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Faut-il vraiment mettre un manteau à votre chien cet hiver ? Les conseils du vétérinaire selon la race et le froid

Publié par Killian Ravon le 14 Nov 2025 à 23:32

Chaque hiver, la même question revient dès que le thermomètre plonge : faut-il enfiler un manteau à son chien ou le laisser compter sur sa fourrure naturelle ? Entre ceux qui crient à l’humanisation abusive et ceux qui ne sortent plus sans doudoune assortie pour leur animal, il est facile de se perdre. Un vétérinaire, très suivi sur TikTok, a récemment remis les pendules à l’heure en expliquant que la réponse n’est ni « toujours », ni « jamais », mais « ça dépend ».

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Quatre chiens de races différentes défilent dans la neige en manteaux vifs, avançant sur une allée blanche devant une foule emmitouflée.
Défilé hivernal canin : ces chiens exhibent leurs manteaux colorés sous la neige, comme sur un tapis rouge gelé.

Dans une vidéo devenue virale, elle rappelle que tout se joue entre la race, le type de pelage, la morphologie, l’âge et… la météo du jour. Autrement dit, un manteau peut être parfaitement inutile pour certains chiens, mais franchement utile pour d’autres, surtout quand le froid se fait humide et piquant.

La vidéo du jour à ne pas manquer

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Le débat éternel : manteau ou pas manteau pour les chiens ?

La vétérinaire commence par poser la question que beaucoup se posent en silence : « Mettre un manteau à votre chien, est-ce que cela les humanise ? En ont-ils vraiment besoin ? ». Sur les réseaux, les critiques sont récurrentes. On lit souvent que le chien est un animal robuste, que sa fourrure suffit, qu’elle régule sa température et qu’un manteau pour chien serait au mieux superflu, au pire ridicule.

Elle n’est pas d’accord. Pour elle, comme souvent en médecine animale, tout est affaire de bon sens. Certains chiens sont taillés pour affronter la neige, d’autres beaucoup moins. Se contenter de dire « ce sont des animaux, ils gèrent » revient à ignorer leurs différences de gabarit, de pelage et de santé.

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Son message est simple : plutôt que de se laisser guider par les moqueries ou les tendances, mieux vaut se concentrer sur ce que l’on a vraiment sous les yeux, c’est-à-dire le chien lui-même, sa réaction au froid et les conditions de la balade. Un même manteau n’aura pas du tout la même pertinence pour un Husky en pleine forme et pour un petit chien frileux promené sous une pluie glacée.

Petit chien blanc au pelage bouclé portant un manteau rouge vif dans la neige, regard tourné vers l’objectif au milieu d’un paysage entièrement blanc.
Petit gabarit, grand froid : ce type de chien profite vraiment d’un manteau bien ajusté en hiver.

Les races qui se passent très bien de manteau

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Pour certains chiens, la question est vite réglée. Les races nordiques, comme le Husky, sont naturellement équipées pour évoluer dans la neige et les températures négatives. Leur épaisse fourrure forme une couche isolante efficace contre le froid, et leur organisme gère bien la différence de température entre l’air extérieur et leur corps. Pour ces chiens, ajouter une couche de tissu n’apporte généralement rien, voire peut gêner les mouvements s’ils sont très actifs.

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La vétérinaire cite aussi le cas des chiens dotés d’un double pelage dense. Son propre compagnon, un Border Collie, illustre bien ce profil. Sous les poils de garde, une couche de sous-poil plus laineuse se développe en hiver, formant une barrière naturelle contre le froid et l’humidité. Chez ces animaux, le « manteau intégré » remplit déjà le rôle qu’on voudrait donner à un vêtement.

Dans ce type de cas, forcer un équipement ne présente pas de bénéfice particulier pour la santé. La priorité reste plutôt l’activité physique pendant la promenade et la durée de sortie, plus que la recherche d’une couche supplémentaire. Mais saviez-vous que même chez ces chiens apparemment blindés, un froid très humide ou un long temps d’immobilité peut finir par poser problème si l’animal est âgé, malade ou très fatigué ?

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Chien à la fourrure épaisse couvert de givre, de profil dans un décor neigeux flou, illustrant une race très adaptée au froid sans manteau.
Certains chiens au pelage dense affrontent la neige sans manteau, mais leur confort reste à surveiller.

Les petits chiens, poils courts et profils fragiles à surveiller

À l’opposé, de nombreux chiens n’ont pas cette chance. La vétérinaire rappelle qu’il existe de « petits chiens qui n’ont pas ce type de fourrure ». Leur poil n’est ni assez long, ni assez épais, et ils ne disposent pas forcément d’un vrai sous-poil protecteur. Certains sont même tondus ou toilettés très courts juste avant l’hiver, ce qui expose davantage la peau au froid.

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C’est le cas de nombreuses petites races, des chiens à poil court ou à pelage très fin, comme certains lévriers, Chihuahua ou Yorkshire. Pour eux, le froid pénètre plus vite, surtout quand la température chute et que le vent s’en mêle. Leur faible gabarit joue aussi contre eux : un petit corps perd sa chaleur plus rapidement, ce qui explique pourquoi ces compagnons peuvent se mettre à trembler au bout de quelques minutes de balade seulement.

Il faut aussi penser aux chiots, aux chiens seniors, aux animaux convalescents ou maigres, pour qui la régulation de la température corporelle est plus délicate. Un organisme qui se remet d’une maladie, un chien qui manque un peu de masse musculaire ou un vieux compagnon arthrosique auront plus de mal à supporter un vent glacial ou un sol détrempé. Pour eux, un manteau d’hiver pour chien bien adapté devient une aide concrète, à condition de ne pas le considérer comme un gadget purement esthétique.

Chien de taille moyenne assis dans la neige, manteau et bonnet tricoté, illustrant une protection hivernale renforcée dans un paysage d’hiver.
Bonnet, manteau, neige : certains chiens sensibles gagnent à être bien équipés aux plus basses températures.
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Température, météo et signes de froid : comment décider ?

Pour trancher rapidement, la vétérinaire propose deux repères. Le premier touche à la météo. Pour des chiens sensibles, le besoin de protection se situe autour de 5 °C, avec un seuil à relever dès que la pluie, le vent ou une forte humidité s’ajoutent. Un 5 °C sec et abrité n’a rien à voir avec un 5 °C humide ressenti comme glacial au bord d’un fleuve ou dans une plaine ventée.

Le second repère est encore plus important : observer le comportement du chien pendant la promenade. Un animal à l’aise continue de marcher volontiers, renifle, trotte, s’arrête puis repart. Un chien qui commence à avoir froid, lui, l’exprime d’une autre manière. Il peut se raidir, devenir plus lent, traîner en laisse ou au contraire se montrer pressé de rentrer. Certains s’immobilisent, hésitent à repartir après un arrêt, comme s’ils pesaient chaque pas sur le trottoir glacé.

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Les signes de froid chez le chien sont relativement typiques. Des tremblements qui durent au fil de la balade, un dos arrondi, la tête baissée, des pattes relevées l’une après l’autre pour éviter le contact avec le sol froid, ou encore une marche lente voire un refus net d’avancer doivent alerter. Dans ces moments-là, prolonger la sortie sans adaptation n’a plus beaucoup de sens.

Chien de type cocker allongé dans la neige, partiellement enveloppé dans une couverture, montrant comment le pelage et l’isolement naturel protègent du froid.
Un pelage épais protège déjà bien, mais les pauses prolongées dans la neige demandent un peu de vigilance.

Choisir le bon manteau et penser aussi aux coussinets

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Quand les signaux sont là et que le profil du chien s’y prête, le manteau devient un outil parmi d’autres. L’idée n’est pas de transformer son compagnon en figurant de défilé, mais de lui offrir une couche protectrice simple et pratique. Le vétérinaire recommande de viser un manteau léger, respirant, de préférence déperlant, qui couvre le dos et, si possible, le ventre, tout en laissant les épaules et les coudes libres.

Un manteau trop rigide ou trop serré peut gêner la marche et même donner envie au chien de rester immobile, ce qui est l’inverse du but recherché. De la même façon, garder l’animal couvert une fois de retour à la maison, dans un intérieur chauffé, n’a pas d’intérêt. Il vaut mieux retirer le vêtement, surtout s’il est mouillé, pour laisser la peau respirer et permettre au poil de sécher correctement.

Un autre point souvent oublié en hiver concerne les coussinet de chien. Le froid, la neige tassée et surtout le sel de déneigement peuvent provoquer irritations et crevasses. Rincer les pattes après la balade, sécher entre les doigts et protéger la peau avec un soin adapté permet de limiter l’inconfort. Ce détail, en apparence anodin, peut pourtant jouer un rôle dans la prévention de l’hypothermie : un chien qui a mal aux pattes aura tendance à bouger moins, donc à se refroidir plus vite.

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Observer son chien, plus utile que regarder le thermomètre

Au final, le véritable « verdict » du vétérinaire ne se résume pas à une liste de races autorisées ou interdites de manteau. Il repose sur une idée simple : un manteau d’hiver pour chien est un outil parmi d’autres, utile pour certains profils et certaines conditions, accessoire pour d’autres. Les chiens nordiques ou à double pelage bien fourni affrontent sans problème la plupart des froids de saison, tandis que les petits gabarits à poil court, les animaux fragiles ou tondus gagnent souvent à être un peu mieux couverts.

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Mais la vraie clé reste l’observation. Si votre chien tremble, se recroqueville, lève les pattes pour fuir le sol glacé ou refuse tout simplement d’avancer, ces signaux valent plus qu’un chiffre sur une application météo. Dans ces moments-là, adapter la durée de la sortie, choisir un itinéraire plus abrité et, si besoin, sortir le manteau, est moins une coquetterie qu’un vrai geste de confort.

Chien marchant dans la neige en hiver, vue de profil, illustrant la nécessité de protéger les coussinets sur un sol froid et humide.
Les coussinets au contact de la neige et du sel méritent autant d’attention que le dos ou le ventre.

Que retenir ?

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Et c’est là la révélation finale de ce débat qui agite chaque hiver réseaux sociaux et trottoirs verglacés : le manteau n’est ni un caprice, ni une obligation. C’est un complément de protection que l’on sort quand le chien, sa race et le climat le réclament, et qu’on range sans scrupule dès que les promenades redeviennent agréables sans lui.

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