère et le dégoût sur le banc du parti civile. « C’est une question aussi de leur faire comprendre à ces deux imbéciles, que tirer sur un bestiau simplement pour un coup de fusil, ce n’est plus possible » a déclaré Jean-François Noblet, responsable de l’association Nature et humanisme. « J’ai relâché 10 pygargues ces derniers mois, trois sont morts par balle. Je ne peux pas l’accepter.« 

De son côté, La ligue de protection des oiseaux à demander des compensations financières. Quant à elle, La défense s’est offusquée en disant « Certains étant là pour renflouer les caisses ».

D’après le parc des aigles de Léman, ce spécimen d’aigle est estimé à près de 16 000 euros. Ça commence à être cher.

Le procureur de la République a requis 7 000 euros d’amende, en plus de 4 mois de prison avec sursis. Par ailleurs, la confiscation des armes et du retrait du permis de chasse pendant trois ans. La décision du tribunal correctionnel de Grenoble sera connue le 17 juillet prochain.