Une espèce préhistorique de retour après 12 000 ans de disparition : la première louve géante est née
Les loups géants, disparus depuis 12 000 ans, sont de retour : voici l’histoire de Khaleesi, première femelle recréée.
Le redoutable prédateur, connu dans l’univers de Game of Thrones, foule à nouveau la Terre. Une entreprise texane de biotechnologie est parvenue à ressusciter les loups géants, et pour la première fois, une femelle a rejoint la meute.
Les loups géants (Aenocyon dirus), anciens superprédateurs du continent américain, ont disparu il y a plus de 12 000 ans. Cette espèce, éteinte à la fin de l’âge glaciaire, ne subsistait plus que dans les légendes et dans la série Game of Thrones… jusqu’à aujourd’hui.
Des retrouvailles familiales après 12 000 ans
L’entreprise de biotechnologie Colossal Biosciences avait déjà secoué le monde scientifique l’an dernier en présentant les premiers louveteaux géants créés grâce au génie génétique. Romulus et Remus, deux frères, ont désormais un an et ont atteint une taille impressionnante.
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Mais cette fois, c’est leur sœur qui a fait son entrée : Khaleesi, la première femelle, baptisée en hommage à Daenerys Targaryen, la « Mère des dragons ». Elle a passé pourtant six mois séparée de ses frères afin que les vétérinaires et soigneurs puissent suivre de près son développement.
Ces derniers jours, la grande rencontre a enfin eu lieu : elle a d’abord fait connaissance avec chacun de ses frères séparément, puis les trois ont pu courir ensemble dans la réserve de 2 000 hectares de Colossal. Après quelques hésitations, les liens se sont vite créés : battements de queue, jeux de poursuite et baignades communes ont montré que les loups géants s’épanouissent véritablement en meute.
Comment le loup géant a-t-il pu renaître ?
Les chercheurs ont extrait des fragments d’ADN à partir des restes fossilisés de l’espèce disparue afin de reconstituer son génome complet. Cela leur a permis de modifier des embryons de loups gris en y intégrant les caractéristiques du loup géant. Ces embryons hybrides ont ensuite été portés par des chiennes, donnant naissance à Romulus, Remus et Khaleesi, des animaux extrêmement proches des véritables loups géants.
Colossal ne compte pas s’arrêter à ces trois spécimens : dans les prochaines années, l’entreprise espère créer encore deux à quatre individus supplémentaires pour constituer une meute plus diversifiée sur le plan génétique.
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L’objectif n’est pas la reproduction naturelle, mais la constitution d’un groupe artificiellement créé, riche en diversité génétique. Selon les chercheurs, si un nombre suffisant d’individus grandit ensemble, une véritable dynamique de meute et une hiérarchie naturelle pourraient se former.
Les dangers des loups géants
À l’époque glaciaire, les loups géants étaient jusqu’à 25 % plus grands que les loups gris actuels et chassaient principalement de grandes proies comme les bisons ou les chevaux.
Ce n’est donc pas un hasard si certains experts appellent à la prudence : en cas de réintroduction dans la nature, ils pourraient représenter une menace sérieuse pour la faune sauvage, et même pour l’homme.
Colossal assure toutefois que ses animaux ne seront jamais relâchés dans la nature. Ils vivront uniquement dans des réserves sous contrôle, dans un environnement sécurisé, mais proche de leur habitat naturel.