Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Animaux

La Jordanie soigne désormais les animaux qui ont fait la guerre !

Publié par Emma le 22 Mai 2019 à 15:00
Partagez ce contenu sur Facebook
Partagez ce contenu sur Whatsapp
Partagez ce contenu sur Twitter
Partagez ce contenu par mail

 

Depuis la nuit des temps, les animaux sont les premières victimes de la guerre. Auparavant, les soldats combattaient sur des chevaux, qui perdaient la vie dans les batailles sanglantes. Si cette époque est aujourd’hui révolue, de nombreux animaux mettent encore leur vie en danger sur des terrains d’affrontements dans le monde. Sans protection aucune, ils sont souvent les grands oubliés des secours. La Jordanie a décidé de faire cesser ce manque d’intérêt porté à ces soldats indispensables.

>> À lire aussi : Rouler à gauche : mais pourquoi les Anglais font-ils cela ? 

Une réserve pour soigner les animaux traumatisés de guerre

En Jordanie, une réserve insolite accueille désormais des animaux des zones de guerre. Le sanctuaire « Al Ma’wa for Nature and Wildlife » a déjà recueilli 24 animaux traumatisés par l’horreur des combats. Ils viennent d’Irak, de Syrie ou encore de Gaza, les terrains des plus grands conflits du 21e siècle. Ainsi quatre ours, huit lions, douze lionnes et deux tigres du Bengale cohabitent ensemble dans cette réserve.

Parmi les réfugiés, Loz et Sokkar, deux ours, vivaient dans un zoo d’Alep en Syrie. Mais la ville est à feu et à sang sous les bombardements et les animaux sont en danger. Cette situation n’est pas décente pour ces bêtes qui sont les dommages collatéraux d’une guerre qui ne les concernent pas. En 2017 ils sont alors évacués via la Turquie par l’organisation « Four Paws » (Quatre Pattes) qui secourent les animaux en détresse partout dans le monde. On doit le projet de la réserve à cette même association en partenariat avec la Princess Alia Foundation, du nom de la soeur du roi Abdallah (roi de Jordanie).

>> À lire aussi : 30 photos de chiots trop mignons : impossible de ne pas craquer 

Un simple bruit d’avion effrayait les ours

Les deux ours ont été récupérés dans un zoo d’Alep en Syrie. Après un long périple pour rejoindre la Jordanie en passant par la Turquie, les animaux restent traumatisés. À l’entente d’un simple bruit d’avion, ils essayent de se cacher comme ils devaient le faire auparavant. « Pendant plus d’un an, ils allaient se cacher dans la pièce fermée de leur enclos à chaque fois qu’ils en entendaient un passer » , précise Khaled Ayasra, un employé du sanctuaire à l’AFP. Sokkar et Loz se sont beaucoup apaisés grâce à ces deux années passées en sécurité dans le sanctuaire. « Ils sont plus joyeux, ils aiment jouer et sont contents de voir des visiteurs » assure t-il.

Malheureusement, les deux ours ne semblent pas être les seuls traumatisés par l’horreur vécue. Soultane le lion et Sabrine la lionne ont été évacués en 2014 d’un zoo de Gaza, en plein cœur d’une guerre avec Israël. « Soultane était très très nerveux, très agité, il arrivait même qu’il détruise tout autour de lui dans l’enclos » témoigne Khaled. La situation a l’air de s’être apaisée aujourd’hui, mais les séquelles de ces animaux resteront dramatiques.

>> À lire aussi : Biche ou chevreuil : voici comment les différencier ! 

Abonnez vous à la Newsletter TDN

Les animaux souffrent de malnutrition

Les animaux recueillis par le refuge en Jordanie ont vécu un enfer et restent encore lourdement traumatisés. Un quotidien rythmé par les bombardements, les explosions et la peur. Mais leur état psychologique n’est pas la seule chose inquiétante. Leurs conditions de détention dans les zoos en zone de guerre les ont affaiblis. « La plupart des animaux souffrent de malnutrition, d’un manque de suivi médical, ils sont amaigris et ont les dents dans un état lamentable » confie le porte-parole de « Four Paws. »

Le centre dispose d’une clinique vétérinaire pour apporter les soins nécessaires à ces animaux. Différents moyens sont mis en place pour les aider à reprendre une vie normale. Une alimentation saine, des jeux pour les stimuler ou encore de l’aromathérapie sont les clés d’un bon rétablissement pour ces bêtes. La réserve s’étend sur 140 hectares et est ouverte au public. Les visiteurs peuvent donc passer du temps avec les animaux pour six euros seulement. Un responsable tient quand même à préciser : « Ce n’est pas un zoo, s’ils n’ont pas envie de voire des gens, les animaux disparaissent en forêt » .

Une excellente initiative qui ne devrait pas être isolée…

>> À lire aussi : 62 photos historiques qui ont marqué l’histoire de l’Homme