Fête de Gadhimai au Népal : plusieurs centaines de milliers d’animaux vont être sacrifiés dans quelques jours…
Tous les cinq ans, les hindous du Népal sont appelés à sacrifier des centaines de milliers d’animaux à l’occasion de la fête de Gadhimai. Plusieurs associations de protection animale tirent la sonnette d’alarme pour éviter cette célébration macabre.
C’est l’un des plus grands sacrifices d’animaux au monde. La fête de Gadhimai est vielle de 265 ans et veut que les religieux sacrifient des animaux pour célébrer la déesse Gadhimai pour espérer une vie meilleure. C’est au temple Gadhimai de Bariyarpur, au Népal, que cette célébration a lieu pendant deux jours. Entre 2,5 millions et 5 millions d’hindous s’y retrouvent tous les cinq ans.
En 2009, près de 500 000 buffles, chèvres et poulets ont été égorgés, rapporte Le Figaro.
« Ceux qui pratiquent les sacrifices le font sans expérience et avec des instruments inadéquats. Les animaux souffrent d’une mort lente et horrible. Les plus grands et ceux qui ont le plus d’énergie pour s’échapper, sont poursuivis. Une fois rattrapés, on leur coupe les pattes arrière pour les immobiliser » , s’indigne l’association Animal Equality.
Face à cette horreur, les autorités religieuses ont annoncé en 2015 que ce massacre allait cesser.
« Le temps est venu de transformer cette vielle tradition. Le temps est venu de remplacer le meurtre et la violence par une pratique cultuelle pacifique célébrant la vie. J’ai réalisé que les animaux sont sensiblement faits comme nous, ils ont les mêmes organes et ressentent la douleur que nous leur infligeons » , avait déclaré Motild Prasad, le représentant du temple.
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La fête de Gadhimai dans la ligne de mire des associations
Malgré l’interdiction de ces sacrifices, plusieurs associations de protection animale voient rouge. Interrogée par la Fondation 30 Millions d’amis, Wendy Higgins, porte-parole de l’ONG Humane Society International (HSI), explique que ces massacres pourraient se produire pendant la prochaine fête de Gadhimai, à savoir ce 3 et 4 décembre 2019.
« Les communautés sont très pauvres et peu alphabétisées. Les gens croient que s’ils ne sacrifient pas les animaux, leur prospérité sera affectée ou un malheur leur arrivera » , explique-t-elle. Une situation complexe qui pousse l’association à sensibiliser les populations locales contre les sacrifices d’animaux.
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